19 janvier 2008

SNAFU

Alors voila ... après m'être fait piétiné le moral par mon enculé de commercial il y a quelques mois, j'avais décidé de chercher un nouveau job à l'instar d'autres de ce blog, plutôt que de massérer dans mon spleen.

Mon C.V a plu, c'est certain. Mon discours aussi, fougueux et plein de verve. Jeune mais pas foufou. Vieux mais encore dynamique. Je n'ai pas eu à chercher beaucoup pour trouver mieux payé. 10% de culbute pour ... une autre société de services.
Et là je me suis dit: "à quoi bon ?". Surtout en devinant que je n'allais pas être augmenté avant plusieurs années et que la société de services en question risquait fort de m'envoyer par monts et par vaux.
J'ai refusé le poste, prétextant une alternative plus intéressante (attendre mieux en l'occurence).
Et depuis, plus rien. Tout le monde fait le mort.

Enfin presque tout le monde. Depuis plusieurs jours, mon trou du cul de commercial me harcèle au téléphone. "Il faut que tu me rappelle". Ben non, j'ai pas de GSM de fonction, moi, et en plus je suis enfin en vacances, loin des turpitudes professionnelles, alors lâche moi un peu les couilles grand con.
En reprennant hier, je l'ai tout de même rappelé. Il voulait me demander des informations sur la fin de ma mission. Comme je n'en avais aucune depuis mon départ, il a téléphoné dans la foulée à mon responsable client qui lui a dit que ... ce genre d'information ne se lâchait pas au téléphone en plein milieu d'un open space. Ca me fait toujours triper quand la relation sempaï / kohaï remontre à contre-courant de l'âge.
C'est aussi très marrant de voir comment quelqu'un au planning soi-disant surchargé, arrive à débloquer une heure ou deux pour un rendez-vous parce qu'il le veut bien. Décallant ce faisant d'autres rendez-vous et faisant chier un max de monde, je connais l'animal.

Enfin passons, il s'avère que ma mission va se terminer sous peu. Ce qui arrange bien mon connard de commercial qui cherchait justement à me placer ailleurs. Un truc que je ne sais pas faire. Un truc que je n'aime pas faire. Un truc que je vais quand même devoir faire.
Le hic, c'est que je me suis un peu avancé en lui lâchant froidement à la gueule que s'il me les brisait trop menues, j'avais une offre plus intéressante de la concurrence. Ce a quoi il a répondu du tac au tac: "on se voit cet aprem et t'es plus là lundi". Mouhhaaa ... :-(((
C'est fou ce qu'on peu apprendre sur soi même en peu de tempse suis un pleutre et un poltron. La mission que me proposait mon salaud de commercial avait l'avantage d'avoir une grosse visibilité et de ne pas être trop loin de chez moi (les raisons qui ont fait que j'ai refusé l'offre concurrente). Et puis bon en ce moment, je cours après les thunes alors le chômage sans indemnité serait pire qu'un boulot de merde, dans une société de service de merde, avec un commercial de merde, chez un client de merde. Bref, j'étais dans la ... panade.

Tel un chien battu, j'ai donc rappelé mon trou du cul de commercial, la queue entre les jambes et j'ai sacrifié aux fourches caudines. Lui expliquant que la mission était intéressante, que j'avais déjà décidé de rester. Et lui de jubiler en me servant un gros lavage de cerveau façon "bon retour dans notre secte, petite brebis égarée".
Là tout de suite, j'hésite entre l'alcool et l'anti-dépresseur. Ça dépend si je préfère choisir le modèle de destruction paternel ou maternel.
Pour ma propore préservation mentale, j'ai commencé à accumuler des excuses bidon en prévision des futures réunions d'agences et fêtes du CE que je compte bien esquiver. Mon chien à mangé mon invitation, on a eu une innondation d'incendie, il y a eu une pluie de grenouilles ... Quant à mon entretien d'évaluation, je me le mets en supositoire.
J'imagine que je serai bien un jour obligé de repasser par l'agence. Peut-être alors oserais-je mettre une petite plaque commémorative sur la porte d'entrée. Là aussi j'hésite entre "le travail rend libre" ou bien "toi qui entre ici, abandonne tout espoir". Éternelle dualité germano-latine. Je reste ouvert à toute suggestion.

1 commentaire:

Elise a dit…

Ben moi je dirai "arreter de courir apres les thunes" comme tu le fais, parce que je comprends pas trop cette obsession chez toi ces derniers temps :/ c'est pas comme si on avait 15 crédits sur le dos ou des difficultés a boucler le budget en fin de mois...