31 décembre 2006

Défaite des fêtes ...

C'est la période; période haute de la déprime et des taux de suicides élevés. Et pas seulement chez les informateux, les statistiques ne s'y trompent pas.
Au père Noël, j'avais commandé des illusions parce que j'ai perdu toutes les miennes. Pas de chance: rupture de stock. À la rigueur en pré-commande, comme pour la Wii.
Ma bonne résolution pour la nouvelle année ? 800x600x16bpp. C'est pas énorme mais c'est pas mal pour un PDA-HD. Je vois de toute façon difficilement comment l'année à venir pourrait-être pire que celle écoulée. Quoi que ...
Courage! Dans ma boîte de Pandore, l'humour aussi est resté. Fût-il futil, voire noir: la politesse du désespoir.

22 décembre 2006

Joyeux Noël et bonnes fêtes

Tout est dans le titre du billet.

Joyeux Noël à tous, passez de bonnes fêtes de fin d'année et à très vite.

Bon mot pour les fêtes

La vie c'est comme une boîte de chocolats on peut tomber sur le centre de service ...

20 décembre 2006

Enfin quelque chose de positif !!!

L'abruti s'en va, champagne.
Il était temps.
Bon reste plus qu'à changer le client et on sera bon.

Méthodologie pour la conduite de projets

Permet d'élaborer les plannings et d'arrêter les choix stragégiques.



N.B: Ne permet pas la rédaction de cahier des charges. Cette tâche est d'ailleurs fortemment déconseillée car les changements de dernière minute devraient alors être étiquetés comme avenants et les équipes de développement seraient moins manipulables.

Il ne faut pas confondre ...

... l'exécution d'un programme et le suicide d'un programmeur.

Scofield

Se dissimulant dans la salle serveur pour consulter la topologie du réseau local inscrite sur ses tatouages, il reroute les paquets TCP de son ordinateur ultra-portable pour consulter des offres d'emploi sur le net.
Va-t-il pouvoir s'échapper de cette mission ?

19 décembre 2006

Saisie d'activité

Moment de la saisie d'activité. Je saisis mon activité sur l'application dédiée, et j'obtiens une belle popup :


Je propose une évolution pour la boîte de dialogue :

18 décembre 2006

Morceaux choisis ... Piochés dans l'abatware

Quelques perles venant du boulot :
Mon client qui me croise dans le couloir, "t'es tout le temps tout sourire toi" - apparemment ça l'agace - en même temps il me croise à chaque fois quand je suis en train de sortir, ceci explique cela ...
Mon manager de projet à propos de mon chef de projet, "Non parceque tu comprends il va falloir que tu fasses des tests plus poussés, lui il a pas beaucoup de temps" - forcément il y a beaucoup moins de place dans une journée de 5h30 que dans une journée de 10h...
Mon chef de projet s'adressant à moi , "Tu vois là y'a un petit bug, ça marche pas bien, y faudrait que tu regardes quand t'as le temps" - c'est rigolo je deviens un peu comme une bête sauvage, je peux sentir la peur, et à chaque fois qu'il me parle, j'ai envie d'ouvrir la fenêtre (à défaut de l'ouvrir lui, comme quoi je ne suis pas encore complètement sauvage) pour aérer.
Maintenant la même histoire, une fois qu'elle est passée par le prisme de mon manager de projet, "Machin m'a dit qu'il avait trouvé un gros bug complètement bloquant dans ce que tu avais fait" ... édifiant, le gros bug dont il est question intervient dans un enchaînement complétement grotesque d'actions qui ne constituent en aucun cas une utilisation normale (par normale j'entends effectuées par un être pluri-cellulaires doté d'une ou deux cellules spécialisées en neurone) . En gros il faut changer trois fois d'onglet, commencer une saisie mais ne pas la finir et re-changer deux fois d'onglet ...
Une signalisation de bug, dont l'auteur est celui qui croivait que les leçons de conjugaisons étaient optionnelles en primaire, "blablabla ... quand tu passes la sourie" ... là il a réussit j'ai souris :o)
Histoire d'avancer sur les impressions on m'a collé la MOA sur le dos - voire les billets précédents - Au début une personne une demi-journée (qui n'est pas venue), après une autre pendant une demi-journée, qui s'est finalement transformée en une heure top chrono. Les employés du client semblent être des vortex temporels, ils ne foutent rien du tout mais sont toujours ultra-occupés.
Revenons à nos impressions (bien que je préfère les moutons), elles se font sous reporting services, et le client de s'insurger "Comment c'est même pas du Wysiwyg" ... Cette personne était chargée de la modèlisation UML avant, elle devrait pourtant être intelligente, avoir un esprit ouvert ... en même temps l'UML c'est très Wysiwyg, en général on le voit pas, et quand tu t'en étonne on te réponds que c'est un truc inutile inventé par de méchants universitaires pour occuper les candides dans mon genre.
Enfin, bientôt les vacances, elles seront salvatrices - bien que forcées - pour beaucoup d'entre nous

14 décembre 2006

Spécifications de dernière minute

Grande et belle journée, projet toujours au forfait, on fait les évolutions demandées par le client, tout ça pour la beauté du geste ...
Il a émit de nouvelles spécifications, alors que le produit est en recette. Ces spécifications sont évidemment très différentes de celles de départ (style sinon se serait pas drôle - trop simple). Elles sont même contraires sur de nombreux points à celles de départ qu'on nous a obligé à respecter.
Bon je lève une ou deux incohérences, comme mon manager n'a pas raté l'occasion de me reprocher le fait que je n'avais pas émis d'objection sur les dernières spécifications alors que je les trouvais idiotes (en même temps je les ai eu en main au moment où le forfait étais déjà commencé et il fallait cravaché parceque le planning avait été taillé à la serpe), la je vais en discuter avec ma chef chez le client.
Donc je lui pose mes questions et là, un ange passe, cet ange me permet d'avoir quelques petites reflexions - y'a t-il réellement de la matière entre ces deux oreilles, si elle existe cette matière est-elle inerte, comment à-t-elle eu son poste de chef, elle est vraiment au dessus de moi sur l'échelle sociale - L'ange est passé, un autre suit ...
Finalement elle me dit de faire comme ci tant qu'elle me dit pas le contraire, peut-être devrais-je lui expliquer que le processus de développement ne permet pas de faire quelque chose, de le défaire puis de faire autre chose à moindre coût.
Bon je fais le truc et reçois la confirmation, OUF.
Sinon en parallèle je dois m'occuper du management du projet (ils sont deux dessus au dessus de moi mais apparemment ça suffit pas). Donc je dois estimer les dernières anomalies trouvées par le client. Sur le coup j'ai eu du mal à me contenir, la plupart étaient des questions ouvertes : et si on faisait ça, pis ça aussi, pis comme ça se serait pas mieux ...
Sans parler du fond (si il y en a un).
Abonnement pris aux semaines pourries ... reste à determiner la durée de l'abonnement

12 décembre 2006

Des maux. Des mots.

Collection de lapsus (très révélateurs) lors de mes récentes séances au clavier.

démo -> démon

la question que je me pose -> la question que je me pause

fichier -> faichier

cahier -> chier (variante)

post -> prost (pressé de partir ?)

ext -> exit

Ou quand le conscient refuse de relativiser et laisse le champ libre à l'insconscient.

Take a bow

Je suis un sale perfectionniste qui par malheur analyse et isole rapidement les dysfonctionnements. Malheureusement on ne me donne pas les moyens de faire quoi que ce soit pour améliorer les choses. Ce n'est pas à mon niveau que ça se joue. L'important, c'est la politique.

Alors faute de pouvoir améliorer les choses, je me suis sauvegardé moi-même. Non, je n'ai pas fait de backup mais j'ai refusé de jouer le jeu et de finir par casser, telle la vague de l'individu venant se briser sur le rocher du système. Pour paraphraser un nabot politique: "une mission, on l'aime ou on la quitte". J'ai pu, et j'ai, manœuvré pour faire en sorte de trouver une échapatoire, fût-ce une fuite peu glorieuse. Je culpabilise pour la personne qui va prendre ma suite.

Pourtant il reste des séquelles qui transpirent dans la qualité de mes articles. Je suis dégoûté quand je m'aperçois que cette mission a modifié en profondeur mon comportement.
Avant j'étais débordant d'énergie, maintenant je suis toujours en colère contre quelque chose ou quelqu'un.
Avant j'étais disponible et à l'écoute des gens, maintenant je manque de patience et je me trouve intolérant.
Avant j'étais motivé et dynamique maintenant je suis aigri et désabusé.
Avant je savais me montrer pédagogue, maintenant je me prends pour une grosse l33t qui ne dispense pas son savoir aux pauvres l@m3rz.
Avant j'étais blagueur, maintenant je suis cynique et bloggueur.

What we became is contraty to what we want
Je voudrais redevenir comme avant et pour cela j'espère qu'il me suffira de quitter cette mission.

Yé soui travail

Mon collègue a été récemment contraint et forcé à travailler pendant deux jours. Le permier parce qu'un externe avait tombé une grosse quantité de travail chez lui le weekend. Le second parce que son responsable interne l'avait harcelé 3 fois dans la même journée pour vérifier que le travail avait été fait. (c.f. Collègues ...)
Moralité : le 3eme jour, mon collègue était absent; surmenage sans aucun doute. Bien sûr il n'avait prévenu personne et avait laissé son travail en plan.

Son responsable interne était venu me voir à 9h30 en demandant: "il arrive vers quelle heure généralement ?" Ce à quoi j'avais dû honnêtement répondre: "repasse plus tard, je n'aime pas dire du mal des gens dans leur dos" (enfin sauf quand je ne les nomme pas, mais même là il semble qu'on les reconnaisse, c.f. Réunion d'agence).
Au bout de son troisième passage vers 11h, le responsable avait fini par utiliser l'ordinateur de mon collègue pour faire le boulot par lui même.

À son retour, après une semaine de congés bien mérités, mon collègue a hurlé parce que quelqu'un avait touché à son poste. Son responsable lui a demandé de faire un point. "Un point sur quoi ?" avait répondu mon collègue.

Dans l'après midi, il me demande un petit coup de main.
- Je peux te demander ton avis ? Comment je fais là ?
- Non ... tu peux faire comme çi ou comme ça. Comme ça, ça a l'avantage d'être mieux
- Moi je pensais le faire autrement, comme ço.
- En faisant comme ço, ça ne marchera pas
- ben si
- Non parce que c'est pas possible techniquement regarde ...
- Non, ça va marcher
- Bon ben fait le alors.
- Tu peux rester avec moi au cas où ?
- Non ... là il faut que je finisse un truc, dis moi quand tu auras fini

J'ai ensuite essayé de lui expliquer quelque chose de trivial: une fonction qui concatène deux chaînes de caractère si elles ne sont pas vides, en les séparant par une troisième chaîne.
Algorithme simple:
Si la première chaîne est vide, on renvoie la seconde.
Si la seconde chaîne est vide, on renvoie la première.
Sinon on effectue la concaténation première chaîne + chaîne de séparation + seconde chaîne et on renvoie le tout.
Comme toute réponse à mes explications, j'ai reçu un décourageant: "ho la la, c'est compliqué".

