Comme aurait pu mieux le formuler Maître Capello (oui, je sais, c'est un peu vieux):
Professionnel: Adjectif. Qui relève de la personne de métier, de la compétence, de l'habitude à exercer une activité. Généralement avec une connotation valorisante.
Il est vrai que lorsqu'on s'adresse à des personnes qui ont fait leur métier d'une spécialité, on est en droit de s'attendre à ce qu'ils connaissent leur affaire, qu'ils maîtrisent leur sujet. Ainsi, M*cr*s*ft fait d'excellents logiciels, stables bien qu'optimisés et T*t*l-*lf-F*n* affrète des navires sûrs pour transporter son brut.
Comme le démontrent ces rapides contre-exemples d'un cynisme patenté, les choses ne se passent pas toujours comme elles le devraient. Ou bien c'est peut-être que je fais partie de la génération X, qui a hérité génétiquement des désillusions post-soixantehuitarde de ses ex-flowerpoweristes de
On pourrait par exemple imaginer quelques scenarii façon Friends (ça, c'est un peu plus récent):
Celui qui ne sait pas faire.
Le client, qui ne s'y connait pas beaucoup, se retrouve à la merci d'un beau parleur sachant exhorter.
Malheureusement pour notre client, son fournisseur ne maîtrise pas les technologies qu'il revendique. Ses employés fraichement embarqués ont dû apprendre sur le tas et leur compétences sont superficielles.
Le client déchante lorsqu'il constate que les monts et merveilles promis ne sont en fait qu'une petite colline et quelques banalités.
Les promesses n'engagent que ceux qui y croient.
Celui qui n'a pas de sens moral.
Le client est ennuyé car il n'a pas les moyens de se payer les services de son nouveau fournisseur.
Celui-ci lui propose alors d'écheloner l'exhorbitant règlement en plusieurs mensualités, payables à l'établissement financier de son groupe. Le client découvre quelque temps plus tard qu'il rembourse en fait à une société de crédit indépendante un emprunt contracté en son nom pour une prestation qui ne sera jamais faite.
Bien entendu, le fournisseur a déposé le bilan entre temps et ne peut plus être poursuivi juridiquement. Ce qui n'empêche pas ses anciens dirigeant de proposer à leur ancien client de reprendre le chantier au travers de la nouvelle structure qu'ils ont monté.
Moyennant une petite rallonge ...
Celui qui exploite les autres.
Cet épisode se passe chez un fournisseur/négrier qui embauche des stagiaires sur-diplômés pour acquerrir des technologies.
Le stagiaire qualifie des outils et des méthodes pour le déploiement d'une solution clefs en mains en exploitation. Il rédige une documentation facilement déroulable et dûement vérifiée parce qu'on lui a vanté les mérites du système qualité. Si sa tâche n'est pas terminée à la fin de son contrat, on lui fait miroiter une esquisse de tentative d'ébauche de possibilité d'embauche éventuelle.
Une fois son travail achevé, on achève aussi notre stagiaire en le lourdant sans autre forme de procès. L'armada de commerciaux peut alors entrer en action en vantant au pool de clients existants le dernier produit miracle de la société.
Dans le même temps on demande à l'ex-stagiaire s'il n'aurait pas un camarade de classe qui chercherait un stage ...
Celui qui n'est qu'un rouage.
Un utilisateur formule des demandes et celles-ci sont examinées en session plénière bi-mensuelle par le collège d'experts auto-proclamés, ceux qui ont privilégié leur carrière au détriment de leur compétences. Ces derniers ne connaissent rien à l'existant ni aux projets et ils arrêtent des décisions arbitraires à des parsecs des besoins remontés par l'utilisateur, pour ne pas dire complètement à l'opposé.
Ils choisissent en fait ce qu'ils pensent qu'il faudrait aux utilisateurs plutôt que ce qu'ils ont demandé. Dans le groupe, chacun y va de sa petite idée en espérant qu'elle sera plus brillante que celles des autres et que cela pourra avoir un impact significative sur son avancement.
Au final, l'utilisateur échaudé ne formulera plus jamais aucune demande, il se débrouillera tout seul avec les moyens du bord.
Celui qui va plus vite que la musique.
Ce fournisseur a une quantité pantagruélique de projets en cours et encore plus derrère lui.
Et pour cause: tout est fait à la va-vite pour assurer de la quantité là où on ne peut prétendre à de la qualité. On est toujours en retard pour livrer les anciens projets et il faut en plus attaquer les nouveaux. Alors on bâcle.
La pression est mise sur les employés pour faire "vite", plutôt que "bien", dans le plus total irrespect des clients qui partent aussi vite qu'ils sont arrivés.
Celui qui dit des conneries plus grosses que lui.
Tout commence avec une communication interne: Le produit « M*z*ll* F*r*f*x » comprend de nombreuses vulnérabilités. Conformément à la demande de notre « Cellule Sécurité », le produit « M*z*ll* F*r*f*x » doit être désinstallé sur tous les postes. On entrevoit alors les lobbyistes poindre à l'horizon.
Bon allez ... je m'arrête là pour ce soir car il faut que j'aille me pajoter.
Demain c'est le repos du guerrier, ça me fera faire des économies de L*x*m*l.
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