27 décembre 2007

Cher Père Noël

"Cette année, j'aimerais un bon emploi, bien payé, un patron sympa et des collègues marrants ..."

L'idée n'est pas de moi mais d'une newsletter (celle L*sJ**d*s.c*m en l'occurence).

Et vous, vous y croyez encore au père Noël ?

22 décembre 2007

Politique salariale (et pas times propre)

La politique de mon employeur transpire en ce moment le capitalisme affiché.

Il y a d'abord eu mon entretien annuel, dans lequel on m'a dit que j'étais parmi les mieux payés et que, par conséquent, mon augmentation serait minime. Je ne suis pas le seul dans ce cas.

Il y a ensuite une interview de la responsable des ressources humaine, qui clame haut et fort que la tendance en interne doit prendre le contre pied du marché et ne pas augmenter les salaires pour pouvoir conserver les marges. Opération séduction des fonds de pension en cours

Il y a aussi l'embauche de jeunes diplômes, salaires négociés à des prix plancher. Anciens hotliners vendus aux clients comme ingénieurs.

Il y a enfin le cynisme affiché de mon commercial, qui m'envoie « chercher mieux ailleurs » sans chercher à me retenir.

Bref, il y a quelque chose de pourri dans l'ambiance de ma boîte ... Ma requête sera donc de la quitter (ma société, pas ma requête hein ...).

Entretiens

Ayant passé pas mal d'entetiens ces dernières semaines, je me suis laissé tenté par un petit article best of, comme chez M*cD*. Relater mes expériences, parfois malheureuses, devrait pouvoir faire office de soupape préalable à de bonnes vacances. :-)

Tout commence avec un appel téléphonique. Après la traditionnelle entête au protocole de communication inter humain bonjour, la personne annonce généralement ses nom et prénom avec une célérité confinant au subliminal (toujours avoir de quoi prendre des notes sous la main quand on décroche ...). Puis vient systématiquement le sacro-saint je ne vous dérange pas ?. Ben si, pauvre pomme, je suis en pleine réunion de présentation des tableaux de bords des résultats du demi trimestre écoulé. Mais comme j'attendais ton coup de fil avec impatience consommée parce que t'es mon idole, j'avais rentré ta ligne directe dans mon portable rien que pour pouvoir te répondre et je m'en vais laisser poireauter les pontes du directoire. Enfin passons ...

S'ensuit généralement une remise de contexe: on s'était vus au salon machin chose. Je sais, j'ai fait que celui là, banane ! Et on embraye ensuite sur les questions « centre de tri »: est-ce que vous êtes toujours en poste ?, est-ce que vous êtes toujours en recherche ?, est-ce que vous êtes toujours en ligne ?, est-ce qu'on peut se voir ? ... Enfin, on y arrive; il lui en aura fallu du temps. Cela dit c'est toujours mieux qu'avec les filles quand j'étais ado, là je ne suis jamais arrivé jusqu'à cette phase.

La prise de rendez-vous en ce moment est un numéro de funambule jongleur. Force est de constater qu'en ce moment, ça brasse grave. De l'aveu même d'une recruteuse, la période est propice à la recherche de profils expérimentés et pas mal de personnes en poste passent leurs soirées en entretien. Il n'est déjà pas facile de trouver des disponibilités lorsqu'on travaille mais avec les fêtes qui viennent se greffer là dessus, autant chercher un cluster défectueux dans des téras de SAN.

Question horaire, j'ai essayé le matin mais arriver chez le client à 10h30, ça se voit et terminer plus tard tous les soirs de la semaine pour rattraper, c'est déprimant. Alors maintenant je réclame des crénaux vespéraux, comme tout le monde (pour une fois). Du coup j'empile les déguisements pour la journée. Je dissimule ma chemise sous un pull large et j'enfile et j'ote ma veste en même temps que mon anorak pour que ça ne se voit pas trop. Le plus difficile, c'est de ne pas me faire serrer dans les toilettes en train de me mettre un coup de déo à 17h dans le secret espoir d'arriver un peu plus « frais » à mon entretien.

Le jour dit, il faut rejoindre le lieu du rendez-vous. Et là, deux cas de figure s'opposent. Soit la société est coincée en centre ville et il faut prévoir un bonne vingtaine de minutes de marge qui seront rapidement consommées par la recherche d'une place de parking. Soit la société à décidé de s'expatrier au fin fond d'une banlieu bien glauque, auquel cas il faut prévoir une bonne demi-heure pour palier à la pléthore de demi-tours intempestifs dans des rues sans nom à la numérotation hétéroclite et qui se ressemblent toutes les unes les autres.

Une fois l'immeuble trouvé, l'affaire n'est pas encore gagnée. J'en veux pour exemple une récente expérience. Mais entrons dans le coeur du sujet: l'entretien proprement dit.

La mise en bouche est le plus souvent le remplissage d'un dossier administratif. Nom, prénom, adresse, date et lieu de naissance, numéro de permis de conduire, de sécurité sociale, nom de jeune fille du père ... Le tout agrémenté des pièces justificatives idoines: photo d'identité, photocopies de la carte d'identité, du dernier diplôme obtenu, justificatif de domicile, dernier bulletin de salaire, certificat de non gage de votre âme ... Étonnant qu'on ne demande pas encore un chèque de banque en caution ! C'est long, fastidieux et quelque peu inhumain. Bienvenue dans Brazil version longue.

Si on n'a vraiement pas de bol, une batterie de tests peut suivre. Test de personnalité, établissement de profil psychologique, évaluation psychotechniques ... En avant pour les suites à compléter pour quantifier votre esprit analytique, les QCM où il faut choisir sa couleur préférée pour savoir si on est plutôt consensuel ou polémique, les questions tordues pour déstabiliser ... Je me suis promis au prochain test dans le genre de systématiquement opter pour « la réponse D » (faute de pouvoir choisir la réponse « Obi-Wan Kenobi »). Enfin, personne n'est encore allé jusqu'à me demander si j'étais puceau, les pieds posés en éventail sur le bureau façon Steve JOBS. C'est toujours ça.

Plus classique, la présentation de la société. Un bla-bla surfait supposé exposer ce qui la différencie des autres sociétés du même genre; à savoir dans les faits: quasiment rien du tout. J'ai tout de même dû subir une fois un défonçage de portes ouverte expliquant le principe de la société de service: nos collaborateurs sont le plus souvent chez le client alors pour qu'ils aient le sentiment d'appartenir à notre société, nous organisons des évenements pour qu'ils puissent se connaître entre eux, se rencontrer en dehors du cadre du travail, échanger sur leurs expériences professionnelles et les technologies qu'ils maîtrisent ... Et moi, bonne poire, j'écoute sans interrompre en me demandant ce que parler ainsi boutique, même autour de boules et de quilles ou de karts, peut avoir de « hors du cadre professionnel ».

Ensuite, c'est à moi de tenir le crachoir en soutenant mon C.V. Je me demande pourquoi je m'entête à présenter ça de façon chronologique. Peut-être parce que c'est ce qu'attend intuitivement mon interlocutrice. Certaines restent le nez sur leur écran à me demander trois fois l'orthographe d'un logiciel que j'ai utilisé et qui est de toute façon déjà en mot-clef dans mon C.V. D'autres me font un grand sourire en hochant la tête de temps à autre mais leur regard vide traduit leur incompréhension. Impossible pour elles de comprendre ce que j'explique. Trop technique. Même les directeurs soi-disant « techniques » ont du mal à me suivre. (Heureusement que je n'ai pas de chaussures montantes, je peux encore les enfiler).

Parfois la présentation s'arrête là. Parfois il faut en plus que j'explique ce que j'attends de mon futur employeur, de ma prochaine mission. Le plus difficile dans cet exercice étant de ne pas laisser transpirer mon moi profond, à savoir que je suis un gros chieur jamais content, qui sait ce qu'il veut (et surtout ce qu'il ne veut pas) et que cela ne correspond que très vaguement aux attentes d'une société de services (à savoir une personnalité maléable et corvéable à merci).

On garde le meilleur pour la fin avec les prétentions salariales (on note le mot « prétentions »: c'est ce qu'on veut, pas forcément ce qu'on obtiendra). Là encore, difficile de trouver le juste équilibre, Siddhartha m'en soit témoin. D'un côté je n'ai pas très envie de me faire à nouveau « exploiter par un profiteur ». D'un autre côté mon principal intérêt jusqu'ici était de n'être pas (trop) cher et je ne veux pas faire peur avec des budgets élyséens.

Chemin de croix

Ce jour là, j'avais rendez-vous pour un entretien. J'arrive non sans mal pil à l'heure au pied de l'immeuble. Je sonne à l'interphone pendant 5 à 10 minutes sans réponse. C'est finalement un indigène qui m'ouvre en sortant pour rentrer chez lui.

Ayant pénétré dans le hall de l'immeuble, je recherche tout naturellement le nom de la société sur les boîtes aux lettres pour me renseigner sur l'étage auquel me rendre. Et là, rien. Je cherche l'ascenceur des yeux et je tombe fort à propos sur une pancarte « accueil » de la société.

Enfin « pancarte », c'est un bien grand mot ... tout juste une feuille A4 landscape imprimée sur une jet d'encre d'entrée de gamme. Le logo de la société est upscalé à outrance sans interpolation d'aucune sorte. L'agglomérat de pixels en patataoïde qui en résulte est tout juste reconnaissable.

Je me dirige vers la porte qui m'est indiquée et qui n'est pas même fermée. Derrière: un couloir vide; sur lequel donnent des fenêtres de bureaux aux stores dûement baissés. Bonjour l'accueil. Je m'assois et j'attends sagement qu'on vienne me chercher en reprennant mon dernier livre en cours au chapitre où je m'en était arrêté la veille en m'endormant.

Las, nulle âme charitable ne vient m'enlever à ma lecture. Alors au bout de 5 minutes, m'impatientant, j'ose aller frapper à la porte d'un des bureaux. Pas de réponse. J'ouvre tout de même et demande Madame Machin, la recruteuse avec laquelle j'ai rendez-vous. Réponse laconique d'un des éléments de ce qui semble être un mini pool de secrétariat: « je ne la connais pas, allez voir dans les étages ». Quel étage ? Et bien ma foi ... tous ceux occupés par la société. L'intégralité de l'immeuble pour ainsi dire.

En route pour un lift --scan floor* !

Premier étage: plateau de développements, jeunes diplômés, silence de mort. Ils doivent jouer au cimetierre pour se détendre en fin de semaine. Quoi qu'il en soit, ça ne doit pas être là.

Second étage, les portes de l'ascenceur s'ouvrent directement sur ce qu'il est convenu d'appeler un débarras. Pêle-mêle, s'entassent des chaises en plastique cassées et des chutes de panneaux d'isolation thermique jonchent le sol, constellé ça et là d'autres joyeusetés que personne n'a osé prendre la responsabilité de porter à la déchetterie la plus proche. Et au milieu de tout cela, sans même une porte de séparation, le hall d'entrée d'une des filiales du groupe. Le regard halluciné et le cerveau encore occupé à essayer de se remettre de cette vision surréaliste, mon doigt trouve tout seul le bouton de l'étage suivant.Putain on aurait dit mon appart' !

Troisième. Encore un plateau. Cette fois, je me tape l'incrust. Personne ne tique à mon arrivée et je dois apostropher un employé pour lui demander s'il connaît la personne que je recherche. Encore une réponse négative: « si c'est pour un recrutement, vous pouvez peut être essayer le dernier étage ». Ben oui ! De toute façon si ce n'est pas le bon, je pourrais toujours redescendre hein ... Je savais que j'aurais dû aller voir un walkthrough sur gamefaqs ...

