25 janvier 2008

Déroulement d'un projet

Un projet court réalisé récemment étape par étape:

  1. Qualification : Ma boîte présente 2 profils, moi, présenté comme expert dans la techno, c'est déjà un peu (beaucoup, je suis autoformé) abusif. Et un autre développeur expériment. Je fais mon petit show, blablabla, le tout en costume, ça marche, on a le projet.

  2. Démarrage du projet : Le petit développeur est sympathique, on discute au café et ... c'est juste pas un développeur, alors quand a parlé d'expérimenté ... une sortie d'école, et qui n'a jamais fait de développement ("un peu de vb à l'école"). J'appelle ma commerciale et lui confie mes doutes quant au capacité du petit scarabée à mener à bien la mission. "Motivé il est" fut sa réponse. Bien. On va le tenter alors (ai-je vraiment le choix?).
  3. Réalisation : Je suis chez le client de temps en temps, j'explique les grandes lignes de l'architecture, je réalise des petits bouts de développement un peu complexe, mache le travail du petit jeune et lui explique les choses de la vie ("là tu vois, ça, c'est une variable ... demain je t'explique ce qu'est un objet").
  4. J'ai un peu de vacances en fin d'année donc je donne des devoirs à l'aspirant JEDI. ("Terminer tes dev tu devras", "Tes tests unitaires tu rédigeras", "La documentation point tu n'oublieras", "Au passage si tu pouvais zigouiller un ou deux Sith, ça serait top" ...).
  5. Fin de vacances, le client crie à l'aide, l'application ne fonctionne pas en recette.
  6. Je passe chez le client pour m'apercevoir que le petit scarabée est passé du côté obscur (il n'a pas terminé les devs et s'est barré comme un voleur)
  7. Donc j'essaie de réparer le bazard, j'y passe 2 nuits et 1,5 jours chez le client ... Bien que la force soit avec moi (elle me quitte à vitesse grand V), je n'arrive pas à rattraper 2 mois et demi de mollesse et d'incompétence.
  8. Je ne peux pas intervenir davantage, donc ma boîte envoie 2 petits aspirants JEDI (dont celui du début) pour le prix d'un.
  9. Cellule de crise et tout le toutim, barrouf, je gère plus le projet, un consultant sénior (un mec du conseil JEDI quoi :D) reprend les choses en main.
  10. 3 semaines de blackout total ... Et finalement un appel ... roulement de tambour ... CA MARCHE PAS.
  11. Donc j'y retourne tout en sachant que c'est pas jouable dans le temps demandé (14 jours de devs à faire en 3). que la force soit avec toi.
  12. Je crois que c'est là que l'étoile noire explose.

Je tiens à m'excuser, je n'avais pas prévu la métaphore filée sur une double trilogie (je connais que les syllogismes et pas les silogie) célèbre. Elle contient en plus surement quelques approximations :D.

Manquerait plus que la chef de projet m'accueille avec des macarons sur la tête lundi :P

3 commentaires:

Dr Schizzo a dit…

Hornet ... je suis ton père.
Non jé déconne !

C'est marrant, ça ressemble aux projets quand j'y étais. Jours de gratuités à hauteur de 50% des jours commandés initialement et tout le toutim ...

Comme quoi, si on ne change pas une équipe qui gagne, on ne change pas non plus une méthode qui perd.

Hornet a dit…

Eheh, le truc marrant, c'est que c'est un autre client :D
Et que la faute incombe surtout à ma boîte, style on prend un mec de l'entretien pour régler la puissance des réacteurs d'une fusée (grosso modo hein)

Dr Schizzo a dit…

Le truc habituel quoi ...

Ma boîte est fière d'avoir un turnover de 20~25% (donc une personne reste 4 à 5 ans en moyenne). "Ca permet d'assurer le renouvellement avec des jeunes diplômés" qu'ils disent. Ils clamenent haut et fort leur politique salariale: ne pas suivre la tendance à la hausse du marché pour conserver leurs marges. Ben oui, les prestations sont ventues toujours aussi chères mais les prestataire fraîchement recrutés sont bien moins payés.

J'ai eu une explications avec mon responsable d'agence qui m'a dit que, lui nons plus ne pouvait pas s'augmenter autant qu'il voudrait et que c'était aussi difficile pour lui (qui doit gagner 2 ou 3 fois mon salaire). Comme la ministre qui fustige les régimes de retraites préférentiels de certains catégories socio-professionnelle, puis coupe court à l'interview quand la journaliste évoque les régimes de ministres ... Vu comme je me suis fait tej, j'aurais sans doute dû accepter l'offre de la concurrence.

Sick Sad World ... Company.