Mon C.V. envoyé, je reçois un appel téléphonique alors que je suis à l'agence. Mon petit cerveau essaye de trouver des réponses qui se veulent anodines.
- Vous êtes encore en poste ?
- Oui.
- Vous avez une mission actuellement ?
- Si on veut.
- Quel est la durée de préavis ?
- Le truc habituel.
- Quelles sont vos disponibilités pour un entretien ?
- À votre convenance.
« Non, je suis à l'agence », « 3 mois » et « tous les soirs à partir de 18h » auraient été des réponses qui auraient pu donner la puce à une oreille qui traine.
L'entretien se passe. Bien. On me présente une société de service à taille humaine. Ce qui pourrait passer pour un lieu commun si des chiffres n'étaient pas données par la suite: 30 personnes sur 10 ans; par choix. On m'explique ensuite que la société se positionne sur la niche de la qualité; et qu'elle n'hésite pas à y mettre le prix pour ces collaborateurs. Qu'un employé mal payé ne travaille pas à son maximum, qu'il cherche ailleurs voire qu'il trouve et qu'un recrutement, ça coûte cher et ça les fait chier. Et là, premier réflexe, je me retourne de tous les côtés pour chercher la caméra de Marcel puisque le défunt Jacques n'est plus là pour amuser la galerie.
Le discours qui suit est alléchant: projets intéressants, frais de déplacements larges, entretiens de suivi téléphonique hebdomadaires, excellente mutuelle ... C'est quoi l'embrouille ? C'est un secte c'est ça ?
Je sors près de deux heures plus tard avec de petites étoiles dans les yeux. Putain je donnerai ma couille gauche pour rentrer dans cette boîte. Mais bon, faut pas rêver hein. Pas de nouvelles depuis 15 jours.
Au temps pour ma testiculotomie.
2 commentaires:
CMB, testiculomie ... tu régresserais pas un peu :P
Régression ? Mon cul ouais ! ;->
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