Arrivé au dernier étage, pas de sonnette à la porte. J'ouvre. Elle n'est pas fermée. Tout le monde rentre donc ici comme dans un moulin ? L'entrée sert de salle d'attente. Toujours personne pour m'accueillir. Ayant déjà 20 bonnes minutes de retard suite à mes pérégrinations je décide de ne pas me faire une seconde salle d'attente pour rien. Je me dirige vers le premier bureau visible et je demande à la personne qui s'y trouve.

Et là, ô miracle, enfin quelqu'un qui connait mon interlocutrice ... Ça n'aura pas été
sans mal.

Et le plus drôle dans tout cela ? Après la moitié des étages et plusieurs employés qui ne la connaissaient pas, la recruteuse osera me sortir le sempiternel « société à taille humaine » pour ne pas déroger aux us en vigueur.

19 décembre 2007

Mon commercial

Une haute stature, un teint hâlé, des tempes grisonnantes, un costume tiré à quatres épingles et un sourire sournois. Vous aurez reconnu le portrait robot d'un commercial.
Le mien ressemble à peu près à ça et, malgré des centres d'intérêts communs qui avaient posé des fondations correctes à notre relation de travail, plus j'apprends à le connaître et moins je l'apprécie.

Comme beaucoup, il utilise des ficelles grosses comme des cordes d'alpinisme pour chercher à me refourguer la mission pourrie qui vient malheureusement pour lui de lui tomber sur le coin de la gueule. Dommage pour sa pause cloppe.
Il fait pourtant des efforts considérables pour ne pas être emmerdé avec des clients. Le niveau de prospection approche la barre du zéro Kelvin. Je devrais peut-être lui suggérer de mettre le numéro de fax de l'agence sur liste rouge histoire que de futurs hypothétiques clients ne risquent pas de nous retrouver sur les pages jaunes.

Lors de mon entretien annuel, j'avais utilisé l'expression "mission technique-only" pour conceptualiser mes apétences professionnelles et, je ne sais pourquoi ni comment, il a bien imprimé cette expression. Du coup il en use et en abuse; sans doute dans le vain espoir de me faire croire qu'il prend en compte mes doléances.
Récemment, il a cherché à me vendre 6 mois de formalisation de besoin et de rédaction de cahier des charges comme une mission "technique-only". Comme tentative de manipilation, c'est relativement pathétique. On retrouve les archétypes si bien décrits dans le livre noir du consulting (l'auteur en étant anonyme, je ne pourrai pas lui envoyer un petit mot gentil pour le prévenir que je le cite).

Je ne sais pas si c'est le début d'une dépression induite par la période des fêtes, mais je me sens blasé de ces méthodes grossières, à la limite de l'insulte à mon intelligence. Moi qui m'estimait peu apte à l'humain, je me retrouve parfois avec des éclairs de conscience fulgurants étalant en une fraction de seconde les incohérences du discours qu'on me sert. Je vieillis et la mayonnaise ne prend plus. C'est sans doute aussi pour cela que mon commercial ne fait rien pour chercher à me garder alors qu'il sait pertinemment que je suis sur le départ.

18 décembre 2007

Gestion des ressources (bis)

Donc mon petit junior que j'encadre chez un client ne s'en sors pas (cf. post précédent du Dr.).
Et il a eu la bonne idée de pleurnicher auprès du client. A la base je devais le coacher ... Pour moi coacher quelqu'un je le comprenais comme prendre quelqu'un de compétent et l'aider à prendre en compte des aspects un peu plus touchy de la technologie. En fait il s'est avéré que j'ai du former la personne, ce n'est pas du tout ma notion du coaching !
Et comme il a eu la bonne idée de pleurnicher dans les jupons du client, le client s'est dit : "pas de problème on va appeler Hornet et lui demander une petite intervention supplémentaire histoire de rattrapper le coup".
En gros le coaching s'est avéré être une assurance (marrant quand on connait le client :D), en gros ma boîte prend 0 risques -de toute façon Hornet s'assure de la satisfaction client, donc au pire il bosse de nuit pour rattraper les conneries du newbie - le client prend également 0 risques - ma boîte lui a clairement fait comprendre qu'en cas de problème je rectifierais le tir - et le newbie il joue a fond cette carte, je dois lui confirmer le moindre de ses choix et quand il arrive pas à faire un truc, il le met de côté pour Hornet ... ouaiiiiiis.
En gros tous les risques du projet sur ma gueule, mais ce n'est pas moi qui suis chez le client, et pas moi qui touche la marge ... cherchez l'erreur !

17 décembre 2007

wwilf ?

J'avais envie de faire un post relatant mes récentes expériences en termes d'entretiens d'embauche. Flemme du lundi matin, j'ai butiné et vous savez quoi ? Comme le chantait Daniel "dans le monde, c'est partout pareil" (tiens, il me semble avoir déjà emprunté ces mots).

http://www.courtois.cc/monblog/index.php/2006/07/31/187-les-joies-de-la-ssii-1
http://ssiiblog.free.fr/index.php?La-ssii

Je me sens tout particulièrement proche de ce post-ci:

http://edwoodjr.blogspot.com/2007/05/la-vie-trpidante-du-consultant.html

14 décembre 2007

To be continued ...

Que quelqu'un reprenne les rennes



Ce blog part en sucette



A ma décharge je suis crevé, on est Vendredi après midi et je m'ennuie au boulot :D

Bientôt Noël ...

Décidément, mon commercial ne me pas fait de cadeau.



Il m'a encore enguirlandé.



J'ai les boules.



Pour moi, ça sent le sapin.



D'un autre côté, tout ça c'est de saison, non ?

10 décembre 2007

Fatigue de fin d'année

Ah !!! la fin d'année que de chemin parcouru ... Bon, parcouru avec de la boue jusqu'à la poitrine mais j'ai bien progressé dans ma boîte ne serait-ce que salarialement.
Mais LE gros problème de ma SSII reste la gestion des ressources, je termine un projet sur lequel j'encadre une ressource, oui parceque dans ma boîte au lieu de sortir les gens compétents d'une mission dans laquelle ils s'emmerdent pour les placer sur une mission qui les bottent et sur laquelle ils pourraient faire du bon boulot, on y met un jeune embauché d'un autre domaine et on le fait "coaché" par ladite ressource.
Aaaaah, le coaching, c'est un vrai dada de mon commercial. En théorie c'est prendre une personne "un peu juste" et la faire monter en compétence en lui collant au cul quelqu'un de compétent. En pratique, c'est prendre un incompétent et coller derrière une ressource compétente mais surtout prête à sacrifier beaucoup de son temps pour faire le boulot de l'autre. Le résultat ?? Plus d'effort pour la ressource compétente et un résultat qui ne la satisfait pas. C'est extrêmement frustrant ..... Et crevant.
Vivement les fêtes que j'hiberne une semaine loin de la civilisation et des êtres humains, histoire de récupérer un peu. Et l'année prochaine je change de client, CHAMPAGNE, pas mécontent de me débarrasser de l'actuel.

05 décembre 2007

Geek toy.

Un petit billet pour remercier mes anciens compagnons d'infortune pour leur cadeau de départ qui fait fureur auprès de mes collègues actuels.

03 décembre 2007

Candide.

Je pensais jusqu'ici que la société de service était l'incarnation ultime du brassage d'air; à l'égal de la société immobilière sur le piedestal de la grande Inutilité. D'un côté une personne qui a besoin de quelque chose (employeur pour la réalisation d'un travail ou acheteur d'un bien), de l'autre une personne qui fourni quelque chose (employé travailleur ou vendeur d'un bien). Comme tout serait trop simple, au milieu se greffe un tiers qui n'y entrave que d'chi mais qui met en relation le premier avec le second et qui touche sa commission au passage.

Je ne remets pas en cause l'accompagnement dans la satisfation du besoin de trouver qu'éprouvent acheteur, vendeur, employeur et employé. Je m'offusque simplement de la déraisonnabilité du montant desdites commissions. Réfléchissez ... un informateux à 350 euros par jour, pour 20 jours par mois en moyenne, ça ramène quand même bon an mal an près de 7000 euros par mois. Si on compte 2000 euros de salaire (brut), qu'il convient parraît-il de doubler pour les charges patronales, ça laisse tout de même 3000 euros de velours :-/ ... par informateux ! :-(((

Comment ça je fait une fixette sur le pognon ? Mais bordel il passe où tout ce flouze ? Dans quelle singularité monétaire cousine du trou noir s'évanouisent donc toutes ces richesses créées par notre labeur ?

En plus, non seulement ces incapables oublient qu'on les fait bouffer parce qu'on a la flemme de s'abaisser à faire leur boulot, mais en plus les rôles s'inversent et, contrairement à la dialectique hegelienne, c'est le producteur qui est infériorisé. Putain ! Arrêtez le monde, je veux descendre.

Là où l'on sombre définitivement dans le kafkaïen, c'est lorsque la pantagruelique société de services, cherchant à croître toujours et encore plus bien que croulant déjà sous le poids de sa propre administrativité, se retrouve dans l'incapacité à recruter et ose une inconvenante mise en abîme en faisant elle même appel à un tiers, à savoir une société d'intérim, à laquelle elle versera son dû (et si vous avec bien suivi, c'est avec votre blé !).

Bon allez, il faut que je me calme. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes ... possibles. Ou donc ai-je rangé ma boîte de Xanax ?

Dead meat

Pour une fois que je vous embête pas avec mes lectures :D, c'est avec la musique que j'écoute, Sean Lennon, Dead meat :

Dead meat, Don't you know you're dead meat?
You just messed with the wrong team
Better not try and fall asleep now.

You better run out of here
I'll close my eyes and count to ten
and then I'll come find you.

Marrant comme cela s'accorde avec les SSII, même si ce n'est pas le thème de la chanson

ha haine pet eux point et faire

http://fr.news.yahoo.com/pcinpact/20071201/ttc-ne-rien-chercher-sur-anpe-fr-peut-et-c2f7783_1.html

30 novembre 2007

Mon chef m’en demande trop !

La suite c'est par là.

En gros, si ton boss te prend la tête, prend sur toi et fait des efforts pour changer et le changer. L'entreprise a tout à y gagner.

Autres solutions: le pain dans la gueule ou le changement de boîte.

<Maître Yoda> plus rapide, plus facile est le côté obscur.

29 novembre 2007

Un peu de novlang ...

Pour nos lecteurs qui auraient du mal avec les terminologies du marché, voici un petit lexique au déboté. Attention: cynisme inside. };->

Ingénieur d'affaires: commercial.
Le mec qui écoute le compte exprimer ses besoins, ne comprend rien vu que le compte ne sait pas trop ce qu'il veut, et cherche à lui refourguer un ingénieur parmis ceux en inter-contrat à ce moment là.

Ingénieur: technicien avec diplômes.
Un type versé dans la technique mais qui a fait des études quand même. C'est pas pour autant qu'il connaît grand chose aux problèmes du compte mais ce dernier est rassuré par l'aura du diplôme.

Architecte: ingenieur non technique.
Comme les comptes voulaient des ingénieurs et pas de simples techniciens, les ingénieurs d'affaires ont effectué un glissement sémantique de la seconde terminologie vers la première. Du coup, ceux qui ne touchent plus trop à la technique, sans pour autant être ingénieur d'affaire ou manager, deviennent architectes.
Remarquez qu'une fois qu'on retire la technique à l'ingénieur, il ne reste plus que les études.

