De la viande fraiche est arrivée Lundi dans la société de service qui m'emploie. Lors des présentations, difficile de se retenir de dire "condoléances". Je l'ai pourtant pensé si fort que ça a dû se lire sur mon visage ...
Depuis que ma mission est terminée je suis revenu à l'agence. Enfin ... quand je peux car j'ai trouvé plusieurs fois porte close et dû rentrer chez moi. Sympa les horaires de commerciaux. En plus pendant que les techos se plient le dos sur des vieilles chaises toutes pourries, dont sous une couche de poussière digne d'un post nuke on devine vaguement une couleur marron fin des années 70 début des années 80; ces messieurs refont faire la déco (à nos frais je vous le rapelle).
En parlant nairdeulagaireu, ne pouvant obtenir d'augmentation valable, j'ai pris le problème à l'envers. Faute d'être payé plus, je m'investi énormément pour travailler moins. Faisant ainsi remonter le rapport paye / travail. J'ai donc signé un deal tacite perdant / perdant / perdant. Perdant pour moi car je stagne professionnellement et intellectuellement. Perdant pour la boîte pour qui j'ai totalement cessé de m'investir, tant en terme de quantité de travail qu'en relations humaines. Perdant pour le prochain client qui aura la malchance de me récupérer s'il ne m'embauche pas. Ils veulent du low cost ? Pas problème, moi savoir faire.
Je suis en train petit à petit de me transformer en cette ancienne collègue fainéante que je critiquais pourtant de manière acerbe il y a encore quelques mois. Quand on me demande de faire quelque chose, je commence par dire que je sais pas faire, après que je peux pas faire et à la fin, ou que je n'ai pas le temps. C'est quelqu'un d'autre qui fini généralement par essayer de faire le truc que j'aurais pu terminer en un tour de main. Et comme on lui dit généralement de voir avec moi s'il n'y arrive pas, je me retrouve à faire le "sénior" comme Hornet et ... à faire le boulot à la place du grouillot, tout pareil. :-(
Tout ça laisse le temps pour écrire de menus articles, suivre ses enchères *B*y, passer des commandes *m*z*n, tout lire sur la vie trépidante de la star du rock supposée gouverner les restes de notre pays (comme quoi mes commerciaux ont encore des choses à apprendre) et gaspiller le reste du temps en miscellannées wwilfing pour sacrifier au panurgisme ambiant ...
Après "la motivation de la force de vente", on est passé à "la démotivation de la force de réalisation". :-( Je citerais Montesquieu qui, entre autre aphorisme percutant nous aura lègué plus particulièrement celui-ci: c'est chose merveilleuse que toute la philosophie du monde tienne en ces trois mots: "rien à foutre".
2 commentaires:
Wahou faire cohabiter les Beattles et Montesquieu dans un même billet :D, respect.
Faudrait te faire remarquer par un de tes clients. Mon dernier client, après le fiasco du projet sur lequel je coachais ma chèvre, m'a dit texto : On sera ravi de retravailler avec toi en tout cas ... enfin si tu changes de boîte :D
Va-y, fonce !
Mon dernier client n'aurait rien eu contre m'embaucher. Mais il n'y a plus de sous. Sa direction organise (à grands frais, cherchez l'erreur) des campagnes de sensibilisations internes pour dire à leur propres employés que l'herbe est plus verte ailleurs, qu'il faut savoir relever des challenges dans sa vie, ne pas s'encrouter à toujours faire le même boulot, dans la même boîte ...
Mon avant dernier client aurait proposé que ... je l'aurais palchoqué à mort.
L'antépénultième était une administration. Passer un concours pour diviser son salaire par deux, ça fait pas rêver. ET lêcher les culs des directeurs pour se passer du concours *et* de la division, c'est pas mon style.
Quand au prochain client, vu le dé&labrement actuel, ça risque d'être une mission en dehors de mes compétences de laquelle je me ferai lourder dans la semaine, permettant ce faisant à mon responsable de me lourder pour faute grave.
Plus fort que le Dr Schizzo avec une référence aux Beatles et une à Montesqiueu dans le même billet, il y a les chroniques de Méthos, immortel multi millénaire, dans lesquelles on trouve les Beatles toujours et ... Jesus.
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