Sur ce coup là, même ma femme (non informaticienne de son état) a fait la moue lorsque je lui ai expliqué.

Réunion d'agence

Ce soir, je me suis auto dispensé de la réunion d'agence. Je n'étais pas dans un bon jour et je n'avais pas envie de subir cet affligeant concert d'instruments à vent (surtout du pipeau). Normal pour des brasseurs d'airs qui nous le pompe me fera-t-on remarquer.

J'angoissais à l'idée du matraquage du directeur d'agence, à grands renforts de formules toutes faites comme "il y a du buisness à prendre", "on va faire du chiffre" ou bien encore "on sent que le marché reprend". Il n'aurait pas manqué d'annoncer que la société pouvait se targuer d'une croissance de 10% de ses revenus sur le dernier exercice fiscal. J'avais très peur d'intervenir d'une petite pointe en rappelant que j'avais été augmenté de 3% et de demander où était passés les 7% restants; dans le budget formation peut-être ...
De quoi devrais-je me plaindre; certains s'étaient vus promettre une prime de résultat, fournie seulement en partie un an plus tard, déduite de l'augmentation de leur entretien annuel et s'étaient vus interdits de prime de vacances sous prétexte d'avoir déja eu une prime. (Réfléchissez bien, sa prime on la lui a donné une fois et retirée deux fois ...)

J'ai quand même fait un tour à mon agence où j'ai passé mon temps à balancer sur ma mission et mon environnement de travail devant les jeunes recrues. J'aurais eu plus vite fait de distribuer des cartes de visite avec l'URL de ce site en me promenant avec un t-shirt estampillé "je suis le Docteur Schizzo".
J'ai expliqué à mon délégué du personnel que je pétais les plombs et que j'avais le choix entre arrêter la mission et être arrêté pour dépression. Il m'a répondu que le but était de faire durer la mission donc que je devrais choisir la dépression parce que ce ne serait pas à la boîte de payer.
Défoncé aux anti-dépresseurs et aux anxiolytiques, je n'ai pas eu le réflexe de l'exécuter sommairement, je m'en excuse.

À un ancien collègue ayant fait une mission chez le même client que moi actuellement, j'ai décrit un fainéant fini, incapable d'aligner deux lignes de code cohérentes et un supérieur hiérarchique qui passait son temps en réunions stériles pour faire des plannings.
Il a reconnu nommément mon collègue et mon n+2. Je n'ai pas parlé de mon n+1 de manager car ils sont potes mais ça me rassure tout de même de savoir que dans la jungle du travail, certains connaîssent et on reconnaîssent les glands.

Mon commercial, quant à lui, à demandé à me parler. Un peu comme ma mère quand j'étais adolescent; je déteste les conversation qui commencent par "il faut qu'on parle".
Lorsque j'avais soulevé auprès de mon commercial les problèmes rencontrés lors de ma mission actuelle, j'avais été réconforté par sa réponse: "je préfère perdre le client que toi". Je me sentais mieux loti que d'autres collègues externes moins fortunés dont le commercial avait comme seule et unique solution de laisser pourrir.
Depuis le discours a changé, il est important que chez le client "je me positionne bien", que je sache "saisir des oportunités". À la réflexion je me demande si cette technique "bon puis mauvais" n'est pas plus insidieuse.

J'ai eu droit à un remontage de bretelles en règles, je n'ai pas fait assez pour rester chez le client (normal puisque je souhaite plus que tout en sortir). On me demande donc maintenant de tout mettre en œuvre pour rester; chercher une autre mission, une autre filliale. On m'ordonne de me contrefoutre de la fin de ma mission, l'important c'est l'avenir. "Après toi le délugé".
Il faut que j'appelle, que je mail à toutes les personnes que je connais, des fois qu'ils aient une mission. Ben oui, c'est ça, je vais faire ton boulot en plus du mien; je vais aller me vendre comme une pute. "Ingénieur trépané cherche mission pour manger et enrichir sa société".

À défaut, il me propose une mission entre Noël et le jour de l'an pour remplacer un collègue qui a pris ses congés sans demander l'avis du client. Un peu normal puisqu'on a envoyé le-dit collègue à deux heures de chez lui, alors qu'il sortait d'une mission à une heure de chez lui et avait clairement signifié ne pas vouloir recommencer pour profiter de sa petite dernière.
Et après on nous promet des missions de proximité en réunion d'agence.

Sinon il y a bien une solution de proximité pour moi: un temps partiel; à condition que je n'ai rien contre une diminution significative de mes émoluments déjà forts modestes. Mais il me rassure: c'est une mission de prestige qui payera bien.
Une mission qui paye bien par un ingénieur qu'on paye moins.
C'est moi qui délire ou tout le monde s'est tartiné la gueule de configure de con aujourd'hui ?

Là dessus il enchaîne, mieleux, sur un discours commercial synthétique; lavable en machine à 30 degrés. On parle de ma vie, de mes petits problèmes personnels, la femme, les enfants ...
Tiens, d'ailleurs ça me rappelle qu'ils m'attendent.

En partant, je croise l'attachée aux ressourches (in)humaines. Elle aussi à l'air d'en avoir marre. Difficile quand il n'y a pas de client et qu'on doit implorer l'obole. Ou alors elle est experte ès techniques de manipulations mentales par empathie. J'hésite encore entre la paranoïa et la candeur ...
Elle s'insurge des missions qu'on me propose mais elle est un peu comme la Société Des Nations, dépourvue de force coercitive.

Enfin bref, j'ai mis fin à cette mascarade; fort heureusement pour le parpaing qui traine dans mon estomac. Ça a beaucoup jasé dans mon dos mais:
rien à foutre
rien à blanler
rien à braire
rien à cirer
...

Nonsense

On a l'impression que toute les décisions sont prises en dépit du bon sens. Je ne sais pas ... il doit y avoir un manuel qui dit, ou un comité de pilotage qui décide, de ce qu'il y a de plus logique et/ou efficace. Et c'est systématiquement l'exact contraire qui est mis en application.

Un exemple sur une équipe mitoyenne:

Situation initiale

manager Z: intriguant incompétant, tant en termes techniques que managériaux (ben oui c'est le même que le mien ...)
ingénieur A: critique sa hiérarchie de manière constructive et argumentée, aimerait monter en responsabilités
ingénieur B: s'ennuie à maintenir de vielles applications et souhaiterait des projets plus pointus, quitte à ne pas compter ses heures
ingénieur C: récemment arrivé pour aider l'ingénieur B, a trouvé une mission pas trop loin de chez lui et fait ce qu'on lui demande sans trop se poser de questions

Complication

Le manager Z doit partir.
Un projet un peu relevé point à l'horizon.

Résolution logique

Le manager Z s'en va.
L'ingénieur A prend sa place.
Un nouvel ingénieur D remplace l'ingénieur A.
L'ingénieur B passe ses compétences à l'ingénieur C.
L'ingénieur C s'en va vers le nouveau projet.

Situation finale dans les faits

L'ingénieur A s'en va, il a trouvé mieux ailleurs, on a rien fait pour le retenir.
L'ingénieur C se voit proposer le nouveau projet, il le refuse et s'en va dans une autre mission.
L'ingénieur B est laissé sur ses vieilles applications et on lui refile la part de travail de l'ingénieur C qui est parti, il ne devrait pas tarder à le suivre.
Un ingénieur D est embauché pour remplacer l'ingénieur A, les compétences sont transmises.
A terme, l'ingénieur D remplacera le manager Z, les compétences sont en cours de transmission.
On embauchera un ingénieur E pour remplacer l'ingénieur D, les compétences seront transmises, encore.

Si c'est pas de l'optimisation ça, je veux bien être sorti de ma mission (ho oui, s'il vous plait ...).

Introspection

Aujourd'hui grande réunion convoquée par mon commercial. Il commence à être un peu affolé par le fric qu'il est en train de perdre sur le projet au forfait en cours. Celui-ci étant le premier à être mené chez le client il souhaite avoir notre ressenti, sans que ça tourne au "A qui la faute ?" - c'est dommage ce jeu là m'aurait bien plu - histoire de ne pas reproduire les même erreurs.

Passons sur les frasques de mon manager qui utilise systématiquement le "Alors toujours dans le cadre du retour d'expérience" pour critiquer mon boulot sans que je puisse répondre - en soi je ne vois pas ce que ça change que ce soit dans le cadre du retour d'expérience ou pas - mais bon je réponds quand même et le descend bien de surcroit malgré ses "Mais non c'est dans le cadre du retour d'expérience".

Passons également sur les longues tirades entre mon Manager et mon Commercial sur le nombre de jours qu'on a dans le dos (un paquet).

Passons encore sur les petits messages subliminaux de mon Commercial :
  • Tu sais chez tout les clients c'est pareil (bon là je vous laisse je vais me pendre)
  • Ah le compte rapporte plus rien, je vous cache pas que pour les entretiens individuels ça la fout mal (moi qui me disais qu'au moins j'étais payé).

Alors ce qui n'a pas été dans le projet :
  1. Planning trop court : Le planning initial que j'avais proposé avec feu ma collègue de l'époque était plus long .... passons.
  2. Besoin mal identifié de la MOA : Le planning ci-dessus comportait une réunion par semaine avec la MOA histoire de faire le point, ce qui avait grandement fait tiquer mon manager à l'époque.
  3. Les maquettes auraient été une bonne idée : Le planning initial prévoyait du temps de maquettage.
  4. Cycles en V complètement bordèlique, on est en phase de dev/Avenant/recette/Intégration/Recette MOA/Spécification/Support : ça je m'en plaind depuis le début sur tout les projets.

Bref la sauce commence à prendre ... Donc en gros ils se sont bien plantés ... et là mon commercial se tourne vers moi la bouche en coeur, "ah il faut absolument finir avant le 22, si il faut, faut mettre un coup - ah pardon parceque jusque là j'ai gentiment glandé - parceque là sur le compte c'est même plus zéro, ça devient négatif".

Bah pas de problème bibi qui ne commence plus à être émoussé mais l'est bel et bien, va "mettre un coup" pour finir ça à temps - ou pas - et de toute façon se faire allumer - ou pas, ah si ça c'est systématique - parcequ'il aura oublié de remplir un des innombrable enregistrement qualité qu'il aurait du remplir ou que son responsable aurait dû remplir.

En sortant de réunion je recevais au moins 3 nouvelles spécifications sur le projet - qui est toujours au forfait si si - changeant complètement le comportement de l'application.

Ah le seul point positif, l'autre SSII qui avait aussi un projet au forfait s'est également lamentablement plantée, et en plus ils prennent un peu la chose façon conflit avec le client. Je me suis retenu de faire remarquer que je préférais cette attitude un peu plus digne que de demander combien de centimètres il restait.

Voilà pis mon commercial de me prendre à part pour m'expliquer que je devais prendre de l'ampleur et qu'il avait besoin de moi pour seconder le nouveau responsable ... C'est le même commercial qui me faisait miroiter une sortie accélérée il y a peu. Bref un petit peu schyzophrène le garçon.