Consultant: amateur en costume.
Le gars qui sait tout sur tout parce qu'il a beaucoup lu mais qui n'a jamais réellement rien réalisé ni même pratiqué. Il peut vous bombarder de termes techniques sans avoir la moindre idée de ce à quoi cela peut ressembler de près ou de loin. Un peu comme un adolescent en pleine puberté avec la sexualité.

Manager: chef incapable.
Le poste de manager est généralement occupé par une personne qui ne connaît rien à la technique et qui est démunie de la moindre once de talent commercial. Comme elle ne sait rien faire, elle va passer sont temps à dire aux ingénieurs de travailler, voire engager un consultant pour leur expliquer comment le faire. C'est ce qu'on appelle le plan qualité.

Inter-contrat: traversée du désert.
Période située entre une mission pourrie et une pire. Très mal vue en société de service car le collaborateur ne ramène pas d'argent. L'ingénieur d'affaire en profite généralement pour rabaisser l'ingénieur en insistant sur les technologies qu'il ne maîtrise pas et qui sont capitales puisqu'il a sous la main un compte qui en a besoin. L'important, c'est de faire croire à l'ingénieur que c'est une technologie d'avenir cruciale pour sa carrière.

Mission: travail chez un compte.
Période pendant laquelle l'ingénieur s'expatrie pour gagner sa pitance. Passant plusieurs heures à se névroser dans la circulation (avec un véhicule de fonction s'il a de la chance), il perd toute vie sociale.

Véhicule de fonction: trotinette à moteur.
Voiture du segment B moins, pourvue du plus petit moteur diesel disponible, dépourvue de banquette arrière et destiné au déplacement des ingénieurs. À ne pas confondre avec la berline supérieure fournie aux ingénieurs commerciaux à titre d'avantage en nature.

Prospect: pigeon.
Le futur compte assez crédule pour croire ce que l'ingénieur d'affaire lui raconte. Rassuré par le joli costume, la coupe de cheveux impeccable et les jolie plaquettes commerciales. Tel le psychologue ou le prête, l'ingénieur commercial écoute le compte se plaindre et l'ampute d'une partie de son budget en guise de thérapie ou de pénitance.

Plaquette de communication: propagande.
Support privilégié d'embrigadement dans lequel la société de service est préséntée comme "se damarquant des autres" (qui sont forcémment moins bien), "à taille humaine", "certifiée ISO", maîtrisant des technologie de pointe grâce aux certifications que certains ingénieurs ont pu lui arracher avant que d'aller se vendre plus cher à une société concurrente.

Compte: client.
Simplification sémantique dûe au fait que le client peut être approximé à une vache à lait.

Budget: saint Graal.
C'est la quantité de pognon que l'ingénieur d'affaires peut espérer substiliser à un compte grâce aux ingénieurs. De son côté, le compte espère trouver du budget pour pouvoir prendre un maximum d'ingénieurs poru faire le boulot des internes.

Interne: fainéant institutionalisé.
Généralement un ancien ingénieur qui a réussi à se faire embaucher directement par le compte et qui n'a plus besoin de travailler puisqu'il peut avoir des ingénieurs.

Société de service: négrier.
Abérration qui consiste dans l'intercalage d'une couche inutile entre employeur et employé afin que le premier puisse virer le second quand bon lui chante. Refusant obstinément le statut d'entreprise, la SSII n'a pas d'employés mais des collaborateurs. Comme le Maréchal.

Collaborateur: employé exploité.
Esclave des temps modernes à mesure que le rapport du niveau de rémunération sur le travail fourni tend vers zéro.

Stock Option: monnaie de singe.
Le truc qu'on vous fourgue en guise d'avantage pour vous payer moins cher et qui ne prend de la valeur sur les marchés qu'immédiatement après l'annonce d'un licenciement massif; qui n'arrive jaamais dans les sociétés de services.

28 novembre 2007

Pour une bonne augmentation.

Avant l'entretien annuel:



Après l'entretien annuel:

Process de résolution de problème.

Le rôle du cadre dans certaines administrations.

Le cadre dans quelques administrations (dont nous tairons les noms) n'a pratiquement rien à faire, si ce n'est:
  • de décider de ce qu'il faut faire,
  • de désigner quelqu'un pour le faire,
  • d'écouter les raisons pour lesquelles la chose doit être faite plus tard, ou autrement ou par quelqu'un d'autre,
  • de maintenir sa décision,
  • de suivre la question pour s'assurer que la chose a été faite,
  • de découvrir qu'elle ne l'a pas été,
  • d'écouter les excuses de celui qui aurait dû la faire,
  • de suivre de nouveau la question pour s'assurer que cette fois, la chose a bien été faite,
  • de s'apercevoir qu'elle a été faite de travers,
  • de déterminer exactement comment elle aurait dû être faite,
  • de conclure que maintenant qu'elle a été faite, c'est toujours mieux que rien et qu'il vaut mieux laisser les choses en l'état,
  • de se demander si on ne pourrait pas se débarrasser de ce type qui fait toujours tout de travers,
  • de se dire qu'il doit avoir une femme et de nombreux enfants, qu'au fond son successeur serait probablement aussi mauvais que lui et peut-être pire, et qu'en tout cas, il faudrait le payer plus cher ...
  • de s'asseoir tristement et de se dire qu'il aurait pu faire la chose soi-même en 20 minutes, alors qu'on a perdu 2 jours à comprendre pourquoi il a fallu 3 semaines à quelqu'un d'autre pour la faire de travers.

Pas content de votre poste actuel ?

Ça pourrait être pire: http://www.villiard.com/mauvaise_job.htm.

Conditions de travail.

Note de service P 12/324 - Avenant à la convention collective

Merci de prendre connaissance de ces nouvelles dispositions à partir du 1er janvier 2008.

TENUE VESTIMENTAIRE
Il est préférable de s'habiller en fonction du salaire que l'on reçoit.
Si vous arrivez avec des chaussures PRADA à 350 euro ou des sacs VUITTON à 600 euro, nous en conclurons que vous n'avez aucun problème économique, donc que vous n'avez pas besoin d'augmentation.
Si vous vous habillez trop pauvrement nous en conclurons que vous devez apprendre à mieux gérer vos finances, donc nous ne pourrons pas vous donner d'augmentation.
Si vous vous habillez normalement cela veut dire que tout va bien et que vous n'avez donc pas besoin d'augmentation.

JOURS DE MALADIE
Nous n'acceptons pas les certificats médicaux comme justificatif de maladie.
Si vous avez pu vous rendre chez le médecin, c'est que vous pouviez aussi venir au travail.

JOURS DE CONGÉ
Chaque employé aura droit à 104 jours de congés appelés "samedi" et "dimanche".

TOILETTES
Nous avons noté trop de temps perdu aux toilettes.
Les nouvelles dispositions prévoient donc un maximum de 3 minutes aux toilettes.
Après ces 3 minutes, une alarme sonnera, le papier hygiénique disparaîtra, la porte s'ouvrira et une photo sera prise.
Au second retard aux toilettes, la photo sera exposée publiquement.

PAUSE REPAS
Les employés trop maigres auront droit à 15 minutes, car ils ont besoin de manger plus pour grossir.
Les employés de stature normale auront droit à 10 minutes pour faire un repas équilibré et rester en forme.
Les employés trop gros auront droit à 5 minutes ce qui est largement suffisant pour avaler un SLIM FAST.

LA DIRECTION

Nouveau calendrier.

Travailler plus ?

Répétition ...

Tous les matins, le réveil sonne. Se lever après 3 rappels. Il fait froid et sombre. Encore à moitié dans le potage. Préparer un frugal petit déjeuner. Passer par la case douche. Se dépécher car on est la bourre. Se rendre au boulot.

Prendre le métro bondé. Subir la promiscuité. Parfois les cris agressants de certains. Trop souvent les effluves nauséabondes de ceux qui ne se sont pas lavés.

Arriver au boulot. Lire ses mails. Refuser 3 fois d'aller prendre un café. Reprendre le travail là où on l'avait laissé la veille.

Pause midi, manger sur place, pas de temps à perdre. Reprendre rapidement le boulot jusqu'à 18h.

Sortir. Il fait toujours froid et sombre. Dans le métro, ceux qui ne se sont pas lavés ont transpiré toute la journée.

Rentrer enfin à la maison. Faire quelque petites choses pour soi, manger puis aller se coucher.

Tout ça pour recommencer le lendemain.
Et le sur lendemain.
Et le sur sur lendemain.
Ainsi de suite jusqu'au weekend salvateur.

Finalement, pourquoi ne pas se faire dévorer le foie par un aigle, enchaîné à une montagne, ou essayer vainement de faire remonter un rocher au sommet d'une montagne ?

Nous Y Croyons ...

Matin sous perf' de zic pour équilibrer mes humeurs.
Interpol, groupe ô combien festif pour ceux qui connaissent, m'aura donnée une idée.

I had seven faces
Thought I new which one to wear


Alors voila mes 7 visages à moi (en version text-only old school):
  • ;-p pour les collègues quand ils déconnent
  • :-) aux clients, grâce au kit heureux au boulot
  • :-| en réunion le lundi matin, les yeux mi-clos
  • :-( avec mon dirlo au moment de la négo' de l'augment'
  • :-D pour ma R.H. quand elle parle de carrière en société de services
  • :-/ à mon commercial quand il me "vend" une mission
  • $-))) pour les offres d'emploi auxquelles je postule

26 novembre 2007

Citation du jour

Il y a des gens qui arrivent à joindre l'inutile au désagréable.
[ Philippe Geluck ]

Ca vous rappelle personne ?

Synonymes ...

  • mourir
  • décéder
  • crever
  • trépasser
  • clamser
  • canner
  • s'éteindre
  • disparaître
  • nous quitter
  • rendre son dernier souffle
  • passer l'arme à gauche
  • rejoindre la maison mère
  • aller directement au terminus
  • retourner voir son créateur
  • ravaler sa chique
C'est fou comme le lundi matin m'inspire ...

25 novembre 2007

You're not paid to think


Ca faisait un petit moment que je n'étais pas venue bloguer : mon boulot actuel me plaît, ma boite semble pas trop mal et ma vie est plutôt bien remplie :D. Mais ce n'est pas pour ça que je vous oublie. En recevant cette image, je me suis dit "celle-là à sa place sur ce blog". Ca ressemble tellement à ce que j'ai pu vivre avec vous.

23 novembre 2007

Sadness was my first name ...

Il est attristant de constater que certaines sociétés sont prêtes à payer cher quelqu'un d'extérieur dont elles ne sont pas sûrs alors que d'autres trainent les pieds pour augmenter substantiellement un employé aux capacités reconnues. :-(

21 novembre 2007

Le corollaire de Dilbert

Extrait du site de mon frangin (encore lui). J'aime beaucoup le paragraphe du milieu. :-)))

Le corollaire de Dilbert est une version aggravée du principe de Peter. Ces dernières décennies, selon Scott Adams, le management a évolué d'une manière telle que l'époque où le principe de Peter s'appliquait pourrait passer pour un âge d'or en comparaison.

Le nouveau principe, principe de Dilbert, s'énonce ainsi : « Les gens les moins compétents sont systématiquement affectés aux postes où ils risquent de causer le moins de dégâts : l'encadrement. »

Si le principe de Peter garantissait qu'un dirigeant incompétent serait compétent s'il occupait le poste d'un de ses subordonnés, dans une entreprise dilbertienne au contraire, les dirigeants sont ceux qui étaient les plus nuls aux postes subordonnés. En particulier, ils ne comprennent rien à la technologie et manquent de bon sens dans les cas les plus graves. Réciproquement, les employés les plus compétents ne sont en aucun cas promus, car irremplaçables à leurs postes actuels, dans une logique contraire à celle du principe de Peter.

