Ha ! La poignée de main matinale.
Celle de la secrétaire mal dans sa peau qui s'interdit de faire la moindre bise (qui proparegait pourtant moins de microbes). Froide et molle comme un « poisson mort » d'après l'expression consacrée. Enfin tant qu'il n'y a pas l'odeur ...
Celle du sportif compulsif décérébré qui se croit obligé de vous broyer les phalanges pour vous prouver son dynamisme quotidien.
Celle du technicien qui, les mains dans le cambouis, vous demande de lui serrer le poignet.
Celle du nabot de service (qui a dit « Nicolas S » ?), qui cherche à compenser en relevant le coude jusqu'à l'omoplate pour être certain que tout son bras sera bien au dessus du votre.
Celle du petit comique, qui va en profiter pour vous mettre un doigt.
Celle du patron, qui tend la mains plusieurs mètres avant que ce ne soit nécessaire, dans un mouvement ample comme pour mieux marquer son territoire; commençant un peu trop haut, paume dominatrice vers le bas, à la limite du salut hitlerien.
Tiens, je viens d'atteindre tout seul le point de Godwin. J'avais pourtant pas l'impression d'avoir fait si long que ça pour une fois ...
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