Heureusement que j'ai mon copain l'ipod pour me tenir compagnie et m'isoler un peu, en plus il a le bon gout de me servir "crève" de Mademoiselle K - bon la chanson parle plus d'une rupture amoureuse, mais le refrain est chouette "crève,crève" - au moment où mon Manager entre dans la pièce :D

08 décembre 2006

Références

C'est le weekend et j'ai envie de me changer les idées.
Je ne vais donc pas encore ressasser en écrivant des lignes et des lignes sur le boulot. Voici donc deux petites références.

La première, passée par un ex-ingé rencontré dans un restaurant, qui venait de monter sa boîte. Sa philosiphie: "Tant qu'à me faire chier à bosser, autant que la thune me revienne". Je lui ai passé l'url de ce site, mais il a dû croire que c'était celle de ma SSII. Il m'aura au moins fait découvrir ce document qui, je l'espère, permettra de soigner la dépression latente de Hornet:
Le livre noir du consulting.

Seconde référence, indirectement liée à ce blog, les paroles d'une chanteuse. Je ne parlerai pas de n*uv*ll* sc*n* fr*c**s*, c'est un terme galvaudé qui n'a que peu de sens. Les journaleux aiment bien créer des concepts en trouvant des jolies formules. Je connais bien le principe, je le subi depuis plusieurs années en informatique. :-(
Mademoiselle K - À l'ombre

Sur ce, je m'en vais soigner ma déprimer en relisant le 5ème album BD des Psys, faut de Léonard.

Et pourtant ...

07 décembre 2006

Vous avez demandez des précisions, ne quittez pas

La bêtise humaine ne semble pas avoir de fond...
Mes 2 managers sur le projet (oui 2 à la gestion et 1 à la réalisation) m'ont collé un rendez-vous avec le client pour qu'on revoie les impressions ensemble histoire qu'il exprime ce qu'il veut réellement; il serait temps le projet devrait être terminé depuis à peine 2 mois. Bon je n'apprécie pas trop la personne qui représente le client, elle est assez abjecte et n'attend qu'une seule chose qu'on lui cire les pompes.

Seulement voila la veille de sa venue mon manager (celui sur site dont tout le monde parle, l'autre n'est pas foncièrement mauvais bien qu'il soit quand même un manager) m'annonce qu'il ne pourra venir qu'en fin d'après midi, je vois dans cette annonce comme une oraison funèbre.

Et ... j'ai raison il ne vient carrément pas. Son attitude est toujours aussi agréable et comme ce billet qui n'est qu'un sombre plagiat d'une idée de Schizzo, elle ne mérite que l'oprobre générale.

06 décembre 2006

La qualité ... revue et corrigée

Bon trop de contrariétés, j'ai beau essayé de négocier, Morphée ne veut pas de moi dans ses bras. Quitte à ne pas dormir autant rallumer le PC et faire un petit post édifiant.
Donc mon employeur est très porté sur la qualité. La qualité, c'est principalement une batterie d'indicateur qui permettent de dire si un projet se déroule bien ou pas et de ce fait permettent de savoir si il faut réitérer certaines méthodes ou mettre en place des actions correctives.
En gros c'est un peu comme la partie de notre cerveau qui nous rappelle que c'est pas une bonne idée de mettre sa main dans le feu parcequ'on a essayé une fois et que ça fait mal.
Maintenant certaines maladies peuvent bloquer les signaux nerveux et empécher la propagation du message nerveux de douleur, ce qui est très dangereux pour la personne car sans douleur la main reste dans le feu et finie bien cuite. PFIOU c'était long, vous êtes encore là ? Ben cette maladie c'est mon manager.
Il refuse catégoriquement de me faire ses retours dans le logiciel dédié parceque ça plombe ses indicateurs. Et pour pimenter le tout il alterne tout les moyens de communication possible et imaginable, e-mail, messagerie instantannée, communication orale, morse, signaux de fumée (bon j'exagère un peu - mais juste un peu).
La finalité : des indicateurs qui existent uniquement pour être vert ... d'où l'intérêt des indicateurs en question.
Autre fait étrange pour quelqu'un travaillant dans l'informatique, il n'a aucune notion de traitement par lot, c'est à dire que chaque notification vient indépendamment du reste, ce qui a pour effet immédiat d'empécher toute reflexion dépassant les 2 minutes.
Maintenant, si seulement ses observations étaient fondés, mais il a quand même débarqué dans mon bureau l'air grave en me disant que ça allait pas du tout, un écran sur deux ne marchait pas sur ma dernière livraison ...
Petite angoisse, sueures froide, et vérification ... on nous a demandé d'inclure des changements de structure de la base (grosse basse partagée entre plein d'applications sans versionning de base de données autrement appelée suicide collectif) venant d'une autre application. Et bien sûr sa base de test correspond à l'ancienne structure. CQFD, retourne dans ton bureau et confonds toi dans ta honte, pis au passage tu me copie 100 fois "je suis un abruti et je ne mérite pas de vivre".
Hop une petite enluminure spéciale dédicace à Schizzo (l'image est fort jolie qui plus est ça fait pas de mal).
Allez je retourne négocier avec morphée (une vraie mégère en ce moment).

05 décembre 2006

Compte rendu ...

Rappels pour ceux qui auraient manqué les épisodes précédents.
L'équipe dont je fais partie a réçu des demandes pour corriger les coquilles d'une application existante. Notre hiérarchie a décrété que cet outil historique devait être remplacé car il entraine trop de support pour l'équipe. Cela est principalement dû au fait que les membres de l'équipe sont obligés d'imputer sur le support à cet outil toutes les tâches orphelines (même sans rapport avec le support ou l'outil). Nous avons insisté sur le fait que l'ensemble de logiciels qui a été retenu comme nouvel outil ne remplace pas toutes les fonctionnalités de l'outil existant. Malgré cela, nos chefs ont décidé d'imposer cette solution à tous les projets utilisant l'ancien outil. Nous avons donc développé une solution de remplacement, et ce sans demander leurs besoins aux utilisateurs.

C'est à ce moment là que les athéniens s'atteignirent ...

À la recherche d'un projet pilote à même d'utiliser la solution maintenant quasi finalisée, les opinions divergent. Mon manager estime qu'une autre filliale que la notre serait bienvenue, car elle donnerait du poids au projet politiquement; ce serait alors un peu moins une solution "interne". Un membre de l'équipe estime quant à lui qu'il vaudrait mieux un petit projet simple, pour valider un début purement technique avant que d'entreprendre plus avant.
Les débats font rage, mais je n'y participe que très peu; ayant décidé de prendre de la distance avant de succomber à une nervousse braique donne. C'est alors que le membre de l'équipe propose de mettre en place une réunion avec les utilisateurs pour qu'ils donnent leur avis sur la question.
Un peu dans le brouillard, je n'ai compris sa stratégie qu'en décompressant une fois les débats terminés. Le but n'est pas tant de demander leur avis au client que de leur présenter le projet pour qu'ils démontent notre solution point par point (un peu comme dans la DADVSI).
Proprement machiavélique. ;->

... que les perses se percèrent ...

La réunion est mise en place. Mon manager tente plusieurs fois de la déplacer pour pouvoir y participer. Sans succès. La réunion aura donc lieu sans lui. Grand bien nous fasse. Une salle de visio conférence est réservée. Les interlocuteurs pertinents sont convoqués. Et in fine, la-dite réunion a lieu.
D'entrée, ça tape dure. Les utilisateurs ont l'impression d'un "grand bond en arrière", ils nous demandent pourquoi il a été décidé de changer l'outil, qui l'a demandé, qui a choisi et pourquoi la solution proposée n'offre pas les même fonctionnalités que la solution existante. Sur la défensive, je commence à raconter ma vie: "On ne fait pas en quelques semaines hommes, la même chose que ce qui a été obtenu au bout de la quatrième version en plusieurs années hommes."
Et c'est à ce moment là qu'arrive le sauveur, le messie, que dis-je, Dieu lui même: mon manager. (Putain mais qu'est ce qu'il fout là lui ?)
Après s'être présenté, il répond aux questions des utilisateurs. Il explique les demandes de corrections, le support. Il ajoute que l'outil est "vieux" (10 ans) qu'il utilise des "vieilles" technologies (XML et Java entre autres), donc qu'il faut le changer.
En ce qui concerne la non adéquation aux besoins des utilisateurs, il commence par parler de son concept de starter kit. Il a découvert ce mot récemment et le remet maintenant à toutes les sauces. D'après ce que j'ai compris de cet argot de l'informatique moderne, un "starter kit" est un ensemble de squelettes de programmes de base pour un environnement de développement donné, qui permet aux développeurs de disposer d'exemples concrets prêts à l'emploi. Dans l'esprit de mon manager, il s'agit d'une application "de base" que les utilisateurs pourront améliorer à l'envi sous leur responsabilité (donc plus de support pour son équipe).
Objection des utilisateurs: "donc vous déportez votre travail sur les utilisateurs". Et moi de jubilier intérieurement en criant dans ma tête "¥€$ !" tout en pompant mentalement de l'air avec mon poing.
Belotte.
Mon manager n'ayant pas plus de caractère qu'un beignet, il dit oui à tout ce qu'il ne comprend pas pour ne pas passer pour un abruti (plutôt que de l'ouvrir et de ne laisser aucun doute à ce sujet), tout en supposant que son interlocuteur doit avoir raison. En quelques minutes d'explications avec les utilisateurs aguerris, il accepte donc de s'engager à mettre en œuvre une solution isofonctionnelle. Méfiant, un des utilisateurs demande même explicitement à ce que cette promesse soit consignée dans le compte rendu de réunion.
Re belotte.
Pour noyer le poisson, mon manager enchaîne ensuite avec des retours d'utilisateurs ayant déjà migré (sous un autre outil) et qui sont fort satisfaits. Il se tourne vers moi en demandant: "on a bien fait pareil pour les projets X et Y ?". "Ben non" lui réponds-je "le projet X, on n'a pas de nouvelles et on ne sait pas ce qu'il fait; quant au projet Y, ils ont galéré et ne sont pas contents de la solution qu'on leur a proposé".
Et dix de der.
La réunion continue. Je note qu'il dit "j'ai", puis "on a", et ensuite "j'ai ... enfin on a". Bref, on sent que ça le titille de prendre le dossier à son compte. Mais comme il a compris qu'on jouait "Chroniques d'une vautre annoncée", il doit hésiter.
La réunion se termine et j'ai droit a une "petite mise au point" (sur les plus belles images de ma vie): "Il ne faut pas me contredire devant les clients, ça la fout mal. Il faut être plus positif tu comprends. Mais bon je ne suis pas au courrant de tout donc si je dis des bêtises, il faut pas hésiter à me corriger."
En une poignée de phrases, il a dit quelque chose et son contraire. Un des us dont il est coutumier.

... que les satrapes s'attrapèrent ...

La rédaction du compte rendu commence. On a tiré à boulets rouges sur le travail de l'équipe mais tous ses membres sont d'accord pour ne pas passer la chose sous silence. Si l'histoire c'est ce que racontent les vainqueurs, ce qui s'est dit en réunion, c'est ce qu'ont écrit les rédacteurs du compte rendu. On ne va pas laisser passer cette occasion de pointer du doigt les dysfonctionnements organisationnels que nous subissons au quotidien.