20 novembre 2007

avec aspirine

http://www.thetransitioner.org/wikifr/tiki-index.php?page=La%20r%C3%A9volution%20invisible

Préceptes du manager

Se tromper est humain. Rejeter la faute sur quelqu’un d’autre est stratégique !

Si tu peux rire alors que tout va mal, cela signifie que t’as trouvé quelqu’un sur qui rejeter la faute !

Si tu ne peux pas aider, alors dérange ! Le plus important, c’est de participer !

19 novembre 2007

kill -9 -1

Alors voila, pour celles et ceux qui auraient raté les épisodes précédents; un petit résumé. Il y a quelques temps, j'ai passé mon entretien annuel avec mon commercial. À la fin de ce type d'entrevue, il est de coutume de traiter la question de la revalorisation salariale de l'employé (sinon, personne n'irait perdre deux heures en pipautages commercialo-managériaux cephalo-conditionnant).
Pour préparer cette phase ô combien stratégique, j'étais au préalable allé glané quelques chiffres sur le net (Avec Nous Peu d'Espoir, Abonné Pour En Chier ...). Ma noble quête me donnait une fourchette de tarifs pour ma spécialité (entre A et B, où B = A + 15%). J'étais malheureusement pour mon banquier fort loin de ces chiffres astronomiques (C = A - 6%; vous arrivez à suivre en maths ?).

Fort de ces données, je plaidais ma cause auprès de mon commercial et me vis opposer une fin de non recevoir: pas plus de 4% maximum et un petit laïus brimant: "et encore, estimes-toi heureux tu es parmi les mieux payés" (argument irrecevable selon moi, attendu que je suis des plus anciens, cela va de paire).
Lorsque je parlais des offres que j'avais vu, mon commercial me servait un FUD réchauffé: "oui mais ce sont des offres d'appel, à l'embauche, ils renégocient les tarifs plus bas" (traduisez: les autres c'est rien que des méchants, alors que nous, on est les gentils).

Quelques jours plus tard, au hasard de forward de mails, je recevais fort opinément dans ma boîte de réception un courrier relatant l'étude d'un journal reconnu sur les salaires des informateux dans mon genre. Bilan: dans mon domaine d'activité précis, B (le haut de mon panier), c'est plutôt le salaire *médiant*. Quant à l'augmentation moyenne, elle a été de plus de 6% pour l'année en cours.

Gasp. :-/

Inutile d'aller voir mon commercial avec ces nouvelles informations, j'aurais certainement eu droit à une réponse du genre: "ha oui mais l'augmentation, c'est seulement une fois par an". M'estimant lésé, je toilettais mon C.V. pour aller chasser lors du récent salon des Jeudis.
Rencontrant mon commercial sur ce salon, je lui exposais mon point de vue et ... devinez quoi ? Il réitérait son FUD: "oui mais tu verras, les conditions ne sont pas les même". Ce à quoi je répondais: "justement, je vais aller voir". Je l'ai senti rire un peu jaune (je suis devenu une légende chez mes collègues d'infortune). Mon commercial a alors cherché à raccrocher les wagons: "si jamais tu trouves, reviens me voir".
Résultat des courses: j'ai déposé mon C.V. dans plusieurs sociétés. Malheureusement toutes des sociétés de service. :-( Force est de constater qu'il aura beaucoup plu (ça fait toujours plaisir et ça rassure); tant en contenu qu'en présentation. J'ai demandé systématiquement plus que A mais moins que B (qu'est-ce que je suis con !). Sur la dizaine de sociétés que j'ai fait, seulement deux ont tiqué sur mes prétentions. L'une d'entre elle ne l'a d'ailleurs fait que pour la forme, pour tester mon répondant.

Alors voila, aujourd'hui tous les responsables de ma société pensent que je veux quitter la boîte. Ce qui n'est pas totalement faux car si je ne trouve pas mieux ailleurs, je peux me brosser pour mon augmentation l'année prochaine (réponse type: "t'as vu l'année dernière que t'étais qu'un gros prétentieux") et si je trouve mieux ailleurs et que je renégocie mon salaire en conséquence dans ma boîte actuelle, je pourrai également me brosser pour cette même augmentation de l'année prochaine (réponse type: "mais, tu as déjà eu une double augmentation l'année dernière").
Dans les deux cas, je suis clairement marqué au fer rouge comme le chieur. Celui qui arrête une mission qui ne lui plait pas quand ça lui chante. Celui qui n'avale pas les couleuvres de sa hiérarchie sans aller vérifier les faits. Je suis un danger identifié.

En terme professionnel, on appelle ça un suicide.

18 novembre 2007

#000000

Telle la conscience humaine, cette abérration de la Nature qui cherche vainement à mettre de l'ordre dans un Chaos infini; la finalité de ce blog est désespérée: tenter de rationaliser des modèles comportementaux professionnels désespérement déviants.
Comme le chantait le Leonard Cohen: "Everybody knows that the war is over. Everybody knows the good guys lost."

13 novembre 2007

Parade nuptiale

Il m'est de plus en plus (qui a dit trop :D) donné d'intervenir en avant-vente et en qualifications pour ma boîte.
Dans ce contexte j'ai pu constater qu'en fait l'Homme est réellement encore un animal.
Pour situer ma réflexion je rappelle les faits essentiels de mon quotidien :
  • Je porte une tenue "décontractée" dans mon job actuel, disons qu'en costume je me ferais remarquer car ce n'est pas vraiment le code vestimentaire du client. J'ai pas dit que je crève d'envie de porter un costume, ça m'arrange bien, mais si il le faut je n'ai aucune réticence à en porter un.
  • Je travaille sur des technos que je côtoie depuis maintenant 5 ans, donc que je connais plutôt bien.
  • On ne m'écoute jamais, et on remet systématiquement en cause mon expertise.

Maintenant on plonge l'individu témoin dans un autre environnement :

  • Tenue beaucoup moins décontracté : Costard-cravate, j'ai longtemps hésité devant ma glace à mettre la cravate, je ne peux pas m'empécher de trouver ce bout de tissu qui pendouille ridicule.
  • Je travaille sur une techno que je tripatouille depuis 3 mois et que je suis loin de maîtriser. Je n'ai qu'une expertise très partielle, il m'arrive de dire un truc puis de revenir dessus - après avoir fait quelques recherches - enfin en gros c'est un numéro de funambule plus qu'un numéro d'expert.
  • On m'écoute religieusement, on fait confiance à mon expertise.

Conclusion, l'homme est un animal.

Pour peu qu'on montre par des signes extérieurs qu'on appartient à une classe, on obtient le respect afférent, affligeant (wahou je fais des consonnances :D, le style).

Bon maintenant ce qui me gène le plus c'est que le costume montre que j'appartiens à une classe qui peut se payer un costume, ce qui est très loin d'être garant de ma compétence.

Bref le pouvoir de l'argent.

Vais peut être tenter de bomber le torse et de le tambourinner à la prochaine qualif, histoire de voir jusqu'où on peut pousser la comparaison avec le monde animal :P.

Sick, sad world

05 novembre 2007

Etes-vous démotivé ?

http://cadres.apec.fr/delia/MaCarriere/ALaUne/ApecViewDetails/currentTopic_TOP_899/currentTopic_ART_null/currentArticle_ART_49748/Dans+l+entreprise.html

31 octobre 2007

57005

La vie est agréable. La mort est paisible. C’est la transition qui est désagréable.
Isaac Asimov

Occupez-vous de vivre, ou arrangez-vous pour mourir.
Stephen King

La vie est amènre, la vie est l'attente de la mort. Donc la mort est ta cousine.
Inconnu.

L'expression "mort naturelle" est charmante. Elle laisse supposer qu'il existe une mort surnaturelle, voire une mort contre nature.
Gabriel Matzneff

Quand quelqu'un vous dit "je me tue à vous le dire", laissez-le mourir.
Inconnu.

Et si vous vous posez des questions sur le titre ... "%X\n" ;-p

25 octobre 2007

Souvenirs, souvenirs ...

Une petite citation de Brad Wilczek:
On peut classer les industriels de l'informatique en deux catégories: les "cleans" et les "crades".
Les gens "cleans" aiment les choses cleans, ils portent des costumes bien repassés et se contentent de travailler des phénomènes de surface; des choses qu'ils peuvent comprendre: rentabilité, parts de marché ...
Les "crades" sont des esprits brouillons. Les esprits brouillons aiment les casse-têtes. Ils adorent naviguer dans les grands labyrinthes imprévisibles de la pensée et leur trouver une issue.

X-Files 1x7, "Ghost in the machine".

23 octobre 2007

Le sale con en entreprise

En surfant un peu, j'ai découvert cet article que je trouve parfaitement adapté à notre ancien "manager". Je vous laisse lire :

Le "sale con" en entreprise a un coût

Vais peut être m'acheter le bouquin. Encore que ca doit être un truc à déprimer après.

22 octobre 2007

Un peu de lecture ...

Hornet va dire "Maîtresse, ya DrSchizzo il ne fait rien qu'à copier" mais bon ... comme je suis tombé sur un livre intéressant (Les décisions absurdes de Christian Morel), je vais le citer:

Considérons maintenant un exemple de solution médiocre due à un effet de composition. Dans les grandes entreprises, qui comportent de nombreux niveaux de management, il est fréquent que le niveau le plus élevé demande, pour une certaine date impérative, une tâche qui doit être réalisée plusieurs niveau plus bas. Généralement, cette demande va descendre en suivant le canal hiérarchique en provoquant un effet de composition sur le délai. Pour être certain d'avoir le résultat de la tâche à la date requise, le niveau juste en dessous du sommet va se donner une sécurité et passer la commande pour une date plus proche, donc avec un délai plus court.Le niveau en dessous va faire de même en avançant à nouveau la date par rapport à celle qui a été déjà rapprochée. Et ainsi de suite. Le niveau tout en bas de l'échelle, qui doit réaliser la tâche et qui a le plus besoin de temps pour la réaliser, se retrouve ainsi avec un délai extreement court. Les différents niveaux hiérarchiques ne se sont pas concertés pour fixer un délai court au niveau opérationnel. C'est l'aggrégation de leur calcul qui a conduit à cette solution médiocre.


Je dois avouer que ce livre est beaucoup mieux que "le culte de l'amateur" sur lequel j'avais écrit un billet/lien sans l'avoir lu et qui s'est révélé être un tissu d'inepties toutes plus grosses les unes que les autres.

16 octobre 2007

Aphorisme matinal.

L'entreprise, quelle qu'elle soit, n'est pas en elle même bonne ou mauvaise; les travers humains des individus qui la composent la rendent telle.

Application: il y aura toujours dans un groupe un petit génie pour créer quelque chose qui apportera un plus à son entreprise.

Corrolaire: il y aura également dans ce même groupe un petit chefaillon qui tentra d'étouffer la bonne idée ou de se l'approprier, pensant que le petit génie guigne sa place.

On a malheureusement trop souvent tendance à croire qu'autrui pense et agi comme nous le ferions nous même.

14 octobre 2007

De la tendance enfantine du client

Ah mon client, mon cher client ....

