Je pensais jusqu'ici que la société de service était l'incarnation ultime du brassage d'air; à l'égal de la société immobilière sur le piedestal de la grande Inutilité. D'un côté une personne qui a besoin de quelque chose (employeur pour la réalisation d'un travail ou acheteur d'un bien), de l'autre une personne qui fourni quelque chose (employé travailleur ou vendeur d'un bien). Comme tout serait trop simple, au milieu se greffe un tiers qui n'y entrave que d'chi mais qui met en relation le premier avec le second et qui touche sa commission au passage.
Je ne remets pas en cause l'accompagnement dans la satisfation du besoin de trouver qu'éprouvent acheteur, vendeur, employeur et employé. Je m'offusque simplement de la déraisonnabilité du montant desdites commissions. Réfléchissez ... un informateux à 350 euros par jour, pour 20 jours par mois en moyenne, ça ramène quand même bon an mal an près de 7000 euros par mois. Si on compte 2000 euros de salaire (brut), qu'il convient parraît-il de doubler pour les charges patronales, ça laisse tout de même 3000 euros de velours :-/ ... par informateux ! :-(((
Comment ça je fait une fixette sur le pognon ? Mais bordel il passe où tout ce flouze ? Dans quelle singularité monétaire cousine du trou noir s'évanouisent donc toutes ces richesses créées par notre labeur ?
En plus, non seulement ces incapables oublient qu'on les fait bouffer parce qu'on a la flemme de s'abaisser à faire leur boulot, mais en plus les rôles s'inversent et, contrairement à la dialectique hegelienne, c'est le producteur qui est infériorisé. Putain ! Arrêtez le monde, je veux descendre.
Là où l'on sombre définitivement dans le kafkaïen, c'est lorsque la pantagruelique société de services, cherchant à croître toujours et encore plus bien que croulant déjà sous le poids de sa propre administrativité, se retrouve dans l'incapacité à recruter et ose une inconvenante mise en abîme en faisant elle même appel à un tiers, à savoir une société d'intérim, à laquelle elle versera son dû (et si vous avec bien suivi, c'est avec votre blé !).
Bon allez, il faut que je me calme. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes ... possibles. Ou donc ai-je rangé ma boîte de Xanax ?
2 commentaires:
« Heureux les simples d'esprit parce que le royaume des cieux leur appartient. »
^_^
Et j'adore le : "Putain ! Arrêtez le monde, je veux descendre."
Le nombre de fois où je pense à ce genre de chose par journée est impressionnant :P
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