En parallèle, notre n+2 nous convoque pour un point sur l'avancement du projet. Le compte rendu n'est pas terminé, mais on compte bien lui exposer les grandes lignes. Mon manager passe dans le couloir et nous voit avec son supérieur. Sentant certainement instinctivement le danger, il s'invite au point d'avancement.
Le même manager convaincu de la nécessité d'une solution isofonctionnelle lors de la réunion explique maintenant qu'il en est hors de question et défend bec et ongles la solution starter kit; soutenue par le n+2. Ce dernier nous explique d'ailleurs que ce sera comme ça et pas autrement et il nous demande d'aller l'expliquer aux utilisateurs. On a l'impression d'un général envoyant ses soldats à l'abatware.

Dans le même temps, il nous faut mettre à jour notre planning prévisionnel pour le projet. Ça c'est important pour mon n+2 et je réalise qu'au début du projet on a fait un planning mais on n'a pas fait de cahier des charges. Et pour cause: on s'est assis sur les besoins clients. Je devais avoir la tête complètement dans le guidon pour ne pas tiquer avant. À ma décharge, j'évolue dans une dimension parallèle qui me fait tolérer les comportements les plus abérrants.
C'est quand même symptomatique du fonctionnement de notre filliale. On regarde combien un projet va coûter, qui va faire quoi et quand mais on se contrefout de ce dont les utilisateurs ont besoin, ou de comment on va l'implémenter. Plus tard, une personne d'un autre projet de la même filliale me dira que si on avait eu un cahier des charges, il aurait sans doute changé toutes les semaines comme pour sont projet.

Le lendemain, notre manager demande à relire le compte rendu. On s'inquiète car il a été écrit de façon on ne peut plus partiale. Il va forcément le voir et le corriger; copier coller des phrases faisant ainsi perdre au texte sa substantifique moelle.
Que non point !
Il trouve juste qu'un paragraphe est mal placé, il faudrait mettre nos arguments en face de ceux de nos détracteurs. Il déplace donc le paragraphe incriminé avant que je lui fasse remarquer le manque de cohérence et qu'il annule la modification. Il propose alors de récrire le paragraphe en démontant les arguments des utilisateurs mais ... ne trouve aucun contre-argument.

Il dit que le document lui convient et qu'il va le soumettre au n+2 pour validation avant envoi. C'est marrant parce que le n+2, lui, n'a pas le moins du monde participé à la réunion. On espère seulement que notre surchef va lire le fichier en diagonale et faire confiance à son subordonné. Si ça ne marchait pas tout le temps comme ça, on n'en serait pas là où l'on en est actuellement.

... et que les mèdes s'emmerdèrent.

Maintenant l'avenir propable prévisible.
À très court terme, le n+2 devrait s'apperçevoir qu'on va exploser les délais au niveau du planning. On va demander des ressources supplémentaires parce que c'est mal organisé et qu'on manque de temps. On va nous rajouter un responsable projet qui nous fera perdre encore plus de temps en paperasserie pseudo-organisationelle au lieu de changer de manager et de rajouter un membre à l'équipe actuelle.
Et j'ai bon espoir qu'à moyen terme, le même n+2 réalise enfin que l'ancien outil ne nous demandait pas tant de support que ça, puisque cette année les membres de l'équipe n'ont pas imputé les projets orphelins sur le support de l'outil historique.
Là, ça va être fun.

Collègues ...

Aujourd'hui, j'ai eu la joie de revoir un ancien externe. Celui-là même qui a fait un pot d'adieux la pénultième semaine. Il avait laissé un projet fini mais vu que les équipes de recette ont enfin testé, elles ont levé de nouveaux soucis. :-/
Il a appris son retour ce matin en appelant son nouveau client pour s'excuser de son absence dûe à une grève des transports en communs. Nouveau client qui s'est alors plaint puisqu'il était déjà prévu qu'il soit absent le lendemain pour aller travailler chez son ancien client.
Prévu ? Mon collègue l'apprenait de la bouche de son nouveau client. L'organisation et la communication, il n'y a que ça de vrai ... Du coup il est venu prester sa journée de corrections aujourd'hui.

Et mon collègue interne ? La grève ne l'a malheureusement pas arrêté. Il a passé sa journée à pester contre tout le monde.
Contre un nouvel externe d'abord; qui lui a donné trop de travail. Il faut dire que l'externe en question a fignolé le projet chez lui le weekend précédent pour ne pas être à la bourre ...
Contre son responsable interne ensuite, parce que celui-ci vérifie maintenant systématiquement le travail qu'il fait. Je peux facilement comprendre les inquiétudes légitimes du responsable connaissant les capatités de son subordoné ...

Ensuite il y a notre nouvelle collègue, qui a eu la difficile mission d'organiser une réunion. Entre demi-journées de congés, journées de formation et indisponibilités dûes aux projets, elle a reporté au lendemain, au surlendemain puis finalement à la semaine prochaine.

Et moi ? J'ai passé ma journée à lire des lignes de code cauchemardesques comme par exemple:

    int do_something( char *str )
    {
        str = NULL;
        str[10] = NULL;
        ...

Bon alors déjà, initialiser deux fois un paramètre, c'est pas terrible. Ensuite, initialialiser un paramètre chaîne à NULL, c'est idéal pour perdre sa valeur quand c'est un paramètre d'entrée. J'en ai déduit que ce devait être une valeur renvoyée par la fonction ...
Et en ce qui concerne la seconde initialisation:
  1. Mettre un caractère à NULL plutôt que '\0', c'est témoigner trop de confiance au compilateur.
  2. S'attaquer de la sorte au 11ème caractère d'une chaîne inconnue, c'est présumer de la taille de la chaîne paramètre et des capacités du système d'exploitation à gérer les dépassements mémoire.
  3. Enfin, tout ce joyeux foutware c'est casse margoulette quand on vient juste d'initialiser la chaîne à NULL.
Après avoir vainement tenté d'expliquer ce genre d'erreur de développement à l'une de mes collègue pendant près d'un quart d'heure, à grand renforts de justifications techniques exposées le plus didactiquement possible, je l'ai ouïe me répondre: "Ho, il est 17h, il faut que j'aille chercher mon gamin à l'école".

Et là, désolé, je ne peux plus lutter ...

Bug chaser.

Ce matin, plantage d'un service. Je commence à regarder les logs du serveur, lorsque mon manager arrive en trombe dans mon bureau. Il m'enjoint de ne pas relancer le service, ce à quoi je répond avec un œil noir que j'ai 10 ans de métier. Il y en a qui ne doutent de rien. Mais que peut-on attendre d'une personne qui à 30 ans passés dit encore: "il faut qu'on voiye ce qui se passe" ? Il me demande de regarder les logs, je rétorque que c'est ce que je suis en train de faire. Pardi !

Le problème selon lui: un utilisateur a un mot de passe avec un point. Je peux comprendre que le service ait déjà planté à cause d'une mauvaise gestion des accents et des conversions iso-latin1 / UTF-8, mais point pour un point. :-/ Pendant qu'il déblatère ses élucubrations, je me dis ce serait bien de lui apprendre l'hygiène bucco-dentaire en plus de l'orthographe. Qu'il se brosse les dents le matin ou qu'il prenne une pastille à la menthe après avoir bu son café. Tiens ... une idée marketing à creuser pour S*l*ct*.

Ensuite, il explore la voie des problèmes réseau. C'est vrai qu'ici l'infrastructure n'est pas en ligne, ni en boucle, ni en étoile mais en pointillés. Selon lui le service pourrait s'arrêter à cause des reboot des hubs. Heureusement que je lui dit pas que mon stylo bille n'écrit plus, sinon il me prescrirait un reboot de ma lampe de bureau. Il faut dire que reboot est le seul truc qu'il sache faire; alors il le vend bien: "tu comprends, quand on reboot, la mémoire est nettoyée, on est sûrs d'être clean ...". C'est ça; prends moi pour une truite.

Cela dit, un service qui ouvre des flux réseaux rémanents pour pouvoir se lancer, qui se plance si le réseau tombe et qui n'est pas fichu de redémarrer seul, c'est pas terrible. C'est d'ailleurs sans doute pour ça qu'il est encore en test sur une machine bancale au fin fond de la salle serveur. À se demander pourquoi toute l'entreprise l'utilise et la hiérarchie communique fièrement à son sujet. Bref, ayant d'autre chats à fouetter (jeu de mots), j'abandonne lâchement. Mon manager s'en retourne à son bureau et je lui crie en encouragement "bonne chance, Jim".

Il me rapelle dans l'après midi "tu peux venir s'il te plait". On note la formule de politesse postfixée, témoin de la précarité de sa situation. Je rapplique donc illico dans son bureau pour regarder ce qu'il fait (surtout le coin inférieur droit de son écran pour l'horodatage) tout en m'effforçant de présenter un air grave de circonstance.

Il recherche les sauvegardes pour restaurer la base de données tel qu'elle était la veille et découvre qu'il n'y a plus de backup depuis plusieurs semaines. Je me saisi du piano pour ne pas perdre de temps, retrouve le script d'archivage, trouve une erreur de syntaxe, la corrige et refait tourner le script. Il s'interroge: qui donc à modifié le script ? Je me retiens non sans peine de répondre: "le colonel Moutarde avec le chandelier dans la salle de bains." En tout cas ce n'est pas moi, j'étiquette systématiquement mes modifications (il faut savoir assumer). Sans réponse ni piste à son problème, il me laisser retourner vaquer.

Ce n'est qu'en fin d'après-midi qu'il trouvera in extremis la solution. Il y avait effectivement un compte avec un accent (enfin, une cédille). C'est pas comme si on avait pas déjà eu le problème ...

Hésitations

Je vois que le blog est très actif en ce moment. On sent bien que certains ont besoin d'évacuer le stress du boulot. Pour l'instant, je lis, je ne sais pas trop si je dois poster. Le risque d'être hors sujet est très grand et je ne voudrais pas démoraliser encore plus mes anciens collègues (ils n'ont pas vraiment besoin de ça en ce moment).
Les choses vont bien finir par bouger pour vous. Certains vont peut être partir, d'autres vont être remplacés.
Je vous le souhaite en tout cas.

Salut, ça va.

Le matin, dès l'arrivée, le rituel commence: "salusava", "savaétoi", "savasava". Ce ne sont pas réellement des interrogations; l'intonation des voix ne s'élève pas à la fin des phrases. Personne ne s'enquiert vraiement la santé de l'autre. On ne tient pas plus à ce qu'autrui fasse étalage de ses malheurs de bon matin qu'à ce qu'il ne répande son écœurant bonheur. Il faut plus voir ces échanges verbaux comme une entête au protocole de communication inter humains. On pourrait normaliser ça avec un Begin, une accolade ouvrante ou un D9D20 pour l'ex quarante-huitard que je suis.

