Je suis un sale perfectionniste qui par malheur analyse et isole rapidement les dysfonctionnements. Malheureusement on ne me donne pas les moyens de faire quoi que ce soit pour améliorer les choses. Ce n'est pas à mon niveau que ça se joue. L'important, c'est la politique.
Alors faute de pouvoir améliorer les choses, je me suis sauvegardé moi-même. Non, je n'ai pas fait de backup mais j'ai refusé de jouer le jeu et de finir par casser, telle la vague de l'individu venant se briser sur le rocher du système. Pour paraphraser un nabot politique: "une mission, on l'aime ou on la quitte". J'ai pu, et j'ai, manœuvré pour faire en sorte de trouver une échapatoire, fût-ce une fuite peu glorieuse. Je culpabilise pour la personne qui va prendre ma suite.
Pourtant il reste des séquelles qui transpirent dans la qualité de mes articles. Je suis dégoûté quand je m'aperçois que cette mission a modifié en profondeur mon comportement.
Avant j'étais débordant d'énergie, maintenant je suis toujours en colère contre quelque chose ou quelqu'un.
Avant j'étais disponible et à l'écoute des gens, maintenant je manque de patience et je me trouve intolérant.
Avant j'étais motivé et dynamique maintenant je suis aigri et désabusé.
Avant je savais me montrer pédagogue, maintenant je me prends pour une grosse l33t qui ne dispense pas son savoir aux pauvres l@m3rz.
Avant j'étais blagueur, maintenant je suis cynique et bloggueur.
What we became is contraty to what we want
Je voudrais redevenir comme avant et pour cela j'espère qu'il me suffira de quitter cette mission.
2 commentaires:
Changer de mission permet de retrouver la pêche, la joie et la bonne humeur ainsi que le sommeil (qui aide beaucoup pour la bonne humeur). Crois-en mon expérience récente, j'ai avais ras la casquette, je passais mon temps à râler, quand une personne avait le malheur (surtout pour elle) de me parler de mon boulot, elle en avait pour des heures à supporter mes récriminations. Aujourd'hui tout est différent, je passe ma journée à rire, le soir je ris, quand je discute avec des gens de mon boulot je parle que des points positifs (y'en a suffisamment) et oublie complétement les inconvénients. Avant je mettais 10mn à pied pour aller bosser mais j'en avais ras le bol. Aujourd'hui je met 50mn (donc 1h30 de plus par jour environ) et j'ai le sourire aux lèvres. Courage ! Mais n'oubliez pas de fuir cette mission, c'est l'unique moyen de s'en sortir...
Pourtant le "tu aimes ou tu te barres", tu devrais aimer c'est assez binaire :P
Bon maintenant venant d'un être ça dénote un peu une incapacité à changer. En tout cas je compatis (étonnant!!)
Enregistrer un commentaire