Comme tous les lundi matins, j'éprouve en traversant les volutes de brume matinale pour me rendre à mon travail un vague à l'âme à la perspective de me replonger dans un milieu au rapport signal/bruit epsilonnien, régit par des diptéro-sodomites et où les projets sont un peu comme les Ford T à leur époque; disponibles dans n'importe quelle couleur pourvu que ce soit noir.
Telle la boîte de Pandore, les portes de la perception ont été ouvertes à feu mon esprit et il me serait désormais extrêmement difficile, pour ne pas dire impossible, de voir le monde professionnel sous un angle favorable.
En soupirant, je repense à la sempiternelle image d'Épinal: l'élevage de chèvres sur le plateau du Larzac. Faire des frometons bio et fournir des légionaires aux couilles trop pleines.
Mais un petit vent frais et cinglant me ramène à la raison et je me dit que je ferais mieux de refaire mon C.V., maquillé comme une voiture volée. À défaut d'évoluer je pourrais me contenter de changer.
En relevant le col de mon imper', je m'imagine en Black Sad et je souris. Toujours ça qu'ils n'auront pas ...
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