La formulation correcte serait "Comment vas-tu ?" mais tout le monde en a oublié l'éthymologie; "aller", c'est aller à la selle. Du coup je me dit que je pourrais parfois me permettre une petite pique culturelle en répondrant: "tu me fais chier". Ce serait toujours plus déluré que les sempiternels "comme un lundi" ou "c'est vendredi" voire les mercredi pour les plus atteints "c'est la bascule".

Le rituel continue, certaines préfèrent un serrage de main, d'autres tiennent absoluement à ce qu'on leur fasse la bise, sauf si on est mal rasé. Ne surtout pas mélanger leur préférence sous peine de les froisser. D'un point de vue physiologique, la bise serait préférable. Non pour émoustiller les hormones (si on fait un trombinoscope un jour, vous comprendrez tout de suite pourquoi) mais parce qu'on échange parrait-il moins de microbes et de bactéries par une bise que par une poignée de main, fût-elle chaleureuse.

Le malaise continue en croisant certains collègues de bureaux mitoyens. Que faire ? Les ignorer quand on n'est pas sûr de les reconnaître ? Les interrompres s'ils sont en grande conversation ? Les saluer d'abord ou attendre d'être salué ? Un hochement de tête ou un signe de main ? Voire carrément leur serrer la louche avec une tape dans le dos et leur demander des nouvelles du petit dernier en allant au café ?

Ensuite, il faut se souvenir tout au long de la journée de ceux qu'on aura salué et des autres. À ce petit jeu là mon manager est, comme dans tant d'autres domaines, un boulet fini puisqu'il peut saluer certains de ses collègues deux fois et demander au troisième passage "je t'ai vu aujourd'hui ?". Comme quoi ... il le fait vraiement par automatisme sans en avoir rien à carrer.
Cela dit, il a au moins arrêté de me saluer pour se donner une contenance à chaque fois qu'il me croise dans le couloir (voire aux toilettes). Et ne vous y trompez pas; des deux, l'inadapté social c'est moi.

30 novembre 2006

Vous avez demandé à télécharger un logiciel, ne quittez pas ...

Dans un monde normal, pour télécharger un lien, il suffit de cliquer dessus. Enfin ... sauf quand on est un intégriste du mode texte comme moi et qu'on surf avec Lynx dans une émulation terminal VT100.

Pour des raisons de sécurité, les décideurs ont ratifié à l'unanimité d'eux même la décision d'interdire le téléchargement d'exécutables (après avoir interdit tous les web mails sauf celui du grand chef). Quand on connaît les gugusses, il y a de quoi s'inquiéter sur les réelles motivation de ce choix (c.f. artcle "Une solution professionnelle", paragraphe "Celui qui dit des conneries plus grosses que lui".)

Louable intention sur le fond; fort criticable dans la forme puisque cela empêche le plus souvent les employés de travailler.
Pour obtenir le précieux sésame du proxy permettant l'accès à l'exécutable ardemment désiré, la procédure opérationnelle stipule de contacter le service d'assistance réseau. Ce dernier se fera dans les faits une joie de télécharger le fichier à votre place; sans pour autant vous avoir demandé pourquoi vous en avez tant besoin. C'est dommage car on aurait pu en profiter pour imposer le remplissage d'un formulaire de demande de téléchargement contre-signé par le supérieur hiérarchique (tellement pratique quand il est à temps partiel, un peu comme un clignottant).
Ce que ne précise pas la documentation sus-citée, c'est de contacter le support par téléphone, parce que par mail, on peut en avoir facilement pour la demi-journée. Quand le pratique se la dispute à la productivité, moi je m'incline.

Et tout ça pour quoi ? La sécurité du système d'information ? Certes non. Faire chier le monde ? Il y a des chances ...
On peut en effet légitimement s'interroger sur cette prohibition quand on sait qu'il y a un antivirus sur chaque poste (c.f. article "Environnement de travail") et que le premier pignouf venu peut ramener les pires véroles numérique par la subreptice entremise d'une vulgaire clef USB, si ce n'est par le téléchargement d'une archive gangrainée.

Quand les responsabilités sont éparpillées et les décisions sont prises sans concertation, il y a forcément un manque cruel de cohérence globale.

Crétins Glandant au Travail

Ce matin, j'arrive au boulot, les neurones pas très en face des synapses. Sur mon bureau, traine une note syndicaliste. Je m'étonne car c'est normalement le genre de séquelle de la déforestation réservée à mon collègue interne. À titre purement ethnologique, je cède à ma curiosité et je commence à lire: "Travailleurs, travailleuses, on vous ment, on vous spolie" (non je déconne).

Le papier explique en substance qu'il y a beaucoup trop d'externes et qu'ils piquent le boulot aux internes. Un grand classique du fonds de commerce à la Poujade. On y a eu droit au niveau de l'économie nationale avec les "ritals", puis les "polaks", et plus récemment avec les "beurs". En ce qui concerne mon collègue, quand on a une petite idée de ses capacitées cognitives et quand on connaît son assiduité à la tâche, on se dit qu'il faudrait décupler les effectifs pour effectuer la même quantité de travail si d'aventure on en venait à supprimer les externes.

Amusé, je continue ma lecture. Après tout je n'ai rien contre une petite source de distraction pour se mettre en jambe le lundi matin. Le tract propagandiste continue dans la désinformation en apostrophant ses lecteurs sur la question du passage de connaissance lorsque les internes fuient le chant XXXIV du 9ème cercle. Je n'aurais rien contre un transfert de compétences à mon collègue mais attendu qu'il faut lui répéter 3 ou 4 fois la même blague avant qu'il l'assimile et qu'il la restitue amputée de moitié le lendemain; me sera-t-il permis sans me voir taxé de mégalomanie d'emettre un doute quant à ses aptitudes à prendre ma suite ?

Cela dit, faire bosser les high-glandeurs pour me permettre d'exercer mes maigres talents là où ils ne seraient pas atrocement sous exploités, je ne suis pas contre sur le principe ...

Élève Schizzo, au tableau.

Pour extérioriser mes idées noires et exprimer l'angoisse qui me ronge les sangs à l'idée de mon devenir dans cette mission merdique surtout si mon contrat venait à être renouvelé, je n'écris pas que sur ce blog mais également sur le tableau blanc de mon bureau et sur celui du bureau adjacent.

Ainsi, pour décrier un système d'exploitation mathusalemien sous lequel je devais développer et qui me causais nombreux tracas, j'avais écrit: "XXX c'est de la merde" (et non, c'est n'est pas Fenêtres pour une fois).
En dessous, un peu plus en verve j'avais écrit:

Ancienne méthode:
  • Écouter le besoin client.
  • Rédiger un cahier des charges.
  • Développer.
  • Tester.
  • Livrer.
Nouvelle méthode:
  • Développer (après avoir fait une réunion).
  • Livrer (et avertir en en parlant entre deux portes).
  • Rédiger un cahier des charges (y souligner les mots importants pour en parler avec son voisin).
  • Tester (et trouver un autre projet sur lequel imputer le temps passé).
  • Écouter le besoin client (faire une visio-conférence mais finalement faire ce qu'on pense qu'il faut au client).
Là dessus, une réunion est convoquée dans mon bureau et une fois terminée, mon manager vient pour une "petite mise au point". Il apprécie l'humour mais il me dit de ne pas abuser avec mes message sur le tableau: le client pourrait mal prendre qu'on critique ses outils.

Marrant ... tout le monde a au moins une fois dit que tel ou tel outil était de la merde. Par contre la critique ouverte sur les méthodes de travail internes passe pour de l'"humour".
Moi fatigué, moi pas comprendre.

Appel d'air

Hop je me met aussi à poster, y'a pas de raison.
Le déclic ... mon abruti de client qui me demande si je me charge d'une partie du projet, forcément je m'en charge, on m'a enlevé du projet mais en ce moment (enfin à partir de ce moment) je suis tout seul dessus, et il me désigne la fenêtre qu'il ouvre ... J'avoue j'ai été tenté de le prendre au mot juste pour l'emmerder. Mais bon, premier étage, c'est pas assez haut.
En plus la partie de l'application qui ne lui va pas, ce sont les impressions, une partie pour laquelle évidemment aucune spécification n'a été émise - on fait comme avant - là c'est pas de l'isopixel mais de l'isopoint...
Autre point rigolo, apparemment le client s'est plaint de mes capacités à communiquer à mon commercial, et mon commercial m'a évidemment répercuté les critiques, avec une finesse sans commune mesure ... en même temps j'ai tellement été pris en considération à chaque fois que j'ai émis une idée, que forcément maintenant j'hésite (faut dire - rapport au poste précédent - les idées c'est le grand truc du client).
Mais bon ce qui ressort de ma discussion avec mon commercial c'est que le client veut me voir plus souvent, donc même si j'ai rien a lui raconter il faut que j'aille le voir, ça lui fait plaisir. Vous savez c'est un peu comme la mémé qui pique qu'on rechigne à aller voir mais bon on y va quand même parce que c'est la famille ... (bon ça c'est un peu private joke mais bon).
En même temps si j'avais voulu faire de la politique (je sais il y en a toujours un peu, mais de là à ne faire que ça, y'a un pas que je ne veux pas franchir, j'ai vu assez d'exemples du genre d'individu que ça peut donner, ça grouille litérallement ici), j'aurais fait l'ENA, j'ai fait des études en informatique, moi.

29 novembre 2006

Le bon langage

Certains défenseurs de la langue de Molière ont réussi la prouesse de faire oublier les terminologies anglicistes "hardware" et "software" au profit des recommandations "matériel" et "logiciel".
Pour le meilleur et pour le rire, voici quelques équivalences anglo-saxones:
  • logiciel d'écrans de veille
    dortware
  • logiciel antivirus
    mouchware
  • logiciel de classement
    tirware
  • logiciel de copie
    mirware
  • logiciel de merde
    suppositware
  • logiciel casse gueule
    patinware
  • logiciel de nettoyage de disque dur
    baignware
  • logiciel de préparation de discours
    oratware
  • matériel de vote électronique:
    isolware
  • logiciel de compression de données
    entonware
  • logiciel de documents en attente
    purgatware
  • logiciel très compliqué:
    assomware
  • matériel du réseau local d'une entrprise:
    coulware
  • matériel de serveur en réseau:
    abreuvware
  • logiciel de poubelle de windows:
    dépotware
  • logiciel pour se défouler:
    exutware
  • logiciel d'encyclopédie:
    savware
  • logiciel de messagerie rose sur internet:
    trotware
  • matériel de la nasa:
    trounware
  • matériel pour réunion de responsables informatique:
    tupperware
  • logiciel de calcul deaugmentation de salaire:
    vatfaireware

Nouvelles Terminologies à destination des Incompétents et les Couillons.

Je tenais à rendre hommage à quelques uns de mes compagnons d'infortune pour leur humour décalé à propos du travail qui se révèle bien souvent être une bouffée d'oxygène pour mes pauvres neurones oxydés par l'ingratitude des tâches qui me sont affectées au sein de ma mission et qui m'ancrent chaque jour un peu plus dans la certitude qu'il y a décidément des souffrances pires que la mort.
(Ça se voit que j'ai révisé mon Desproges récemment ?)