Au profit du recrutement d'un nouveau membre pour l'équipe, je vois défiler de nombreux candidats et les exigences du client pour sa mission toute pourrie a tendance majoritairement "support" ne cessent d'augmenter.
Au moment où j'ai été recruté, ils cherchaient des dev .NET pour faire du support ASP ... c'était déjà pathétique. Maintenant ils cherchent carrément des architectes et ce pour une mission d'au minimum 2 ans O_o. Ah pardon j'allais oublier le petit détail qui tue, tout ça sans changement de tarif -_-".

Donc dans ce cadre, petite discussion de couloir, avec une responsable sur la demande de l'architecte. J'essaie d'aider une collègue à lui expliquer que ce n'est pas d'un architecte qu'ils ont besoin et que les architectes détallent de toute façon quand ils entendent le mot "support".
Et c'est la que la personne en question, à la manière d'un enfant qui trépigne pour avoir le dernier jouet à la mode nous répète qu'elle veut un architecte, qu'elle a fait la demande à sa hiérarchie donc qu'elle en veut un NA ET PIS C'EST TOUT.

Au passage avec ma collègue on a eu juste avant un entretien avec notre commercial qui nous a expliqué que ladite hierarchie ne veut pas payer pour un architecte, donc pas d'architecte.

Devant cet exposé, cette personne, décidemment penible, nous répète son argument : "mais j'ai demandé à ma hiérarchie, donc j'en veux un, je veux mon doudou" (en fait d'un architecte elle veut surtout un BOY pour lui susurrer des mots doux toute la journée).

Je tente bien d'argumenter en demandant si elle a eu une quelconque réponse de sa hiérarchie au sujet de sa demande, mais là elle se bouche les oreilles en hurlant NA NA NERE JE T'ENTENDS PAS :D

De la tendance Shizo des commerciaux

Mon commercial n'est pas un exemple de stabilité mentale.
Au cours d'une réunion, il m'expose les faits suivants :
  • Le client se plaint de mon manque de présence (je n'ai pas pris de vacance mais intervient sur d'autres comptes).
  • Il emet une crainte que je me "crame" à force de bosser à droite à gauche.
  • Il me demande de "coacher" une équipe de dev qui s'est montée à Lyon.
  • De réaliser un proto dans le cadre d'une nouvelle intervention sur 5 jours pour un client chez lequel j'ai déjà travaillé ... Il prend tout de même la peine de me préciser que si je peux le faire en moins de temps c'est mieux, et là pour ceux qui auraient un doute je précise que c'est tel quel dans sa bouche : "Si il faut que tu bosses la nuit y'a pas de soucis je peux payer" :-D

Enfin un entretien marrant, une perspective de semaines un peu chargées mais néanmoins intéressantes qui vont me tirer un peu de ma torpeur ... Et de mon client de ces 2 dernières années que je ne peux plus mais alors vraiment plus encadrer.

09 octobre 2007

Entretien^H^H^H^H^H^H^Hculage annuel

Après deux heures et demi de lavage de cerveau, il s'avère que je n'ai pu qu'halluciner: mon commercial ne m'a pas remonté les bretelles quand j'ai mis fin à ma précédente mission, il ne m'a pas demandé de faire son boulot à sa place pour trouver une autre mission et il me cherchait activement une mission plus adaptée de son côté.
Go and tell the marines.
C'est pas un t-shirt 5 feuilles qu'il me faut pour l'année prochaine, c'est un tatouage frontal "je suis débile, hésite pas: charge moi" (faudra une petite police de caractères pour que tout tienne).

Défonçage de portes ouvertes par les inspecteurs des travaux finis; on m'a dit que mon ancien manager avait eu des problèmes avec d'autres ingénieurs et que sa boîte avait été ravie de s'en débarasser.
Ben tiens, je m'en serais pas douté.

Pour la première fois en quatre ans, j'ai demandé une formation; enfin deux. On ne m'en a accordé qu'une, faut quand même pas déconner. Démerdes toi pour acuqerrir tout seul les compétences qui te manquent, on envisagera peut-être de te garder si on arrive à te vendre plus cher sans te payer plus.
Dans le jargon des ingénieurs, c'est ce qu'on appelle une TSRASV EAMPTPA: triple sodomie recto-anale sans vaseline et après même plus tu peux t'asseoir.

Côté augmentation, c'est pas non plus la panacée. J'ai tout juste franchi la fourchette basse des émoluements dûs à mes capacités si j'en crois les offres d'emploi actuelles. "Oui mais tu comprends, ce sont des prix d'appels, l'employeur négocie à la baisse une fois l'entretien passé".
Et aller ... un petit coup de FUD pour la route.

Même ma mission actuelle commence à me poser problème puisqu'elle risque de prendre bientôt fin. :~-(

Bref, en sortant de l'entretien, j'ai voulu aller passer mes nerfs dans le bureau 404 mais je ne l'ai pas trouvé. Alors je me suis rabattu sur l'alcool et j'ai fait la tourné des bars. J'ai commencé par le le kod bar, puis le pro-graisse bar et j'ai fini par le foo bar.

02 octobre 2007

Pour un projet ...

... l'important c'est de bien exprimer son besoin.



D'un autre côté, si le chef de projet vous fait chier ...

01 octobre 2007

Technicien Hautement Couillonné

Cette année, j'ai décidé de me faire un petit plaisir. Je vais aller à mon entretien annuel en exhibant fièrement mon t-shirt "5 feuilles". Je compte ainsi exprimer ma lucididé quant au fait que je vais me faire rouler et me faire fumer.
Ca ne servira pas à grand'chose si ce n'est à me faire plaisir. C'est déjà ça.

25 septembre 2007

Se donner à 100% ou plus ...

Un petit copy/paste du blog de mon frangin pour remonter le moral d'Hornet, en admettant que cela soit possible.

Vous vous êtes certainement déjà demandé ce que voulait dire, se donner à 100%. Et comment font ceux (ou celles) qui se vantent de se donner à plus de 100% ? Voici une explication scientifiquement prouvée qui peut donner à réfléchir.

Si l'on considère que à :
A B C D E F G H I J K L M N O P Q R S T U V W X Y Z
Correspondent :
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26

Alors faisons des comparatifs :
- TRAVAIL = 20+18+1+22+1+9+12 = 83%
- ENGAGEMENT = 5+14+7+1+7+5+13+5+14+20 = 91%
- COMPETENCE = 3+15+13+16+5+20+5+14+3+5 = 99%

Impressionnant, non ? Mais on n'arrive pas à 100%

Prenons d'autres exemples:
- LECHER LE CUL = 12+5+3+8+5+18+12+5+3+21+12 = 104 %
- VANTARDISE = 22+1+14+20+1+18+4+9+19+5 = 113%
- SUCER LE BOSS = 19+21+3+18+12+5+2+15+19+19 = 133%
- CIRER LES POMPES = 3+9+18+5+18+12+5+19+16+15+13+16+5+19 = 173%

Alors la prochaine fois que quelqu'un (e) vous dira : "Moi, dans mon travail, je me donne à plus de 100%", vous saurez de quoi il parle !

24 septembre 2007

Matin de peu

Lundi matin ...
Arrivée au boulot, une première chef me tombe sur le paletot, une appli livrée par un autre ne fonctionne pas en recette ...
Une deuxième chef me tombe également sur le paletot, il faut que je fasse des estimations pour une version d'une autre appli. En soit ça ne me dérange pas, si ce n'est que je les ai déjà faites il y a deux semaines.
A part ça je dois faire du support, une requête TransacSQL ... J'adore les travaux valorisants mon niveau d'étude.
Enfin heureusement que mon ami l'ipod est là pour me remonter le moral (ou me l'achever vu ce que j'écoute), et surtout, surtout, m'isoler du reste du monde.
Envie d'aller se recoucher.

19 septembre 2007

Aphorisme

Ressorti dernièrement de l'antre de mes souvenirs, je me suis dit qu'il se serait bien appliqué à mon ancien trou-du-cul de manager:
"Il n'y a que ceux qui font rien qu ine se trompent jamais".
C'est vrai qu'en plusieurs années de présence et pas un projet réussi à son actif, il se pose là. Et personne au dessus de lui ne s'est posé de question à l'époque.
Je plains ses nouveau collègues.

18 septembre 2007

Recrutement

Un nouveau projet commencant, mon commercial nous demande de rencontrer les nouveaux consultants préssentis. En réalité, le client veut qu'on les "valide", et mon commercial s'étonne presque qu'on veuille les rencontrer.
Aujourd'hui j'ai eu le plaisir de lire les CVs, et comme je le craignais, j'ai eu un petit coup de vertige. Je ne peux pas m'empêcher de trouver les CVs impressionnants. Dur après ça d'auditionner les candidats.
Enfin quelques petits entretiens techniques ne peuvent pas me faire de mal, histoire de voir ce qu'il y a sur le marché en ce moment, et il y a deux demoiselles dans le package :P.

09 septembre 2007

Rentrée littéraire

Tiens ça fait longtemps que j'ai pas fait un billet en citant ma lecture du moment. Ce coup-ci c'est Amélie Nothomb avec Cosmétique de l'ennemi, qui cite elle-même Lu Xun (récursivité comme ça c'est pas complètement hors sujet :D).
"C'est ce que Lu Xun appelle le discours du moustique : être piqué par un moustique est déjà bien pénible, mais, en plus, il faut que l'insecte vous serine son bzbz à l'oreille - et vous pouvez être sûr qu'il vous raconte des choses du genre : Je te pique mais c'est pour ton bien"

ça s'applique à un paquet de monde dans la petite sphère des consultants :D. Combien de personnes qui au lieu de dire qu'elles ne sont pas d'accord avec toi circonvolutionnent en partant du fait qu'elles sont d'accord avec toi pour finalement conclure qu'on va faire autre chose ...

23 août 2007

http://www.zataz.com/news/14793/

Encore un article-pas-cher-avec-juste-une-url-dant-le-titre mais bon ... d'autres le disent tellement mieux que moi.

24 juillet 2007

Quand on déprime ...

... on s'endort en gambergeant à comment retourner à la maison mère.
C'est quand on le fait le matin au réveil qu'il faut commencer à baliser.

17 juillet 2007

Un petit QCM informatif

http://www.codesqueeze.com/101-ways-to-know-your-software-project-is-doomed/

Mes préférés : 9, 17, 20, 23, la 43 (grandiose celle la), la 54, la 80 et le numéro complémentaire la 83 (déjà abordée ici même).

13 juillet 2007

Parano ???

Aujourd'hui un de mes nouveaux collègues, le moins récent, reçoit un coup de fil. Comme à mon accoutumé j'éjecte un de mes écouteurs de mon ip*d, pas tant par curiosité que parcequ'il arrive que je puisse aider sur un éventuel support.
Et la conversation s'est avérée fort intéressante. En gros ce nouveau collègue qui n'est pas vraiment de la boite me flic auprès de mon commercial. J'adore la délicatesse aussi bien de sa part que de la part de mon commercial.
Le flicage à a voir avec mon implication sur un nouveau projet qui démarre, bon je dois avouer elle n'est pas optimum, même si le projet est intéressant. En même temps comme on dit "chat échaudé ...". En plus c'est pour ce projet qu'on m'a demandé, histoire de ne pas pénaliser le planning, de ne pas poser de vacance - c'est encore un peu de ma faute car je n'en ai pas encore posée et que je ne peux pas les prévoir - mais comme pour la dernière fois je suis évidemment le seul à ne pas poser de vacance.
Après, sur le fond, vis-à-vis de mon commercial, je le trouve particulièrement gonflé de douter de mon implication (même si je ne doute pas qu'on lui ai soufflé l'idée). Pour la petite histoire, j'ai préparé 2 certifications techniques sur mon temps libre, je bosse chez 3 clients à la fois (plus un autre compte où il m'arrive d'intervenir par mail). Et bien sûr je ne suis physiquement que chez un client. Le mieux c'est que pour ne pas faire perdre une demi journée de facturation à ma boîte je suis allé passer mes 2 certifications à l'aube, et me suis débrouillé pour les faire en 1h30 au lieu des 3h allouées histoire de n'avoir qu'une demi-heure de retard chez le client ... Trop bon trop con - si j'avais eu 5€ à chaque fois que j'ai pensé ça dans ma vie ... je serais à la retraite. Vis à vis de mon collègue, je m'en fous clairement qu'il veuille jouer les petits chefs, j'ai toujours été refractaire à une quelconque autorité, mais bon vu la tartine de chef que j'ai déjà, un de plus ne me fait ni chaud ni froid. Après j'aime bien être au courant pour savoir comment me situer par rapport à une personne, le plus désagréable est de considérer quelqu'un comme sympatique (enfin je le trouvais de toute façon "vaguement" sympatique), et de se rendre compte qu'en fait c'est juste un arriviste opportuniste qui n'attend qu'une occasion de te marcher sur la gu**le mais avec force formules de politesses.