On vous a déja rabattu les yeux (et pas les oreilles) avec la notion d'application "isofonctionnelle". On refait la même chose, pareil. Tellement "pareil" que les responsables intechniques qui contre-vérifient notre travail lèvent des bugs si on a le malheur de remplacer un espace par une virgule. Peu importe si les traitements effectués ne sont pas conformes.
On ne fait plus de l'isofonctionnel, on fait de l'isopixel.

On vous a aussi conté les déboires des spécifications bancales, imprécise, voire contradictoires. Quand elles existent, elles ont tendance à changer de manière aussi imprévisible que le temps et aussi incompréhensible que les humeurs d'une femme à un jouvenceau fraichement débarqué de sa campagne natale.
Bref; on parle maintenant, à l'instar des virgules, de spécifications flottantes.

Donc, si d'aventure vous entendiez parler de "spécifications flottantes pour des applications isopixel", vous sauriez où vous avez mis les pieds !

La quille !!!

Aujourd'hui était mon dernier jour alors j'ai organisé un petit pot de départ. Il y a des évennements comme ça qui se fêtent. En plus on peut se permettre quelques traits d'esprit.

Je me suis fendu d'un joli discours, dans lequel j'ai remercié Dominique Poissegrolle pour m'avoir tant appris sur le management.
Et à mon collègue qui m'a dit: "j'ai été content de travailler avec toi", j'ai répondu avec mon plus beau sourire: "mais moi aussi je partage cet avis".

Notez que je n'ai pas dit que j'étais content d'avoir travaillé avec mon collègue mais que j'étais d'accord avec le fait que lui ait été content de travailler avec moi.
Notez également la jolie tournure de phrase pour mon manager qui m'a montré tout ce qu'il ne fallait pas faire à ce poste.

C'est petit, bas, mesquin de se foutre ainsi de la gueule des gens.
MAIS PUTAIN QU'EST CE QUE C'EST BON !

Publicité ... mensongère. (et messages subliminaux)

En ce moment, je subi comme une insulte la communication institutionelle de mon employeur actuel, qui est sans correspondance avec mon vécu interne en tant qu'externe de cette société.

Je ne vais pas la nommer ici car je suis en train d'y travailler et je ne voudrais pas d'ennui pour avoir osé ouvertement critiquer leur jolie campagne nationale.

Quoi qu'il en soit, pendant que je suis empêtré dans une langueur administrative de première classe on essaye de faire croire qu'on encourage les bonnes idées à faire leur chemin.

C'est un peu duraille à encaisser pour moi mais je suis persuadé que mes chefs, eux, y croient dur comme fer.

De l'autre côté du miroir ...

Encore une grande pause dans mes posts.
Mes excuses au membre de mon fan club.
On peut gaspiller une vie à fustiger les cons.
Mais ce soir, voici venue l'heure d'épancher mes tendances sado-maso-onanistes.

Car force est de constater qu'ils m'ont eu.
Je suis devenu l'un des leurs; intégré par le système.
J'ai pris conscience des symptômes aujourd'hui.
Autopsie d'un pétage de plomb.

Après avoir passer beaucoup de temps (et donc de prises de tête) à développer, on a commencé à s'intéresser aux besoins du client. Bien entendu, celui-ci trouve que ce qu'on a fait ne lui convient pas et cherche à faire valoir son point de vue.
L'outil libre retenu pour le projet a ses normes hors de l'enceinte étouffante des locaux insalubres qui héberge mon morne quotidien de labeur mais j'ai choisi un autre format, plus proche de l'existant pensant faciliter les migrations.
Ça lui plait pas.

Alors que ma voix s'élèvait plus que de raison lors d'un houleux débat technique, mon collègue, pour demander un peu de calme demande:
"Pourquoi tu cries pour te faire comprendre ?"
Et moi de répondre cinglemment:
"Pour te casser les oreilles !"
Une volée d'ondes psychiques négatives absoluement imméritée sur l'instant mais fruit de la maturation d'un dégout pleinement justifié envers un fainéant profiteur.

La discussion périclite, stérile guerre de religions dont je vous épargnerai les subtilités jargonnesques.
Fortement agacé par le fait que mon interlocuteur ne me laisse pas finir mes phrases et préfère me témoigner un cruel manque de respect en entamant son propre argumentaire, je commence à perdre patience et je clos sur un fort peu fringuant:
"fais comme tu veux, je m'en fous quand tu mettras en prod' je serai plus là".
ABEND constructif et diplomate.

S'ensuit un départ précipité dans une salvatrice pause à rallonge (à la machine à café; je vous l'ai dit: ils m'ont eu). Fort heureusement, j'ai réussi à ne pas passer mes nerfs en fracassant du matériel, mon ulcère naissant se chargeant de somatiser mes frustrations.

Il parait qu'au bout du tunnel il y a une lumière ...

23 octobre 2006

Nouvelle boite, nouvelle mission

Salut tout le monde, me revoici, me revoilà. Je viens ici vous conter mes nouvelles aventures.
C'était donc mon premier jour avec une nouvelle équipe. Pour résumer rapidement mon sentiment concernant cette première journée je dirais que : "c'était génial".

Un petit aperçu de ce que j'ai apprécié :
Le chef de projet :
  • me parle de .Net et dit des trucs intelligents (et compréhensibles).
  • fait des phrases complètes et ne se limite pas au sujet, verbe, complément.
  • sait que le C# est un langage compilé (désolé Hornet).
Le projet :
  • Collaboration avec d'autres équipes
  • Spécifications succintes mais existantes
  • Framework technique
  • Phase d'étude pour les choix techniques avec du temps prévu et sur les heures de boulot qui plus est ( + de 2h : 15 jours c'est pas beau ça...).
  • Utilisation d'une méthode (méthode agile et TDD). (sorry Hornet)
  • Découpage du travail en tâche (Work Item géré par VS TFS).
  • Répartition entre les différents membres de l'équipe avec la possiblité de choisir les tâches qui nous intéresent le plus (avec une répartition intelligente).
  • Discussion d'ordre technique sur un choix à faire (dès le premier jour, ça attaque fort).
  • Outil de gestion de la qualité du code (mis en amont du projet) (encore désolé Hornet).
  • Outil de gestion de Code Coverage (encore et toujours désolé Hornet)
  • ...
La société :
  • Possède un intranet (j'ai failli rajouté "digne de ce nom" mais mon ancienne boîte n'en avait pas)
  • ...
Bon je vais me coucher, faut que je sois en forme pour bosser demain ... Et puis, y'a déjà suffisamment d'informations pour faire enrager les autres.
Je garde une ou deux infos pour demain, histoire qu'Hornet ne se pende pas tout de suite. Au fait, sympa la corde (bon tu seras gentil de pas l'utiliser).

De la bonne organisation ....


Heureux collègue et ancien collègue des deux autres blogger, je me lance sur mon premier billet.
J'ai la joie et l'honneur de partager avec eux mon chef de projet, enfin comme il se définit lui même, mon "chef de projet de loin" ... la phrase est de lui, comme quoi il ne raconte pas que des conneries.
J'ai vécu, enfin plutôt subi, une expérience supplémentaire, le forfait.
Donc processus normal, Cahier des charges, étude, estimation des charges, étude détaillée réalisation .... ceux qui auront lu cette phrase jusqu'au bout sans se dire qu'il y avait quelque chose qui clochait n'ont pas encore bien cerné le loustic.
Dans la réalité se serait plutôt :
  1. Le client nous demande une estimation pour refaire un applivatif à l'identique, bon pas de specs, mais on fait cette estimation - je vous passe les tribulations du passage de l'estimation par notre chef de projet qui nous engueule quasiment d'avoir fait un planning Project pour finalement le revoir en planning .... Excel - Cette estimation vaut ce qu'elle vaut, elle a été faite en nocturne.
  2. Bon le planning ne ressemble plus du tout au planning de départ, les tâches ont été réorganisée selon le principe une date de fin une date de début et on fait rentrer toutes les tâches au milieu. Malheureusement pour prendre une analogie avec le batiment le planning tel qu'établi reviens à mettre le toit, construire les murs, creuser les fondations et enfin acheter les parpaing et les tuiles.
  3. Donc il y a trois super lots .... et pendant qu'on réalise le premier qui est "isofonctionnel" avec l'appli existante, le client spécifie le dernier lots, seul petit hic, la boîte s'est déjà engagée sur un délai - sans savoir ce qui devait être fait dans ce délai- bon après c'est à moi de me demerder pour que ça tienne.
  4. Ah oui le client à oublier de nous prévenir que notre code devait être soumis à certaines règle de qualimétrie - le comble c'est que j'adore ce genre de petits outils - seulement à mettre en place en milieu de projet quand on rame déjà comme c'est pas possible c'est loin d'être évident.
  5. Une fois l'application terminée, phase d'intégration, avec la spécialité du chef les corrections 'On the fly', c'est à dire que les numérotations de version, il s'en moque complètement, il a toujours pas compris qu'on étais passé à des langages compilé et que ce n'était plus de l'interprété comme dans l'ancien temps. Donc il manque une virgule, allez on refait une version ... crise de nerf
  6. Après l'intégration qui a déjà sérieusement émoussé mon capital vie vient la recette. Grâce à l'intervention d'un gestionnaire de projet externe les dates de recettage ont été clairement définies, bon le client en a rien a secouer et test qand il a le temps ....
  7. Après normalement on livre en production mais ça c'est pas pour demain vu que le client est ocuppé à comparé le nombre d'espace entre le site de référence et ce qu'on a développé.

Voilà donc je m'investis à fond, j'y vois quand même une façon de sortir de ma maintenance de m**** qui me ronge l'existence, du coup je prend pas de vacance en été, ce qui étant motard, est particulièrement douloureux, j'hésite pas à bosser 10-11h par jour tout ça pour qu'on me retire du projet sur la fin, parceque c'est pas tout ça mais il faut que quelqu'un s'occupe des autres applicatifs pourris

Pendant ce temps là ...

D'aucuns pourraient s'interroger sur ma relative absence de ce blog.
La raison en est fort simple: je n'ai rien de nouveau à rajouter. Toujours les mêmes problèmes, toujours les mêmes dysfonctionnements, toujours la même inertie toute administrative et ... toujours pas de solution en vue.
Contrairement à d'autres, le marché offre peut d'offres offrant des similitudes avec mon profil. Et le client souhaite que je termine le projet en cours. Nul doute qu'il cherchera à m'en coller un autre dans les pattes avant la fin du premier. "Consultant" à de la change d'être parti vers d'autres horizons.
Lapsus révélateur; à l'instant en rédigeant une documentation je voulais écrire le mot "espace" et c'est l'anagramme "escape" qui est venu naturellement.
Autre acte révélateur: je me fait tellement chier dans ce boulot de merde que je blog sur mes heures de supplice. Et c'est pas facile avec le réseau pourri qu'on a.

20 octobre 2006

The D Day : Ce n'est qu'un "Au revoir"

Le dernier jour est arrivé. Au réveil, un jour comme les autres, pas envie d'aller au boulot mais c'est le dernier, on va y arriver. Je me prépare, achète des croissants en passant pour fêter mon départ et j'arrive au boulot. Là encore, journée normale, les demandes d'assistance, les questions de ma remplaçante, les points d'avancement ... Le midi, repas entre collègues. Ce n'est pas le premier mais la fin approche. Je découvre une petite enveloppe avec une carte sous ma serviette, c'est le début de la fin. Je commence à réaliser que c'est bientôt fini. Je ne les verrai plus. N'y pensons plus, on va garder ça pour le dessert. Je met la petite carte de côté, profitons du repas. Les sujets de discussion sont variés, on évoque les raisons qui font qu'on en est arrivé là. C'est différent pour chacun. Arrive le dessert. C'est le moment d'ouvrir la carte et de la lire. J'y découvre bien entendu un petit mot de chacune des personnes présentes mais aussi de certains qui n'ont pu se joindre à nous. Petit pincement au coeur. Je suis touchée, ils vont me manquer. Même s'ils sont parfois idiots, que leurs blagues sont soit idiotes, soit d'un goût douteux, ils vont me manquer. Le repas se termine, je voulais offrir la bouteille mais on me l'interdit. Les collègues vont me l'offrir pour fêter mon départ. Encore une preuve que la fin approche. L'un d'eux lance "Plus que 2h". 2h seulement, déjà ?! Pfiou.
Retour au boulot, petite réunion. Je rend mes clés et mon badge, la fin n'est plus très loin.
Petit café entre collègues puis retour au bureau. Il reste 1h. Faire le tour de mes sauvegardes, finir de vider mes tiroirs, faire le tour de quelques bureaux pour dire au revoir. Puis retour auprès de mes collègues. C'est le moment d'y aller. Mon PC est éteint. Il ne reste plus qu'à leur dire au revoir. "Plus qu'à !". Je leur souhaite un "bon week end", je vais rajouter "A lundi", mais non. Je ne serai plus là lundi. Je serai ailleurs, avec de nouveaux collègues. Alors on se souhaite bonne continuation, on se fait la bise et on se promet de rester en contact et de donner des nouvelles. De toute façon, ce blog reste ouvert. On pourra raconter les dernières nouveautés, les dernières choses sympas qui nous sont arrivées, les trucs qui nous ont énervé. On continuera à le faire vivre. Pas vrai ?!

Vous pouvez compter sur moi pour donner des nouvelles. Je ne vous oublierai pas. J'ai beaucoup appris avec chacun d'entre vous, MERCI. Vous allez me manquer... (Oui, oui je suis une sentimentale, vous le saviez pas ?).
A très bientôt pour une soirée, c'est moi qui organise :)

19 octobre 2006

J-1 la lutte finale

En fait, la fin approchant je pensais faire un billet agréable montrant toute la joie qui se trouve en moi à l'approche de mon départ. Mais la journée n'a pas été aussi calme que je l'aurai souhaité et certaines personnes avec qui je dois travailler encore 1 jour ont décidé de me gonfler jusqu'à la fin. Je sais, il faut rester ZEN, la fin est là, inutile de se prendre le choux, mais j'y peux rien ça m'énerve. En fait, ça m'énerve pace que je voudrais bien répondre clairement à ces gens qu'ils m'énervent mais que je sais que mon éducation ne me le permettra pas. Enfin bon.

Tout ceci est bientôt terminé :
Je pars, le vol de nuit s'en va
Destination Bahia, Buenos Aires ou Cuba ....
Non, je m'emporte, je ne vais pas aussi loin mais l'essentiel est que je quitte cette mission.

Je ne regretterai qu'une chose : l'équipe avec laquelle j'ai travaillé (excepté mon responsable, je le précise mais je pense que vous l'aurez compris au gré des posts précédents), ces personnes que je ne connaissais pas et que j'ai appris à connaître, avec qui nous nous sommes mutuellement soutenus durant les moments difficiles que nous pouvions traverser, qui m'ont appris énormément de choses.

Je sais, je vous abandonne, je pars lâchement vers des contrées plus prometteuses, du moins je l'espère.
Mais rassurez-vous, je partagerais avec vous ces moments grâce à ce blog :D

Bon assez dit de bêtises pour ce soir, je m'arrête là. A demain pour la quille.

17 septembre 2006

Méthodologie

L'obsession de la méthodologie constitue une autre illustration de l'illusion du hightech. Elle repose sur la croyance selon laquelle seule la technologie importe ... Quel que soit l'avantage technologique, il ne peut survenir qu'au prix d'un appauvrissement significatif des relations humaines au sein de l'équipe.

Tom DeMarco et Timothy Lister (Les hommes de l'ordinateur : les conditions de la productivité des équipes de projets informatiques)

26 août 2006

Topologie réseau

Il y a des jours comme ça, où il est difficile de travailler.
J'étais connecté à un dans mon bureau, à deux mètres de mon poste de travail. Les temps de réponse étaient tellement lents que j'avais l'impression de suivre une poursuite en Traban au fond d'une piscine.

Je décidais donc de diverses par le des claviers afin de quelques Vérités aux Grands Ordinateurs. ifconfig -a, ipconfig. Le Mystère m'était alors révélé: l'entreprise disposait de plusieurs sous- entre eux. Mon poste de travail était par exemple sur le réseau 10.4.0.0/255.255.0.0 alors que mon serveur appartenait au réseau 192.168.3.0/255.255.255.0.
Chaque machine ignorait bien évidemment le réseau de l'autre. Pour communiquer entre elles, elles passaient par la par défaut, celle qui permettait de se connecter à , très certainement avec force .

Tous les réseaux partageaient la même couche physique; un bon vieux réseau /. Une fois suivis les des câbles , je m'aperçus que pour parcourir la et demi qui les séparaient, mes deux machines devaient passer par un parcours minotaurien: sortir du bureau, se rendre à la de qui raccorde le bureau, partir vers la , repartir dans la de (la même ou une autre), puis revenir dans le bureau avec un petit cadeau souvenir.

Pour des questions de sécurité la était un passage obligé pour tout le monde. Entre les des légions de postes de travail qui passaient leur temps à vérifier si leurs petits copains étaient là parce qu'ils se croyaient tous , et les qui mettaient leurs (voire leurs ) sur les serveurs de réseau, la sous était complètement .
Pas étonnant que ça dans le yahourt. Il n'y avait pas que l'air qu'on brassait ici, il y avait aussi les ferments lactiques.

Ayant quelque au en ce jour (veille de weekend motivatrice), je me voyais .
Première solution, demander à l'équipe réseau. Remplir le formulaire WKPX 9-2 en triple exemplaire contre-signé par mon n+3 (mon n+2 étant en vacances), en priant pour que quelqu'un répondit à mes avant l' 2007.
Seconde solution, . Me voila donc parti en croisade. Saint prie pour moi, pauvre . Maintenant et à l'heure de mon dernier .

Première décision: saisir non sans le d'avoir un dans mon bureau pour connecter les deux machines en direct physiquement. Au jeu des câbles musicaux, je finis par trouver une configuration satisfaisante malgré que les câbles eut été limités en nombre et en longueur.
Je n'avais pas fait Sup de Tetris en .

Seconde action à entrependre: expliquer aux deux machines qu'elles étaient désormais connectées plus intimement.
En , cela se dit: route add 10.4.95.12 netmask 255.255.255.255 eth0.
Il fallu par contre bien à ne pas la créature redmondienne +12 +12 vol / initiative / piétinement; je m' dans son propre : route add 192.168.3.222 mask 255.255.255.255 10.4.95.12.

Troisième phase, (et non ) de ces commandements dans les tables de la loi du des deux machines (dernier pour ce soir, NdD).
Pour le poste de travail, il n'existait pas d' prévue. Il fallait donc un petit qui se serait lancé à chaque et ... une ou deux fois pour vérifier que le soit d'.
Pour le , c'était une autre paire de (ça fait un ). Il existait bien un automatisant la , encore eut-il fallu qu'il fût documenté. (Tiens, mon manager avait dû aussi participer à ce projet ...)
Après un rapide du nom et du qu'il utilisait, j'étais à même d'écrire correctement le petit billet doux .

Une dernière petite pour que la qui n'avait pas réussi à sa vitesse puisse fonctionner à ses capacités : mii-tool -F 100bastTx-FD eth0.

Une matinée de perdue pour mon projet. Mais quelle que de pouvoir goûter à nouveau à l' !

Lois et Histoire

Plus une entreprise grandit, plus elle engage de gens médiocres mais néanmoins surpayés.
Pourquoi ?
Tout simplement parce que les cadres en place redoutent l'arrivée de concurrents en puissance. La meilleure manière de ne pas créer de rivaux dangereux consiste à engager des incompétents. La meilleure façon de supprimer en eux toute velléité de faire des vagues est de les surpayer. Ainsi les castes dirigeantes se trouvent assurées d'une tranquilillité permanente.
Edmond Wells,
Encyclopédie du savoir relatif et absolu, tome II.

Dans une organisation quelconque, si quelqu'un fait bien son travail, on lui confie une tâche plus complexe. S'il s'en acquitte correctement, on lui accordera une nouvelle promotion. Et ainsi de suite jusqu'au jour où il décrochera un poste au-dessus de ses capacités. Où il restera indéfiniment.
.
D'abord, dans une organisation, le travail est réalisé par ceux qui n'ont pas encore atteint leur niveau d'incompétence. Ensuite, un salarié qualifié et efficace consent rarement à demeurer longtemps à son niveau de compétence. Il va tout faire pour se hisser jusqu'au niveau où il ne sera plus bon à rien !
Laurence J. Peter,
La « hiérarchologie ».

Si un manager a dix personnes sous la main pour exécuter une tâche dont pourraient s'acquitter cinq personnes en une semaine, on pourrait penser arithmétiquement qu'il en aura fini au bout de deux jours et demi. Eh bien, non. Il rajoutera ce qu'il faut de complications, réunions, consultations pour que le chantier dure effectivement une semaine à dix personnes.
Exemples.
Nous connaissons tous de ces chefs de projet qui brassent de l'air pour justifier leur existence. Nous avons tous également constaté que le fait d'ajouter des ressources supplémentaires - intérimaires, consultants extérieurs - pour accélérer un projet aboutit à l'effet inverse et le retarde plus encore
C. Northcote Parkinson,
Loi .