Me suis quand même amusé à lui demander si c'étais mon commercial au tel, après qu'il ait raccroché. Vue la légère gène occasionnée et la réponse affirmative, je ne pense pas être complètement parano ;-)

Enfin en conclusion le genre humain à encore marqué des points aujourd'hui.

11 juillet 2007

De l'utilité d'une hiérarchie

Petite tranche de vie dans le bureau :
Une personne d'un autre service qui gère la sécurité, débarque dans mon bureau, et me lache un "ah y'a quelqu'un !!!". En fait il fallait faire une intervention sur notre serveur de dev. Donc la personne avait suivi le workflow (oui faut au moins ça, pis en ce moment je suis très Workflow :) ) suivant :
  • Envoie d'un mail à ma n+1 dans ma société de service (le lapin rose, qui est aussi une grande brune, comprenne qui pourra). En congé --> Donc mail d'abscence "blabla pas là voyez avec la n+1 client"
  • Envoie d'un mail à ma n+1 client. En congé également.
  • Tentative de mail à une autre n+1 client ... Oui il y en a beaucoup, je sais ... En congé également.

Bref elle était presque surprise qu'il y est quelqu'un dans le bureau :D . En gros j'ai 3 cheftaines directes, et aucune n'est là malgré la multiplication de la hiérarchie ... Enfin semaine prochaine une des deux cheftaines chiantes revient, le repis aura été de courte durée.

09 juillet 2007

Commercial mon ami :)

Bon aujourd'hui un petit mail de la dernière commerciale avec laquelle j'ai ouvert un nouveau compte pour ma chère société.
Le grand patron paie son coup à boire, et ... je suis même invité ;)
C'est la fête !!!!



Maintenant un détail ... il est 18h30, l'invitation était pour ce midi ET ... aujourd'hui j'étais en prestation chez le-dit client, à 600€ la journée tout de même, j'ai pas osé passer la journée à regarder mes mails et à leur balancer le cas échéant à midi : "Bon vous m'excusez mais là j'ai un petit apéro, donc déjà je me barre et ensuite cette après midi faudra pas trop m'en demander" ;)

BREF, du grand art

06 juillet 2007

BIS

Nouvel été, nouveau projet démarré au quart de tour, nouveau planning réalisé à la va-vite ...
L'histoire est un éternel recommencement.
Heureusement, il y a quand même un changement, majeur, le boulet ne fait pas partie de l'équipe projet ;-). Un autre changement, mineur celui-ci, il est hors de question que je m'arrache sur ce projet, je ferais mes heures, du mieux possible, point.
En plus ils ont embauché une nouvelle ressource, sympathique, mais non féminine à mon grand désarroi :)
Un homme, à la cinquantaine bien sonnée ... Remarque je sais déjà qu'il a une fille étudiante :P, tout n'est peut être pas perdu.

03 juillet 2007

Ahhhh l'été

L'été dans l'aministration, c'est assez marrant : les bureaux se vident. On pourrait croire que le rythme devient plus cool pour les petits prestats, mais ce n'est pas le cas pour nous. En effet les cheftaines prenant des vacances ridicules (style 2 mois de vacances), elles balancent tout le boulot avant de partir; des décisions en délibéré depuis plusieurs mois (avec forces réunion) se décident finalement sur un coin de table en une demi journée.
ET ... Les prestats se retrouvent avec des planning d'été surchargés, sans vacance évidemment, ça ne fera que la deuxième année donc en gros, après un rapide calcul mental, mon cerveau n'étant pas encore complètement liquéfié, 15 mois que je n'ai pas pris de vacances ... qui a dit "travaillez plus" ?

02 juillet 2007

22 juin 2007

Pensée du jour

En informatique quand il y'a un problème, dans la majorité des cas il se trouve entre la chaise et le clavier.


Telllllllllllement vrai :D

25 mai 2007

Ce n'était pas une illusion !!!

Ben merde !!
Mon commercial continue de me bluffer, il m'a accordé une augmentation plus élevée que celle que j'espérais (même en faisant abstraction de ce qu'il était possible ...).
Bon il y a des contres parties, je vais devoir encore plus travailler ... et davantage prendre le comportement de base consultant (comprendre prostitution intellectuelle). Mais bon quitte à faire le tapin autant que cela soit à un bon prix :)

23 mai 2007

Flood :)

Bon on va dire que je flood, mais un gentil collègue m'ayant délesté de mon ip*d (moyennant finance quand même), je cogite un peu plus en faisant mon jogging :)
Juste pour revenir sur la place de la communication dans le rôle de consultant. Pour moi ce n'est pas essentiel, certes, ça a un rôle à jouer, je pense qu'un consultant doit pouvoir s'exprimer correctement à l'écrit comme à l'oral, et ce dans la langue de Shakespeare et dans la langue de Molières. Il doit aussi pouvoir défendre ses idées en argumentant de façon cohérente et construite. Après, de là a avoir une habilité dans la communication frisant le politique je trouve qu'il y a un pas.
En pratique un bon consultant c'est quoi pour une SSII ?
Le profil type : Ingénieur grande école (n'importe laquelle, pourtant dieu sais qu'il y a du bon et du moins bon), qui parle bien, qui présente bien. Ses compétences ??? bah pour ce que ça sert ...
Le mauvais profil : Facultés ... ça part mal, légèrement associal, et qui ne veux pas finir commercial (moi quoi :P ).

Quid du fait de bien travailler, de faire son possible pour que les projets tiennent la route ?? rien à f**tre. D'expérience un consultant évolue beaucoup plus vite en faisant des ronds de jambes, et en ayant un contact agréable. Faire son travail c'est un peu le cadeau bonus, tu le fais c'est bien, mais ce qui compte vraiment c'est de brasser de l'air, d'avoir un réseau de connaissance que tu entretiens correctement en utilisant juste ce qu'il faut d'effort, ni trop, sinon ça demande trop d'énergie, ni trop peu, il faut que la connaissance soit prête à te rendre service le cas échéant. Et oui, gérer de l'humain doit être traduit par exploiter de l'humain dans le contexte informatique.

Bref le métier de consultant en informatique qui malheureusement est un peu le seul métier de l'informatique, n'est pas vraiment un métier de l'informatique, c'est un métier de la communication où avoir la bonne solution pour répondre à un problème compte moins que d'avoir une solution médiocre, mais qui fait plaisir au client parcequ'elle utilise tel produit qu'il affectionne et parcequ'elle utilise telle icone marrante ... J'ai l'impression depuis ma sortie de la fac que si j'ai obtenue des compétences supplémentaires (je maîtrise plein de nouveaux outils) mon niveau intellectuel a été complètement nivelé par le bas, et c'est assez affligeant comme constat. Bon, je sais, travailler c'est toujours un peu abrutissant ... mais à ce point.

Justement pendant mon entretien annuel, j'exposais comment je voyais mon avenir à 1 an, 3 ans et 5ans ... exigence du bilan annuel. Et j'étais bêtement persuadé que mes objectifs étaient ambitieux, limite je comptais bien que mon commercial oublis ceux à 3 et 5 ans :).
Et mon commercial de me répondre qu'il trouvait ça un peu mou :), bon il ne sait pas du tout de quoi je parlais, mais il aurait pu s'intéresser. Non, il avait son idée depuis le début, il veut me faire évoluer vers plus de com. Suivez le raisonnement : je suis pas franchement brillant en com, je déteste ça (passer un coup de téléphone est une vraie torture - et je n'éxagère pas) ==> Donc je vais en faire plus. BRILLANT. Et d'appuyer sa démonstration en me disant qu'en SSII (style chez la concurrence c'est pareil - ça c'était pas la peine de le dire - je le sais) la communication je n'y couperais pas. Donc recherche CDI chez éditeur sympa, je dois vraiment pas être fait pour la SSII, voire pour l'informatique (recherche alternance ebenisterie, paysagiste ....).

22 mai 2007

Une gestion des bugs efficace

Une fois n'est pas coutume au lieu de râler je vais proposer des solutions et une méthodo (enfin au moins en apparence).
Pour avoir une gestion des bugs efficace il ne faut pas se contenter de corriger le bug en surface, il faut bien en comprendre la source et le corriger le plus en amont possible de sa manifestation visible.
Conclusion il faut taper sur le client :)

16 mai 2007

Définition de la communication

Une citation de "l'évangile selon Pilate" de Eric-Emmanuel Schmitt :
"On ne dit jamais rien parce qu'on parle tout le temps."

Ca résume assez bien l'idée que je me fais de la communication :)

La grande illusion ???

Ce soir j'avais mon entretien individuel - mon deuxième - et ben mon commercial m'a scotché :)

On a fait un petit retour sur l'année écoulée, il était pas vraiment étonné de mon compte-rendu, en gros :
L'ancien chef étais une grosse m**de (il l'est toujours ^_^) , la nouvelle chef est une crême. Le client est un emmerd**r mais bon c'est son rôle après tout :P

Mais c'étais interessant, et il a tappé assez juste sauf sur un point, mon soit-disant défaut de communication ... je le soupçonne de vouloir me coller une formation sur la communication ... là je pense qu'il a pas compris c'est pas que je ne sais pas, mais que je ne veux pas (en même temps la mysanthropie c'est un sacré handicap au niveau de la communication).

Mais sinon sur le fond, très surprenant, après je ne me fais pas trop d'illusion non plus mais je ne crains plus trop les deceptions, si y'a un truc que j'ai appris à maîtriser, ces deux dernières années, ce sont les déceptions. C'est un peu le propre de l'être humain d'être decevant (OUPS ma mysanthropie remonte ;-) )

La suite la semaine prochaine

isbn://2755701773

Il dit qu'il voit pas le rapport.

14 mai 2007

Tempête dans un verre d'eau

De retour après une petite période de vacances, je découvre un échange d'une dizaine de mails concernant un point crucial. Pour bien rappeler le contexte, nous travaillons sur une base de données sans intégrité référentiel, qui ne respecte même pas la 1ère forme normale avec des sites web en ASP tout dégueulasse (trop fatigué pour mettre des périphrases stylisées :) ).
Et donc la grande question c'est "Convention de nommage des WebServices" ....

WS + domaine fonctionnel + Nom de méthode
DomaineFonctionnel/WS/Nom de méthode ....

Et accéssoirement les conventions c'est bien de les définir avant l'action ... ça permet de les respecter.

Vivement les prochaines

30 avril 2007

Technique de la pelotte de laine OU chronique d'un échec annoncé

Le client est un peu plus ouvert sur les nouveautés, on a donc essayé de distiller des modifications, en réécrivant gentiment au coup par coup les applications, morceau par morceau, doucement ... et prudemmment.
Seulement voilà, le client est parti dans un délire complet de fuite en avant, et enhardit par un succès de réécriture - 1 écran d'une application - a dans un premier temps voulu qu'on réécrive tout et qu'on réfléchisse à une architecture globale (en fait c'est nous qui lui avons soufflé). Seulement voilà, fuite en avant, ils veulent maintenant que l'on gère les futurs IDE qui sortiront peut être dans 5 ans .... et puis si on faisait du SOA, c'est à la mode en ce moment ... A mais si on fait du SOA, il faut se mettre en relation avec les gens qui s'en occupent ... vite, réunion, réunion.

Résultat : Les projets n'avancent pas.

Bon les réunions sont intéressantes, on parle de sujets étherés et pointus. Mais rien de bien concret. Le pire c'est que ce risque est clairement identifié dans la méthodo agile, qui préconise de répondre à un problème simple et de le compléxifier au fur et à mesure.

Enfin ce n'est que mon avis ... mais QUI s'intéresse à l'avis d'un consultant ;-P

Cohérent dans l'incohérence

Bon pour commencer, le cadre de travail est beaucoup moins malsain. Je n'aurais jamais cru que le départ d'une personne puisse faire autant de bien. L'ambiance est beaucoup plus détendue et comble du bonheur certaines idées passent par les fourches caudines de la hiérarchie, là où elles mourraient sur le bout de nos lèvres il n'y a encore pas si longtemps. Ces idées sont examinées dans de très - trop - nombreuses réunions, faut pas rêver, on bosse pour une administration et la culture du parapluie y est bien ancrée.
Donc le sujet du poste ... Mon commercial m'avait demandé d'être plus gentil avec mon client, et d'éviter de lui faire remarquer que sa demande est en contradiction avec les specs, il parait que c'est pas "PRO"... Il avait même poussé le vice en me demandant - le client étant des mères de familles en manque de chair fraiche - de faire du charme au-dit client.
Et maintenant il me demande de formaliser tous mes échanges en faisant systématiquement un compte-rendu de l'échange sous forme papier, cette attitude en soit ne me déplais pas - au contriare même - mais me semble un peu antagoniste avec la première demande ... Enfin je suis consultant j'ai qu'à me débrouiller.
Si l'excellence technique était le critère premier pour évaluer un consultant cela se saurait ...

17 avril 2007

Aiguisage

L'anniversaire de mon entrée dans la boîte approchant .... put***, deux ans, mon commercial me sollicite pour un entretien de carrière :). Etant passablement blasé, je n'avais même pas cherché à provoquer la chose.
Mais bon puisqu'il en parle ... et apparemment vu l'échange qu'on a eu (très jovial comme d'habitude), la question du salaire le fait déjà stresser :P.
Il a raison de stresser, il sait pas encore ce qui l'attend :D

Donc en attendant, j'aiguise mes arguments ... et 2-3 armes blanches aussi.

02 avril 2007

Définitions

2 définitions tirées du "Dictionnaire du diable" - authentique :)

La première en relation avec notre travail et le thème du blog :
Consulter (v.t.). Demander à un autre qu'il approuve une ligne de conduite déjà arrêtée par vous.

La deuxième d'ordre plus général :
Année (n.). Période de trois cent soixante-cinq déceptions.

19 mars 2007

Nos amis les pros.

Je suis récemment allé voir un "professionnel" de l'impression photo pour faire faire quelques tirages. Je lui ai passé ma petite clef USB et lui ai indiqué, puisqu'il me le demandait, le répertoire des images à imprimer (nommé je le reconnais de façon très peu intuitive "photos"). Je me suis alors pris dans la tronche une réplique culte digne des Tontons flingueurs: "des fichiers ... PNG ? Mais c'est pas un format graphique ça". Je l'ai regardé de travers pendant que les fichiers soi-disant non graphiques apparaissaient en miniatures dans le gestionnaire de fichiers de l'ordinateur sur le comptoir.
Deuxième round ... je demande négligemment à quel format je dois lui fournir mes clichés, ce à quoi il répond: JPG. J'objecte qu'il risque d'y avoir de la déperdition avec la compression et là, la deuxième lame coupe le neurone à la racine: "mais le JPG c'est pas compressé".
Il n'y avait pas de rage, juste le désespoir ...

Quelque jours plus tard, lors d'un pot entre collègues informaticiens j'ai également entendu: "Moi je les fais pas les mises à jours de W*nd*ws, de toute façon je suis protégé par un firewall."
Encore un cas d'école d'un ingénieur vendu très cher (sans être payé en conséquence) mais qui n'est pas sensibilisé à la sécurité informatique. Il n'a qu'une vision partielle, tronquée.
Ne pas faire les mises à jour, c'est aussi irresponsable que de ne pas entretenir la voiture dans laquelle on roule. Les pneux lisses, c'est dangereux, les machines zombies aussi.
Penser qu'on est protégé parce qu'on a un firewall, c'est aussi utopique que croire qu'on ne sera pas cambriolé parce qu'on a fermé sa porte à clef. Les gens normaux ne fracassent pas les portes, les voleurs et les pirates, si.
J'ai bien tenté de le lui expliquer mais je doute malheureusement qu'il ait compris.
Et après ça, des hordes d'inconscients aident une minorité active de surcompétents à secouer les serveur racines ... Bien avant F*ld*ng@Home, il y avait déjà Hacking@Home.
L'esprit scientifique est supposé amener de la rigueur; la grande avancée de l'intelligence, du "je sais, j'ai testé" et non plus du "je crois, on m'a dit" si cher aux conglomérats ésotériques et métaphysiques de manipulation de masses que sont les religions.
L'être humain de base n'en demeure pas moins une grosse faignasse sans élégance, qui fait mal un boulot qui ne lui plait pas et qui se décérèbre le soir venu devant la dernière émission télévisée offrant des "cerveaux disponibles".
Quand on réfléchit à ce que l'humanité pourrait être et quand on voit ce qu'elle est ... on choppe vite des envies suicidaires.

Moi, il faut que j'arrête de regarder en arrière et de me comparer à des tiers lâches et imbéciles. Ça me fous en l'air. Il faut que je recommence à regarder de l'avant, à penser à ce que je peux améliorer chez moi. Il va sans doute falloir que je commence par la tolérance ...

16 mars 2007

Déshumanisé

Une nouvelle tendance dans ma hiérarchie est de ne plus me considérer comme un être humain.
J'ai beau savoir que je suis une prestation ça fait bizarre. Première manifestation de cette déshumanisation, une de mes hiérarchiques entre dans le bureau, me dit "bonjour", me tape la bise, jusque là tout va bien même si je me dispenserais volontiers de la bise. Ensuite elle passe voire ma hiérarchique dans ma boîte assise en face de moi, et demande si il y a moyen qu'elle me voit pour parler d'un sujet qu'elle voudrait aborder avec moi. Je suis dans la pièce. Bon moi ça me paraît bizarre comme attitude, mais passons, on a tous de petits comportements bizarres par moment. Ca m'avait fait sourire sur le moment et c'est tout.
Maintenant deuxième manifestation de cette déshumanisation, je dois faire une réunion sur un sujet, je vous reproduit la chaîne de communication :
  1. Ma n+2 m'informe que je dois voir une autre équipe pendant 3 jours.
  2. Je lui répond grosso-modo que je me moque de quand puisque de tout façon je suis contraint de venir si je veux être payé.
  3. Elle me propose 3 jours
  4. Bizarrement et contre ma volonté, j'accepte :-)
  5. Un autre participant objecte à une de mes hiérarchique client qu'un des jours est férié (^_^)
  6. Une de mes hiérarchique écrit à une autre de mes hiérarchique (n+1 vers n+2) qu'il y a un problème avec les dates et qu'il faudra voir lundi avec ma hiérarchique dans ma boîte (n+ 0.5 :-P)
  7. Finalement cette même hiérarchique me forward la conversation.

Hornet, consultant en organisation du travail propose l'amélioration suivante :

  1. Les 2 consultants planifient ensemble la réunion à partir de leurs calendrier Outlook.
  2. J'informe ma n+0.5 de la date de la réunion pour qu'elle puisse garder la vision de mon activité dans le planning qu'elle maintient à jour.
  3. Avec l'argent économisé sur les salaires de mes 2 hiérarchiques chez le client et avec le temps gagné, on construit un terrain de tennis dans la cour intérieur et on se tape un petit match de Tennis. (ou autre alternative, je ne bosse plus qu'à temps partiel - peut être un peu plus facilement réalisable)

13 mars 2007

Problème de référentiel

Petit retour sur les cours de physique du lycée : "Tout mouvement observé est relatif à l'observateur". Ou dit autrement : "Tout est question de référentiel".
Ainsi notre bien aimé chef (chez les consultants) est grandement apprécié du client, au point qu'ils l'ont débauché - inventant ainsi un nouveau concept, déclinant lui-même un concept cher aux SSII, la cooptation. Sauf que la cooptation dans l'esprit est un cercle vertueux : Tu es bien dans ta SSII et tu lui conseille des profils de tes connaissances pour la faire avancer. Voilà ça c'est la théorie, en pratique, c'est du copinage. On pousse des CVs de copains, qu'ils soient compétents ou pas et la finalité est surtout de se faire bien voir par son commercial.
Donc je n'ai jamais fait de cooptation et ce pour 2 raisons :
  • Je ne suis pas bien dans ma SSII, et je ne souhaiterais pas à mon pire ennemi de partager mon sort
  • Je n'ai pas d'ami ;-)

Revenons à nos moutons (particulièrement bien trouvé sémantiquement parlant dans ce contexte), donc le client à inventé un nouveau concept la cooptation par médiocrité. En fait ce n'est pas réellement un nouveau concept. La cooptation peut se révéler interessante, si les gens de la base sont interessants, ils peuvent faire tâche d'huile en attirant d'autres personnes interessantes. Maintenant quand la base est médiocre, elle fait tâche d'huile également, et de façon bien plus efficace.

Le principe de cooptation est de toute façon biaisé, car il implique une trop grande homogénéité de la masse salariale, tout le monde se connait, vient de la même école, à les même expériences .... et les même incompétences ! Bref l'entreprise est vue comme une caste, un vase clos.

Et c'est exactement ce qui se passe chez mon client, dans le référentiel du client (composé de personnes médiocres techniquement et humainement, mais hautement politisées), mon chef est considéré comme un dieu vivant, et objectivement, si j'étais capable de m'associer à ce référentiel, je me prosternerais volontiers devant lui.

En guise de conclusion je dirais juste que dans mon référentiel personnel, très personnel, composé exclusivement de moi, il est ce qui se raproche le plus du néant, de l'insignifiant.

Comme quoi les référentiels ....