Après plusieurs siècles de domination technologique et de conquêtes, la chute de l'empire Romain s'annonçait. Son peuple menait maintenant une vie dévouée à Épicure, ne demandant que du pain, des jeux et des plaisirs. Il se reposait sur ses esclaves, il avait cessé d'apprendre et de progresser. Les esclavent peuvent vivre de leur travail sans leurs maîtres, l'inverse est beaucoup plus difficile.
Applications.
Un travailleur pourra se débrouiller sans supérieur, l'inverse sera beaucoup plus difficile. C'est la personne qui fait le poste et non le poste qui fait la personne.
,
le texte ci-dessus

25 août 2006

Délivrance

Voilà quelques temps que je n'avais pas vraiment posté. Je manquais d'inspiration. En fait, ça n'est pas tout à fait vrai. Je ne manquais pas d'inspiration, j'avais simplement l'impression de n'avoir rien de nouveau à dire. Les problèmes avec mon responsable n'ont pas changé, ce sont toujours les mêmes. J'avais décidé d'essayer de faire changer les choses en m'expliquant avec lui, lorsque j'ai vu que cela ne donnait rien, je suis allée voir son responsable et j'ai de nouveau clairement fait comprendre les choses qui ne me plaisaient pas dans cette mission : absence de spécifications, estimations de charges faites à la va-vite sans tenir compte de l'avis des développeurs, refus de tenir compte des avis des membres de son équipe, enfonce les membres de son équipe pour cacher son incompétence .... Bref,je vais m'arrêter là, tout ceci n'a rien de bien passionnant. D'autant que malgré toutes les réunions que j'ai faite avec mon responsable N+2, tout ça n'a abouti rien. Personne n'a souhaité faire évoluer la situation afin que l'équipe se sente mieux et on ne veut pas me changer de mission. Comme il est hors de question que je continue dans cette voie ,j'ai décidé de sortir de là toute seule. J'ai placé mon CV sur le Net et les réponses ne se sont pas fait attendre. Même là, j'ai continué à discuter avec mon N+2 en me disant qu'il comprendrait peut être. Ce ne fut pas le cas. Entre temps j'ai trouvé un nouvel employeur. Est-ce qu'il sera mieux ? En terme de mission, d'évolution de carrière, de responsable d'équipe. Je ne peux pas le dire aujourd'hui, je verrais bien quand j'y serais, mais je sais que je veux changer et que c'est l'unique moyen pour moi. En discutant avec mon RH qui a appris la situation aujourd'hui (alors que ma démission est arrivée depuis un mois déjà), il trouve dommage que rien n'ait été fait. Je suis assez d'accord avec lui. Mais ma demande n'a rien d'impossible et si personne ne veut rien faire => GO. Allons nous-en !!!

Alors voilà ! Aujourd'hui a eu lieu une réunion entre mon N+1, mon N+2 et moi-même afin de "mettre à plat ce qui ne va pas". J'avais dit à mon N+2 que ça ne servirait à rien, j'en suis persuadée. Et je l'ai d'ailleurs dit en introduction de la réunion. Elle n'a rien eu d'exceptionnelle du moins sur le fond de la discussion. Mon N+1 reporte comme d'habitude la faute sur les autres, il se contredit, nous fournit des exemples qu'il démolit un peu plus tard dans la discussion. Bref, un schizophrène en puissance.

Une chose de positive. Je souhaitais profiter de cette réunion pour dire tout, mais vraiment tout ce que j'avais dire. Sans chercher à l'épargner, en expliquant au maximum le malaise ressentit par l'équipe devant cette incompétence et ce refus d'écoute et de communication. Et je suis assez fière de moi, j'avais peur de me laisser submerger, de ne pas avoir le courage de lui dire ses 4 vérités (en restant toujours correcte), de récupérer chacune de ses phrases pour montrer que ça ne se passe comme il le dit, que son exemple montre son incompétence ... Et bien non ! J'ai été capable de faire tout cela en le regardant droit dans les yeux et vous pouvez pas savoir le bien que ça fait. J'espère que tout cela pourra servir pour mes collègues qui eux restent même si j'en doute mais une chose est sure, ç'aurait été dommage de rater ça.

24 août 2006

Ponctualité et savoir-vivre

On va trouver que je de mon manager mais là ...

Pendant ses congés , j'avais travaillé sur un projet. À son retour, il m'avait annoncé l'existence d'un document de pré-validation à rédiger a posteriori. J'ai déjà commencé à aborder ce sujet dans l'article Knight moves.
Nous avions donc d'un rendez-vous mais il l'avait reporté à la semaine suivante. Il m'avait prévenu et j'avais adapté mon emploi du temps en conséquence. Des empêchements peuvent parfois et je ne lui en avais donc pas tenu rigueur.

La semaine suivante, à l'heure prévue, il était arrivé dans mon bureau. Un passage rapide pour me dire qu'il serait un peu en retard. Avec n'importe qui d'autre, j'aurais pensé tout naturellement à l'urgence de la satisfaction d'une nécessité . Avec lui, je m'étais dit qu'il y avait une très forte probabilité statistique pour que ce "retard" soit en fait une "annulation". Dans ce genre de situation, on . Il y a toujours de petites qu'on n'a pas eu le temps de et qu'on a alors le loisir de .

Au bout d'une heure, il me sembla l' du coin de l'œil, passer dans le couloir. Je n'étais pas certain de l'avoir reconnu mais une courte phrase dans la fenêtre de ma messagerie instantané leva mon doute. "Ne l'attends pas, il est parti manger". Le .

c'est ; et force est de constater son manque de en ce domaine. Beausseigne ! Ici c'est au contraire moi qui ait prévu; et ce malgré l' de son discours. Après ça, il ose demander qu'il y ait plus de communication dans l'équipe. Encore faudrait-il (savoir, vouloir, pouvoir; rayer les mentions inutiles) montrer l'exemple.

Cette n'est malheureusement pas un cas isolé et mon pavlovisme est loin d'être un cas d'espèce. J'ai été par les Anciens; ceux qui pratiquent l' depuis un moment et n'ont pas encore le privilège de vers des eaux plus clémentes. Ils ont en effet su élaborer des modèles comportementaux à défaut d'être .

23 août 2006

Le conte de la grenouille ébouillantée

Une légende urbaine affirme que si l'on plonge une grenouille dans l'eau bouillante, elle bondira instantanément pour fuir, mais que si l'eau est agréablement tiède au début et qu'on la fait chauffer , la grenouille y demeurera jusqu'à ce qu'elle soit et meure. La grenouille serait en effet incapable de détecter à temps la lente augmentation de la température.

L'exemple illustre aussi un aspect de la psychologie humaine: nous avons tendance à accepter les choses qui s'implantent lentement mais régulièrement, même lorsqu'elles en viennent à contrôler notre vie. Nous finissons toutefois par nous réveiller un jour et nous retrouver dans l'eau bouillante.


Auteur inconnu (encore).

Et c'est l'impression que je me fais ces derniers temps. Je me suis comme aurait dit Red. J'effecture les tâches administratives via le pilote automatique du robot de la conscience. Lentement mais sûrement, ma combativité s'affaiblit. Je fais ce qu'on me demande sans finesse ni élégance, sans curiosité ni passion ...
The child is grown, the dream is gone.

Pour finir sur une note un petit peu plus joyeuse en hommage à mon collègue interne:

Un gars dans une est complètement envahi de souris dans son bureau. Il fait passer un qui après avoir fait le tour de la question lui dit:
- Je vais vous laisser un chat pour quelques temps. Ce sera plus simple.
Le chat est donc laissé pour quelques jours dans le bâtiment, et très vite, on ne voit plus aucune souris. Le fonctionnaire, très content des services du chat demande au dératiseur s'il peut l' définitivement. Comme le dératiseur est d'accord, le chat reste dans les locaux.
Quelques mois plus tard, les souris font leur réapparition dans le bâtiment. Le gars refait passer le dératiseur et lui demande ce qui a pu se passer. Le dératiseur répond:
- C'est le chat... Maintenant qu'il est ...

Les gros cailloux

Un jour, un vieux professeur de l'École nationale d'administration fut engagé pour donner une formation sur la efficace de son temps à un groupe d'une quinzaine de dirigeants de grosses compagnies nord-américaines. Ce cours constituait l'un des cinq ateliers de leur journée de formation. Le vieux prof n'avait donc qu'une heure pour "passer sa matière".

Debout, devant ce groupe d'élite (qui était prêt à noter tout ce que l'expert allait enseigner), le vieux prof les regarda un par un, lentement, puis leur dit : "Nous allons réaliser une expérience".

De dessous la table qui le séparait de ses élèves, le vieux prof sortit un immense pot de verre qu'il posa délicatement en face de lui. Ensuite, il sortit environ une douzaine de cailloux a peu près gros comme des balles de tennis et les plaça délicatement, un par un, dans le grand pot. Lorsque le pot fut rempli jusqu'au bord et qu'il fut impossible d'y ajouter un caillou de plus, il leva lentement les yeux vers ses élèves et leur demanda :

"Est-ce que ce pot est plein ?".

Tous répondirent : "Oui".

Il attendit quelques secondes et ajouta : "Vraiment?".

Alors, il se pencha de nouveau et sortit de sous la table un récipient rempli de gravier. Avec minutie, il versa ce gravier sur les gros cailloux puis légèrement le pot. Les morceaux de gravier s' entre les cailloux... jusqu'au fond du pot.

Le vieux prof leva à nouveau les yeux vers son et redemanda : "Est-ce que ce pot est plein ?". Cette fois, ses brillants élèves commençaient à comprendre son manège.

L'un d'eux répondît : "Probablement pas !".

"Bien !" répondît le vieux prof.

Il se pencha de nouveau et cette fois, sortit de sous la table un récipient de sable. Avec attention, il versa le sable dans le pot. Le sable alla remplir les espaces entre les gros cailloux et le gravier. Encore une fois, il demanda : "Est-ce que ce pot est plein ?".

Cette fois, sans hésiter et en choeur, les brillants élèves répondirent :

"Non !".

"Bien !" répondît le vieux prof.

Et comme s'y attendaient ses élèves, il prit le pichet d'eau qui était sur la table et remplit le pot jusqu'a ras bord. Le vieux prof leva alors les yeux vers son groupe et demanda: "Quelle grande vérité nous démontre cette expérience ? "

Pas fou, le plus audacieux des élèves, songeant au sujet de ce cours, répondît : "Cela démontre que même lorsque l'on croit que notre agenda est complètement rempli, si on le veut vraiment, on peut y ajouter plus de rendez-vous, plus de choses à faire".

"Non" répondît le vieux prof. "Ce n'est pas cela. La grande vérité que nous démontre cette expérience est la suivante: si on ne met pas les gros cailloux en premier dans le pot, on ne pourra jamais les faire entrer tous, ensuite". Il y eut un profond silence, chacun prenant de l' de ces propos.

Le vieux prof leur dit alors :
"Quels sont les gros cailloux dans votre vie ?"
"Votre santé ?"
"Votre famille ?"
"Vos ami(e)s ?"
"Réaliser vos rêves ?"
"Faire ce que vous aimez ?"
"Apprendre ?"
"Défendre une cause ?"
"Relaxer ?"
"Prendre le temps... ?"
"Ou... toute autre chose ?"

"Ce qu'il faut retenir, c'est l'importance de mettre ses gros cailloux en premier dans sa vie, sinon on risque de ne pas réussir... sa vie. Si on donne priorité aux peccadilles (le gravier, le sable), on remplira sa vie de et on n'aura plus suffisamment de temps précieux à consacrer aux éléments importants de sa vie.

Alors, n'oubliez pas de vous poser à vous-même la question : "Quels sont les gros cailloux dans ma vie ?" Ensuite, mettez-les en premier dans votre pot. D'un geste amical de la main, le vieux professeur salua son auditoire et lentement quitta la salle.

Auteur anonyme, mais une leçon à .