08 mars 2007

Citation de citation

Une citation dans un bouquin :
The truth is great, and shall prevail
When none cares whether it prevail or not
Coventry Patmore

Très vraie
je rajouterais juste "And when it doesn't cost anything" - remarque ça revient un peu au même :)

20 février 2007

Nouvelle recrue

Après de longues tribulations, mon commercial a finalement trouvé un remplaçant (oui un remplaçant malheureusement) pour compléter l'équipe qui avait perdue un membre (consultant-ssii en l'occurence).
Si ce n'est son genre qui est un défaut conséquent à mes yeux, il a l'air très compétent, en fait il l'est. Surement beaucoup trop pour le poste d'ailleurs.
Le côté rigolo c'est qu'il répète grosso-modo toutes les remarques que j'ai pu faire depuis mon arrivée. Le côté moins rigolo c'est qu'il a pas mal de bouteille et semble dire que c'est un peu partout pareil ...
A croire que le domaine de l'informatique est complètement schlérosé (à l'exception d'infimes missions d'infimes SSII, ce qui fait une chance infinitésimale de tomber sur un projet interessant et accomplissant).
Comble de malheur ma boîte ne propose pas de formation en "taille des arbres" ou "pose de parquet", donc niveau reconversion c'est limité. Si !!! je peux faire des formations "gérer le stress", "gérer des conflits" ...Typiquement des formations très utiles, et réellement qualifiante. Je me vois bien expliquer à un client : "Ah non je ne connais pas du tout la plateforme logicielle que vous utilisez par contre je peux très bien gérer le stress qui découle d'une telle situation". Pour la gestion des conflits, je propose de revenir quelques années en arrière, rien de tel qu'un bon duel à l'épée pour régler un conflit, l'issue est immanquablement satisfaisante, soit tu trépasses et le conflit est résolu, soit l'autre trépasse et ... le conflit est également résolu. En plus les facheux qui créé systématiquement des conflits ne peuvent que difficilement faire long feu.
Pis ça a quand même plus de gueule que d'activer des leviers politiques au sein de l'entreprise pour embéter la personne qui a un différent avec toi.
Voila les paris sont ouverts pour savoir combien de temps le nouveau va tenir ... Il a l'air résistant je préviens, enfin on verra bien, après tout je suis toujours là !
Ahhh un bon duel à l'épée ...

07 février 2007

0 sur 18, ça fait quel pourcentage ?

Attention ! Attention !
Âmes sensibles s'abstenir, je préfère prévenir.
Une fois n'est pas coutume j'écris un article optimiste qui, je l'espère, va vous faire marrer autant que moi.

Aujourd'hui, on oublie le milieu professionnel et ses turpitudes; j'ai pris des congés. Je dis congés et pas vacances car je reste glander à la maison pour soigner ma neurasthénie. Ma femme étant enceinte, elle a des envies. Elle ne fait pas dans les fraises en plein milieu de l'hiver ni dans la soupe de poireaux à 4 heures du matin, non ... Ce dont elle a envie, c'est d'une console W** de N*nt*nd*.

Votre mission, si toutefois vous décidiez de l'accepter, sera de trouver la console de jeux vidéo de dernière génération qui fait le buzz.
Ou pas.
Si vous-même ou l'un de vos collaborateurs étiez tués, le département d'État nierait avoir eu connaissance de vos agissements.
Bonne chance.


J'ai au moins autant de chance de réussir cette mission que de convaincre MM. G*t*s et B*llm*r de rendre leur système d'exploitation Open Source. Je décroche mon téléphone, cet outil d'un autre temps et j'appelle tout de même divers magasins. Dix-huit échoppes pertinentes aux alentours de mon domicile. Diz-Wii coups de téléphone. 18 minutes de bonheur. C'est plus marrant que par le net, surtout quand on ne paye pas les communications. Car, comme je sais bien que je vais faire un score abyssal (au mieux NULL), je décide de prendre les choses au second degré.

- Bonjour, j'appelais pour me prendre une veste. Est-ce que vous avez des W** en stock ?
- Non.
- Et si je la précommande, quand pourrais-je espérer l'avoir ?
- Deuxième veste: pas avant 8 semaines, désolé.

- Bonjour, je vous appelle pour un miracle: vous auriez des consoles W** en stock ?
- Ha non, ce serait vraiement un miracle.
- Quand est-ce que vous pensez en rentrer ?
- Aucune idée, on n'a pas été livrés depuis deux semaines.

Et mon préféré:
- Bonjour, je suis un gamer masochiste et je voulais que vous me confirmiez que vous n'avez pas de W** en stock.
- Je confirme. Vous êtes masochiste.

Un constat s'impose: les vendeurs sont gentils et pas dénués d'humour.
Mais ces appels n'auront pas été passés en vain; je suis rassuré sur le fait que je peux toujours être aimable.

05 février 2007

Flame

Selon W*k*p*d**: Le flaming est une pratique consistant à poster des messages délibérément hostiles et insultants à un groupe de discussion (sur Usenet), un forum (sur un site web) ou une liste de diffusion (par courrier électronique). De tels messages sont appelés flames. Une séquence d'échange de flames est connue sous le nom de flame war. Il s'agit généralement d'une « explication » (engueulade serait un terme moins châtié mais plus approprié) entre contributeurs.

Mon commercial a la fâcheuse habitude de m'asticoter à propos de mes préférences informatiques. Sachant que je suis un pro-L*n*x / anti W*nd*ws, fervent partisan du logiciel libre et critique acerbe des dérives totalitaristes m*cr*s*ft**nn*s, il évoque régulièrement la supériorité des produits commerciaux, tout particulièrement celui ayant le quasi monopole des systèmes d'exploitation.
Avec la release de la dernière mouture en date de ce système (à grand renfort de décérébrage médiatique), j'en profite pour entrer moi aussi dans ce que je pensais être un jeu en le titillant: "Quoi, t'as pas installé V*ist* sur ton portable ?" Et lui de répondre du tac au tac: "Je doute que ma carte vidéo embarquée soit assez puissante".
Jusqu'ici tout va bien.
Je commence alors à lui expliquer une technique commercial archi connue: le vapoware. Ou comment dire à ses clients qu'on va bientôt sortir un super logiciel sur lequel on est en train de faire les derniers débuggages alors qu'en fait les développements sont à peine commencés. Sérieusement, le dernier système Fenêtres, on en entend parler depuis des mois (si ce n'est des années) depuis qu'on le connait sous son nom de code L*ngh*rn. J'explique que la 3D, la transparence, tout ce fourbi certes très joli graphiquement mais au mieux gadget et au pire contre-productif est déja disponible depuis plusieurs mois (si ce n'est années) chez le concurrent direct Félin. J'en rajoute un peu pensant pimenter le débat, sur le fait qu'il y a déja 20 ans, R*dm*nd (peut être *lb*q**rq** à l'époque) avait déjà quelque mois (si ce n'est années) de retard sur C*p*rt*n* et qu'il avaient repompé pas mal sur leur ennemi juré.
Et là, c'est le drame.
Mon commercial gratte un peu sur le net et commence à me dire que le premier M*c*nt*sh a été commercialisé en 1986 alors que la première version de W*nd*ws l'a été en 1985. Alors il demande qui a copié sur qui ? Là, je commence a sentir la moutarde me monter au nez ... Je sais pertinemment que le premier *ppl* graphique est sorti en 1984, avec une mondiovision du gourou co-fondateur de la société (le Steve commercial, pas le technique). Il est également reconnu et de notoriété publique pour les passionnés dont je fais partie que ceux qui ont aujourd'hui la plus grande partie des parts de marché des systèmes d'exploitation sont allés se rancarder directement à la source chez le petit poucet pour en retirer la substantifique moelle. J'ai tendance à faire un complexe d'être né trop tard et de ne pas avoir pu vivre la grande avanture de l'*lt**r ou l'*ppl* II et j'ai compensé en bûchant comme un forcené l'histoire de la micro informatique alors je sais un peu de quoi je parle.
Pris dans la discussion, je laisse couler. Je me dis que je vérifierai plus tard et j'enchaîne avec le manque de robustesse technologique de tout-petit-mou. Il y a 10 ans, la révolution annoncée (id est passer d'une surcouche graphique immonde d'un système bancal vers un tout intégré) qui se prévalait à l'époque d'être préemptif alors qu'il ne l'était nullement. J'en voulais pour preuve les démonstrations faite par des potes plus versés que moi dans l'assembleur et qui en quelques lignes étaient capables de geler complètement une machine. J'ajoute également les failles dans la pile IP qui permettait de jouer à rebooter les machines à l'envi et à propos desquelles on m'a récemment raffraichi la mémoire. Mon commercial rétoque que le système de 1995 permettait de faire tourner plusieurs grosses applications en même temps alors qu'aujourd'hui encore son concurrent n'y arrive pas.
HAAAAAAAAA blashpème ! Je commence à voir rouge et à sentir l'adrénaline se libérer dans mon corps. Rester concentré, tâcher d'éviter de s'emporter et/ou d'avoir des spasmes.
En premier lieu, le fait de faire tourner plusieurs applications en parallèle n'est aucunement preuve de préemption. Deuxièmement le fait qu'un utilisateur lambda arrive à faire marcher le bastringue ne veut pas dire que le système est robuste quand une personne du métier ou un amateur éclairé le bouscule un peu. Et troisièmement ce pécore oligarchiste critique un système qu'il n'utilise pas et surtout qu'il ne connait pas. Un comble !
Bref, plutôt que de m'emporter, je le laisse à sa misère intellectuelle et je me barre en disant "Mais comment peut-on croire ça ?". Je me calme un peu en commençant à chercher des informations dans mon coin histoire de me rassurer sur le fait que je n'ai pas halluciné et qu'Aloïs ne se rapproche pas à grands pas. Mon commercial revient à la charge, mieleux: "J'ai vu qu'en 1983 il y avait le projet L*s* alors en effet peut être qu'il en a inspiré d'autres". Technique de manipulation classique: bon flic / mauvais flic. Mais pour lui les dates sont formelles et il se base sur les faits c'est le petit qui a copié sur le gros. Les faits justement j'en apporte. Le site W*k*p*d** (encore lui), source d'information fiable s'il en est, donne: date de sortie pour le système Pomme: janvier 1984, date de sortie de l'équivalent chez ToutPetitMou: septembre 1985. Comme quoi G**gl* ne remplace pas une véritable culture. Encore heureux.
Alors voila, échaudé par une mission de merde, je vois mon commercial sous un nouveau jour. Il n'est finalement pas fondamentalement différent de mon manager. Il est juste plus doué que lui dans ce qu'il fait et la façon dont il le fait alors j'ai mis plus de temps à le voir. Lui qui m'avait impressionné au premier contact en m'apprenant un truc,se révèle être en fait une personne à la mauvaise foi peu commune, qui ne sait que vaguement de quoi elle parle mais qui n'en reste pas moins campée sur ses positions et qui en outre est incapable de chercher correctement des informations lorsque ces dernières lui manquent.
Et maintenant je me pose un tas de questions. Veut-t-il me manipuler en me poussant sciemment à bout pour se débarasser de moi parce que je lui fait de l'ombre, lui étant techniquement largement supérieur ? Était-ce un test pour savoir si je suis à même de tenir le coup dans une discussion où je suis mis à mal ? A-t-il mal pris le fait que j'ai planté ma mission et cherche-il à se venger mesquinement en appuyant sur une corde qu'il sait sensible ? Ou bien fait-il seulement partie de la terine de gelée de cons technico-commerciale ambaiante ?
L'important pour moi c'est surtout la décision que j'ai prise pour, une prochaine fois, éviter de m'énerver et le prendre de haut. Qu'il croie ce qui lui chante, après tout moi je sais et cela fait toute la différence. Je ne ressens pas même la nécessite de me prévaloir de mes modestes connaisances et je ne tiens pas à dissoudre mes forces vives en guerroyant contre les moulins à vents du savoir.
Je suis tellement désabusé que blogger sur mes heures de bouot ne me cause même plus d'état d'âme mais heureusement quand même que je reprend bientôt la thérapie.